Mercedes : Hamilton et Rosberg, libres de s'affronter

L’écurie Mercedes aura été un des grands artisans de la qualité du spectacle produit lors du Grand Prix de Bahreïn /f1/actualite/17315-reglement-2014-pas-de-la-f1-pour-di-montezemolo-pas-acceptable-pour-ecclestone.html et salué par l’ensemble des observateurs de la Formule 1. Elle n’a bien sûr pas été la seule source d’action de la course sur le circuit de Sakhir, mais la lutte intense pour la victoire entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg a marqué les esprits.

<b>Wolff les laissera se battre, « jusqu’à ce que [qu’ils perdent] des ailerons avant »</b>
Toto Wolff, le directeur exécutif de Mercedes, n’a pas caché sa satisfaction face au spectacle produit par ses deux pilotes, pour nos confrères britanniques d’< i>Autosport</i>: « C’est super de voir deux pilotes de ce niveau courir l’un contre l’autre, à la régulière, sans risquer l’accrochage et toujours en produisant un super spectacle. » Surtout dans le contexte <a href="/f1/actualite/17315-reglement-/f1/actualite/17315-reglement-2014-pas-de-la-f1-pour-di-montezemolo-pas-acceptable-pour-ecclestone.html-pas-de-la-f1-pour-di-montezemolo-pas-acceptable-pour-ecclestone.html"target="_blank"title="Règlement /f1/actualite/17315-reglement-2014-pas-de-la-f1-pour-di-montezemolo-pas-acceptable-pour-ecclestone.html : "Pas de la F1"pour Di Montezemolo, "Pas acceptable"pour Ecclestone">de contestation des règlements et de critique d’une discipline jugée peu spectaculaire</a>après deux courses moins animées en Australie et en Malaisie : « Ça ne pouvait pas être mieux. C’est une publicité pour la F1 dans un moment où beaucoup de gens en parlent en mal. »

La question qui se pose, dorénavant, est de savoir si la politique de l’équipe à l’étoile sera de laisser ses pilotes se battre en piste de nouveau. Wolff répond par l’affirmative, non sans une pointe de fatalisme : « Oui, jusqu’à ce que nous perdions des ailerons avant, alors nous nous assiérons encore et discuterons au sujet de cette stratégie. Mais ce sont des pilotes de courses, donc ça reste de la théorie… »

L’important demeure, pour lui, de ne pas porter atteinte à l’image de la firme qui joue gros alors qu’elle semble en mesure de remporter ses premiers titres depuis 1955 : « Je pense que vous devez faire comprendre aux pilotes d’où vient l’équipe et qu’il est important de ne pas risquer l’image de notre marque. » Et, à ce titre, un tel spectacle qui débouche sur un doublé malgré un véritable affrontement est bénéfique : « Nous représentons une grande marque, donc nous devons savoir quoi faire. Et ils l’ont fait d’une manière fantastique et spectaculaire. »

A ce sujet, Paddy Lowe, le directeur technique de Mercedes, a déjà indiqué qu'il estimait que <a href="/f1//f1/actualite/17315-reglement-2014-pas-de-la-f1-pour-di-montezemolo-pas-acceptable-pour-ecclestone.html/actualite/17337-F1-Mercedes-Des-consignes-entre-Hamilton-et-Rosberg-auraient-ete-epouvantables.html"target="_blank"title="Mercedes : Des consignes entre Hamilton et Rosberg auraient été "épouvantables"">les consignes n'étaient pas une bonne chose pour la F1</a>.

<b>Hamilton : « Nous étions à la limite »</b>
Du côté du vainqueur de ce duel et donc, de cette course, Lewis Hamilton, il n’est pas question de cacher que si la lutte fut correcte, elle n’en a pas moins été âpre : « Je pense que, naturellement, dans cette course, nous étions sur le fil du rasoir. Et quand vous êtes sur le fil du rasoir, les risquent augmentent. Indubitablement, nous étions à la limite, » a-t-il admis pour < i>Autosport</i>.

Cependant, le jeu en valait la chandelle : « Mais je n’allais rien lâcher. Il était à 100%, donc j’étais à 100%. Je ne pouvais pas être à 95%. Il a piloté extrêmement bien, il a été correct et j’aime à penser que je l’ai été aussi. C’était serré. » Serré, mais loyal : « Mais nous n’avons pas ruiné la course de l’autre, et l’équipe a placé sa confiance en nous, ce qui était génial. »

Ce qui a permis une telle lutte dans les derniers tours, entre autres, fut à la fois l’entrée de la voiture de sécurité - à la suite de l'accident spectaculaire, lui aussi, d'Esteban Gutierrez - qui a resserré les écarts mais aussi le fait que les deux hommes étaient chaussés de gommes différentes : « En course, toujours, il était juste derrière moi, mais il était généralement dans le même rythme que moi. Quand la voiture de sécurité est sortie, j’ai pensé : "Bon, il est en tendres, moi en mediums, c’est fini."Il fallait un miracle pour le retenir parce qu’il avait 6 dixièmes d’avance avec ces pneus et il avait bien plus d’adhérence derrière moi. »

Après le redémarrage de la course, la bataille a fait rage et les deux hommes ont tout donné : « Il m’a rattrapé dans la ligne droite arrière, était toujours avec moi dans le dernier virage et avait un avantage de 10 ou 12km/h sur moi avec le DRS, je devais accepter le fait qu’il allait passer. Je ne pouvais pas aller à l’intérieur et le bloquer. Je devais bouger un petit peu, mais ensuite, je devais le repasser. Je ne sais pas comment j’ai fait tout ce temps, » a-t-il conclu.