Ecclestone veut dire "bye bye"à Monza après 2016

Bernie Ecclestone est un habitué des phrases chocs. Surtout lorsqu'il s'agit de négociations de contrats avec les promoteurs de Grands Prix. On le sait, le grand argentier britannique n'en a que faire des considérations historiques et de la beauté des circuits. Il veut avant tout mondialiser le plus possible la Formule 1 et l'amener là où elle rapportera le budget le plus important.

Par le passé, des pistes comme Silverstone (cadre du prochain Grand Prix ce week-end), le circuit Gilles Villeneuve à Montréal ou encore Spa-Francorchamps en Belgique, ont fait les frais de l'ambition internationale d'Ecclestone. L'exemple du Grand Prix de France, absent du calendrier depuis 2008, est un autre exemple probant de sa volonté de n’organiser que des événements assurément rentables.

La dernière saillie en date de l’octogénaire le plus célèbre du paddock concerne le Grand prix d'Italie et plus particulièrement la piste de Monza, jugée trop vieillotte et surtout peu rentable si l'on en croit ses dires puisqu’il qualifie les dernières éditions de la course en Italie comme étant un « désastre ».

Il s'est d'ailleurs confié à ce sujet au journal transalpin La Gazzetta Dello Sport, dans une déclaration provocatrice comme il en a le secret : « Je ne pense pas qu'il y aura un nouveau contrat. L'ancien a été un véritable désastre pour nous d'un point de vue commercial. Après 2016, bye bye... »

Pour Ecclestone, la baisse des audiences télévisées constatée en Italie est la principale cause de sa volonté d'abandonner la course à Monza. Mais selon lui, la faute en est surtout imputable aux mauvaises performances enregistrées par Ferrari ces dernières années : « Les audiences télé sont plus basses en Italie que partout ailleurs. Mais si Ferrari commence à se placer première et seconde en qualifications et en course, les audiences augmenteront de partout. Ferrari passionne le monde entier. »

Lorsqu'une possible organisation d'un Grand Prix d'Italie au Mugello est évoquée, comme l'avait proposé le président de Ferrari, Luca di Montezemolo, Ecclestone balaye également cette option : « Non, non, je n'ai reçu aucune proposition de cet ordre. »

Pour finir, l'ancien patron de Brabham devenu le grand argentier de la Formule 1, pense également que la discipline est devenue un peu trop policée, ce qui fait perdre de l’intérêt au plus jeune public : « Les chaînes de télévision ont été fractionnées avec le numérique, il y a aussi Twitter, Facebook et d'autres médias donc les jeunes sont distraits. La Formule 1 perd de la spontanéité et de la fraîcheur. Les pilotes doivent être libres de parler sans freins, avec la presse, avec le public. Prenez Raïkkönen. C'est un beau personnage, imprévisible, de qui vous attendez toujours une réponse originale. Mais il doit présenter des déclarations au rabais, de sorte que vous savez déjà ce qu'il va dire. Alonso? Il parle comme un politicien. S'il pouvait parler librement, qui sait combien de choses amusantes et intéressantes nous découvririons. J'ai eu des gars chez Brabham comme Lauda et Piquet, et je n'ai jamais rêvé de les museler.»