F1. Ce week-end, une fois de plus, Lewis Hamilton a laissé perplexe un bon nombre d'observateurs. Jovial quand il est vainqueur, grognon et renfermé lorsqu'il perd, son comportement est véritablement difficile à cerner. Agit-il comme un vrai champion qui n'aime que la victoire ou comme un enfant gâté qui boude dans son coin quand rien ne se passe comme il le souhaite ?
De plus en plus, le comportement de Lewis Hamilton apparait paradoxal. Que cela soit dans l'art de son pilotage ou en dehors de la piste et des circuits, le Britannique n'est pas facile a appréhender. Du Docteur Jekyll joyeux et enthousiaste lorsqu'il gagne, il peut vite se transformer en Mister Hyde lorsque la roue ne tourne pas du bon côté pour lui.
Dominateur depuis le début de la saison, le champion du monde 2008 est apparu plus détendu et ouvert que jamais après sa belle série de quatre victoires consécutives entre Sepang et Barcelone. L'homme avait semble-t-il mûri depuis ses jeunes années et avait enfin réussi à trouver une stabilité confortable dans sa vie privée qui l'a tant tourmenté ces dernières années. Avec la nouvelle Mercedes dominatrice entre ses mains, tous les éléments semblaient réunis pour qu'il écrase la concurrence et se rappelle au bon souvenir de ceux qui l'avaient enterré un peu trop tôt.
Mais ce bonheur de façade a commencé à se craqueler dès le Grand Prix d'Espagne, où des signes de fébrilité sont apparus durant la course. Lewis était nerveux de voir son équipier plus rapide lui revenir dessus et il laissait transparaitre quelques inquiétudes que l'on n'aurait pas soupçonné venant de l'homme qui avait si bien résisté à la pression de Rosberg durant la course de Bahreïn, lors d'un duel devenu historique.