McLaren craint que sa contre-performance en Malaisie se renouvelle
F1. Après une bonne première course en Australie pour l'ouverture de la saison où les deux pilotes avaient accroché le podium, la course en Malaisie s'est moins bien passée pour McLaren. Les caractéristiques de la piste et la chaleur étouffante du circuit de Sepang ont été mises en avant pour justifier ce pas en arrière en terme de performance. Mais Eric Boullier craint que cette situation soit durable.
Les 6ème et 9ème places acquises respectivement par Jenson Button et Kevin Magnussen, dimanche dernier à Sepang, pour McLaren, sont loin de satisfaire l'écurie britannique.
Mises en perspective avec le double podium australien obtenu quinze jours auparavant, ces places d'honneur démontrent un pas en arrière au niveau de la performance de la MP4-29, une situation qui pourrait bien perdurer et qui inquiète le directeur sportif Eric Boullier : « Je ne pense pas que cela sera juste une exception, c'est le problème. » s'est-il confié à < i>Autosport</i>.
Le Français porte une analyse réaliste sur la situation de son équipe : « Nous avons dit à Melbourne que nous étions heureux du résultat car nous avions été opportunistes. Mais bien sûr, nous savions également que les autres allaient revenir rapidement, une fois qu'ils auraient réussi à affiner l'équilibre de leur voiture et apporté les modifications nécessaires notamment sur le plan électronique. C'est exactement ce qui s'est passé. »
Les conditions de piste à Sepang n'ont bien entendu pas favorisé les monoplaces grises et noires comme le confirme par ailleurs Boullier : « C'est un cercle vicieux quand il fait chaud. Notre manque d'appui tend à faire glisser la voiture. Et plus la voiture glisse, plus les pneus deviennent chauds, et si vous dépassez les limites de température, cela vous cause des ennuis. C'est exactement ce qui s'est passé pour nous. Il a fait très chaud et nous avons été aux prises avec l’adhérence. »
Après la course, <a href="/f1/actualite/17236-la-progression-de-mclaren-masquee-par-le-circuit-de-sepang-selon-button.html"target="_blank"title="">Jenson Button faisait d'ailleurs la même analyse</a>que le Français en expliquant que les caractéristiques particulières de la piste de Sepang avaient clairement masqué les progrès effectués par l'équipe sur les monoplaces.
Cependant, Boullier se félicite d'avoir vu ses deux monoplaces rallier l'arrivée, ce qui n'était pas gagné d'avance dans les conditions météorologiques délicates de la Malaisie : « Curieusement, il n'y a pas eu beaucoup de problèmes de fiabilité. Il est vrai que notre stratégie d'être fiable était bonne à Melbourne mais ici [en Malaisie] elle n'a pas été payante parce que la plupart des voitures ont vu le drapeau à damier . Nous savons en terme de performance que nous devons massivement et activement développer la voiture. »