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Accident de Bianchi : La procédure a été respectée selon la FIA qui veut des changements

F1. La FIA a tenu une conférence de presse afin de donner les premières indications concernant l’enquête sur l’accident de Jules Bianchi lors du Grand Prix du Japon.

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La FIA a communiqué sur son enquête
© MotorsInside / La FIA a communiqué sur son enquête

Aujourd’hui à Sotchi la FIA a tenu une conférence de presse afin de donner les premières indications concernant l’enquête en cours sur l’accident de Jules Bianchi lors du Grand Prix du Japon.

Le président de la FIA, Jean Todt, le délégué de la FIA à la sécurité et directeur de course, Charlie Whiting, le délégué médical de la Fédération, Jean-Charles Piette et le coordinateur des urgences médicales, Ian Roberts, étaient présents.

Des images non-diffusées ont été montrées à la presse pour expliquer les raisons de la sortie de piste du pilote Français. Comme attendu, la Marussia a subi un travers dans le virage 7 entraînant une sur-correction de la part de Jules Bianchi. La voiture reprenant soudainement de l’adhérence a fini par tirer tout droit vers l’extérieur du virage et a percuté la dépanneuse. « Pour le moment, aucun signe de défaillance mécanique, » a souligné Charlie Whiting.

Ces images ont aussi permis de constater que la procédure des drapeaux jaunes et verts a bien été respectée, <a href="La polémique sur les drapeaux verts n'a aucun sens"target="_blank"title="/f1/actualite/18740-accident-de-bianchi-pourquoi-la-polemique-sur-le-drapeau-vert-na-aucun-sens.html">comme nous vous l’indiquions dès lundi</a>. Selon Whiting, l’intervention de la voiture de sécurité n’était pas nécessaire avant le crash de Bianchi car l’accident d’Adrian Sutil était « loin de la piste ». Concernant l’utilisation de la dépanneuse à Suzuka, le délégué de la FIA a expliqué qu’elle avait été déployée par la direction de course, et que la FIA en avait pleinement connaissance.

Sur le crash de Bianchi en lui-même, la conférence nous apprend que la direction de course n’a pas pu le voir en direct depuis le poste de contrôle. C’est un message qui est venu du poste de commissaires qui l’en a averti. En regardant sur la caméra correspondante il n’est pas apparu immédiatement que la Marussia était accidentée à cet endroit. Le système censé envoyer automatiquement un avertissement à la direction de course en cas de violent impact avec une importante force g n’a pas fonctionné puisque détruit dans la collision. Cela a entraîné un flottement d’une « vingtaine de secondes ».

Il a été souligné que tout s’est bien déroulé par la suite : déploiement rapide de la voiture médicale, extraction, premiers soins et évacuation ont été effectués très rapidement.

J.C. Piette a indiqué de son côté qu’il a fallu 32 minutes pour que Jules Bianchi atteigne l’hôpital de Yokkaichi en ambulance. Il confirme aussi que si l’hélicoptère médical pouvait décoller du circuit de Suzuka, les conditions météo empêchaient son atterrissage à l’hôpital. Cependant, il avait été décidé avant la course que l’utilisation d’ambulances serait possible car l’hôpital était suffisamment près. Le docteur de la FIA indique aussi que l’état de Jules Bianchi n’a pas été affecté par son transfert par la route.

A la suite de l’analyse de la situation, plusieurs points ont été évoqués, à commencer par la question des drapeaux jaunes. Ainsi, Charlie Whiting a expliqué que tous les pilotes n'avaient pas ralenti face aux doubles-drapeaux jaunes mais que Bianchi « a ralenti », précisant toutefois qu’il s’agissait d’une « question de nuance ». La FIA va donc rencontrer les équipes dès demain pour réfléchir à une vitesse maximum sous drapeau jaune pour obliger les pilotes à ralentir de manière effective et à la manière de contrôler cela.

Dans le même temps, Whiting a expliqué qu’il ne pensait pas que l’horaire de la course – menacée par le typhon Phanfone – avait joué un rôle, malgré la baisse de luminosité : « Pour moi, l’horaire du départ est totalement déconnecté de l’incident »

Les véhicules de dépannage seront utilisés « avec une extrême prudence » à partir de maintenant. L’idée de « jupes » pour empêcher les voitures de passer sous les engins a été évoquée au briefing des pilotes de ce vendredi à Sotchi. Dans le même temps, Whiting a expliqué qu'il n'existait pas de matériau qui était à la fois assez solide et peu gênant pour protéger les pilotes en cas de confection d'une bulle ou d'un arceau à l'avant des monoplaces.

Jean Todt a indiqué que s’il faisait « pleinement confiance » aux personnes autour de lui, il fallait « apprendre de ce qui s’est passé ». Quels que soient les changements, l'objectif est de les introduire dès 2015.

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