Ferrari : Montezemolo attend "une réaction immédiate"
F1. Après la démission de Stefano Domenicali aussitôt suivie de la nomination de Marco Mattiacci, le président de Ferrari, Luca di Montezemolo assure que ce dernier ne sera pas seul pour assumer toute la charge de l'écurie. Il va aussi mettre la main à la pasta.
Lundi dernier, Ferrari annonçait le départ de Stefano Domenicali, directeur de l'écurie de F1. Cette annonce prenait d'ailleurs effet immédiatement. Il a été aussitôt remplacé par Marco Mattiacci, le président de Ferrari Amérique du Nord. Toutefois, pour aider au redressement sportif du Cheval Cabré, le président di Montezemolo va lui-même se consacrer davantage à son écurie. Dans La Gazzetta dello Sport, il déclare: « Je vais l'aider, je vais faire ce que j'ai déjà fait par le passé : je vais me rapprocher de la Formule 1, je vais y consacrer davantage de temps. »
Montezemolo assume le choix d'un gestionnaire, même s'il n'a que peu d'expérience dans le domaine sportif : « La personne la moins satisfaite en ce moment, c'est moi, mais ne vous inquiétez pas, je vais m'engager : Mattiacci est le bon choix, nous serons de nouveau dans une dynamique victorieuse très prochainement. J'ai décidé de choisir un jeune manager dans lequel je crois beaucoup, quelqu'un qui fait partie de la famille Ferrari, par conséquent, j'ai évité de chercher un mercenaire à l'international. Regardons devant nous : nous devons tous nous retrousser les manches pour redevenir compétitifs. »
D'après lui, le fait que le nouveau directeur ne soit pas issu du milieu sportif ne constitue pas un obstacle à sa réussite : « Souligner le fait que Mattiacci n'est pas un technicien est inutile et injuste. De plus, je l'ai choisi en parfait accord avec Marchionne (directeur général du groupe Fiat, ndlr). Nous regorgeons d'employés doués et qualifiés, nous regorgeons de techniciens, de la part desquels j'attends une réaction immédiate. »
Puis, il est revenu sur le départ de Stefano Domenicali. Pour Luca di Montezemolo, l'ex-directeur de la Scuderia est le responsable de la situation actuelle et sa démission était logique et honorable : « Après avoir passé 23 ans parmi nous, Stefano a eu le courage de démissionner, ce qui arrive rarement dans notre pays. Il paye pour le manque de résultats, c'est une règle dans le sport. »
Enfin, il souligne que le bilan sportif de l'écurie italienne n'est pas ridicule dans l'histoire récente : « Mais laissez-moi vous rappeler que depuis 2007 nous avons gagné trois titres mondiaux et nous en avons presque ajoutés autant, deux d'entre eux lors de la dernière course de la saison. Ce n'est pas rien et il ne faut pas l'oublier, aussi parce que ce n'est pas arrivé il y a un siècle. »
L'électrochoc Mattiacci suffira-t-il à ressusciter une équipe Ferrari moribonde ? Le Grand Prix de Chine donnera peut-être un début de réponse.