Mercedes : Lauda est mécontent du comportement d'Hamilton
F1. Le triple champion du monde de Formule 1 autrichien Niki Lauda n'a pas apprécié la mauvaise humeur ostensible de Lewis Hamilton durant le Grand Prix de Monaco. Il pense que ce n'est pas bon pour l'image de Mercedes. Mais il croit pouvoir aplanir les dissensions naissantes entre ses deux pilotes.
Après avoir arraché la pole position sujette à controverse au nez et à la barbe de Lewis Hamilton, Nico Rosberg a gagné le Grand Prix de Monaco. Cette victoire qui n'était pas du goût de l'Anglais s'est concrétisée sur un podium où il a à peine félicité son coéquipier allemand pour sa victoire.
Ce comportement n'est pas du goût du président honoraire de Mercedes AMG F1. L'ancien pilote Niki Lauda s'en explique à Autosport : « C'est normal que Lewis ne soit pas content de finir deuxième, mais au final il doit accepter qu'un autre gars est plus rapide que lui. C'est très simple en course. Ce que je n'ai pas aimé, je dois dire, et je le lui dirai lundi, c'est que quand vous êtes là-haut [sur le podium] et que vous ne dites pas bonjour à votre coéquipier, ce que Nico a toujours fait, ce n'est pas bon. »
En effet, il pense surtout à l'image projetée sur le monde entier et aux éventuelles retombées sur le constructeur allemand. Il déclare : « Ce n'est pas parce que je suis bien élevé, mais c'est pour la marque Mercedes. C'est quelque chose qui commence à inquiéter, mais c'est facile à corriger. »
Il explique son rôle auprès des pilotes et la manière dont il compte colmater les brèches : « J'ai parlé avant la course avec les pilotes et ce n'est pas encore fini. Je comprends tous les commentaires et je dois encore attendre deux ou trois jours, mais avant le Canada ce sera résolu. Je vais leur parler comme je le fais toujours. Ils m'appellent toujours quand ils ont des problèmes, donc je pense que ça va se résoudre tout seul. »
Il se rappelle avoir été lui-même dans cette situation du temps où il pilotait chez McLaren avec un illustre coéquipier en 1984-1985 : « C'est normal. J'avais la même chose avec Prost. Je détestais le gars, mais au moins je lui disais bonjour le matin. Il y a certaines limites et ce sont ces limites que je peux réinstaurer parce que je parle leur langage, le langage des pilotes, et ils me comprennent, ils m'apprécient et il n'y a pas de problème. »