Ron Dennis révèle qu'il a évincé Pérez au profit de Magnussen
F1. Quatre mois avant la disgrâce brutale de Martn Whitmarsh, Ron Dennis avait déjà pris une décision digne d'un chef d'équipe : l'éviction de Sergio Pérez au profit de Kevin Magnussen. Le Mexicain a bien failli quitter la Formule 1 suite à cet épisode.
Le patron de McLaren n'a jamais vraiment quitté la direction de McLaren. Si en 2009 il a laissé la poste de directeur à Martin Whitmarsh, Ron Dennis a toujours gardé un oeil sur les affaires de l'équipe. Quatre mois avant de remplacer Whitmarsh pour remettre de l'ordre après une saison 2013 catastrophique, Ron Dennis avait déjà court-circuité son remplaçant, en décidant de placer Kevin Magnussen dans le second baquet de l'équipe.
« La décision de prendre Kevin était la mienne », a-t-il confié au site officiel de la Formule 1 avant de reformuler : « Il n'a été possible de prendre Kevin que parce que je l'avais décidé, pour être exact. » Pour lui, il était temps de voir ce que valait vraiment le Danois. « J'ai décidé cela car j'ai senti que nous avions besoin de voir s'il pouvait répondre aux attentes de nos ingénieurs et depuis il a confirmé ses capacités. » En terminant sur le podium pour sa première course en Australie et en marquant des points en Malaisie, Kevin Magnussen a effectué des débuts plus que remarqués.
Un désamour des pilotes latins, excepté Senna
Un certain nombre de rumeurs sous-entendent que Martin Whitmarsh voulait garder Sergio Pérez, mais cela n'a jamais été confirmé. Un fait est là : Ron Dennis a toujours connu des difficultés avec les pilotes latins, excepté Ayrton Senna, avec lequel une relation de père et fils s'est quasiment créé. Juan-Pablo Montoya en 2005 et 2006 puis Fernando Alonso en 2007 se sont attiré les foudres du grand patron de McLaren bien avant Sergio Pérez. Leur passage a d'ailleurs été fugace dans l'équipe.
Celui de Sergio Pérez n'a pas été beaucoup plus long. Moins d'un an après avoir signé avec McLaren, il a vu la porte de sortie se refermer derrière lui. Le Mexicain a d'ailleurs bien failli quitter la Formule 1 : « Quand la décision de McLaren est tombée, je me suis vraiment senti frustré par la tournure des événements », raconte Sergio Pérez. « Je me suis dit que ce n'était pas pour moi. Je ne voulais pas juste être présent dans ce sport. Je voulais trouver ce qui me motivait à rester en F1, sinon j'avais déjà d'autres options en tête. »
La revanche de Pérez ?
La réputation du Mexicain en a pris un sacré coup. Être viré de la sorte par une équipe comme McLaren après moins d'une année n'est jamais bon signe pour un pilote. Heikki Kovalainen, évincé après deux années à subir la comparaison avec Lewis Hamilton en 2008 et 2009, peut en témoigner. Mais Pérez a la chance d'être soutenu par les dollars mexicains de Carlos Slim ;un argument de poids lors d'une négociation avec une équipe. « Puis est venu un choix unique, Force India, et nous avons trouvé un accord. »
Il vient d'ailleurs de signer son premier podium pour l'équipe indienne, à Bahreïn, le week-end dernier. « Je pense qu'il y en aura encore plus à venir », juge-t-il. On ne doute pas qu'il a dû prendre un malin plaisir à terminer devant les McLaren... Et qu'il se prépare déjà à reproduire cette action à l'avenir, pour bien asseoir sa revanche.