Flavio Briatore participera à un groupe de travail pour rendre la F1 plus populaire

L’ancien directeur sportif de Benetton et de Renault, Flavio Briatore, sera impliqué dans un nouveau groupe de travail créé à l’initiative de Bernie Ecclestone, le président du Formula One Group, afin de rendre la discipline « plus populaire ».

Avec des audiences télévisées en baisse et plusieurs courses durant lesquelles les spectateurs n’ont pas été au rendez-vous, le grand argentier de la F1 a tiré la sonnette d’alarme lors d’une réunion avec les responsables des écuries à Budapest, ce dimanche matin. Il a tenu à les informer qu’une réunion était planifiée, dans les prochaines semaines, à laquelle Briatore prendra part, entres autres.

Présent à quelques occasions sur la grille, toujours très lié à Fernando Alonso, notamment, l’Italien n’a plus occupé de fonction officielle depuis 2009, lorsqu’il avait été écarté de la discipline reine pour avoir fomenté, avec Pat Symonds et Nelson Piquet Jr., la tricherie du Grand Prix de Singapour 2008 qui avait facilité la victoire du double-champion du monde espagnol.

Toto Wolff, le directeur de Mercedes, fera partie de ce nouveau groupe de travail. Il a fait part, pour Autosport, de sa volonté que ces questions soient traitées par un nombre restreint de personnes. Il a aussi souligné une possible implication des médias dans le processus de réflexion : « Quelques personnes vont s’asseoir ensemble [pour travailler sur quoi faire], parce qu’il est difficile de le faire quand vous invitez tout le monde et que chacun vient avec ses priorités et ses solutions. Nous allons probablement vous impliquer [les médias] pour éviter la situation de la dernière fois quand vous avez trouvé nos idées vraiment merdiques ! Donc, c’est la procédure. »

Fin 2013, le Conseil Mondial du Sport Automobile avait notamment entériné le doublement des points lors du dernier Grand Prix à partir de la saison 2014. Cette mesure avait été vivement critiquée par l’ensemble des observateurs de la discipline.

Wolff de continuer : « Bernie a exprimé son souhait de discuter avec les équipes sur la manière d’améliorer le spectacle de la Formule 1. Ce n’était pas une réunion négative, nous avons vu quelques grandes courses et des circuits qui avaient fait le plein, en Autriche, à Montréal et à Silverstone. Mais ensuite, nous avons vu des publics plus réduits ici et à Hockenheim – pourquoi ça ? Donc, nous allons nous rencontrer et venir avec des idées. »

Eric Boullier, de son côté, a admis que l’attitude de certaines équipes ou de certains acteurs du paddock a pu jeter le discrédit sur la discipline et son tournant technologique : « Beaucoup de gens dans le paddock ont été négatifs concernant les changements et tout ce que la F1 essaie de faire. Evidemment, si nous vous donnons matière pour écrire en mal, alors vous écrirez du négatif, donc nous devons tous partager le blâme. »

« Mais, en répandant du négatif partout, nous empêchons les gens d’être passionnés et de nous regarder, et en fait nous arrêtons des gens qui pourraient potentiellement être intéressés parce que nous sommes négatifs. Le négativisme est une partie du problème qui explique pourquoi l’audience baisse. »