Doc’Ravetto tente tant bien que mal de soigner l’écurie Catastrophe mourante. Il espère un miracle, mais ses prières et ses suppliques au Seigneur Bernie restent vaines.
Le Juge Rap’tout administre la faillite de Catastrophe et de Malaria. Il saisit les derniers biens des écuries pour rembourser leurs usuriers.
L’Abbé Booth-en-train est le recteur de Malaria. Il tente lui aussi de maintenir son écurie à flots, bien que celle-ci soit déjà vingt mille lieues sous les mers.
LE COMTE DE MONCET
Il y a quatre ans déjà, que Bernie l’Enrichi,
Par le luxe conquis, par l’argent asservi,
Accepta l’arrivée de trois pauvres écuries ;
La vie pour elles hélas ne serait que survie.
Disparut la première HRT la vaillante.
On nous dit : « Certes oui, cette mort est blessante ;
Bientôt l’on fera tout pour protéger les faibles,
Afin qu’en le Royaume perdure un peu de plèbe. »
De ces promesses aucune ne fut jamais tenue,
Précipitant la chute de ceux moins bien pourvus.
Désormais deux équipes, au bord du précipice,
Luttent sans grand espoir sous de tristes auspices.
DOC’RAVETTO
Par pitié Monseigneur ! Ne perpétrez donc pas
Ce métier odieux qui nous mène au trépas.
Comment voulez-vous donc que demain nous courrions
Avecque tout au plus un demi-aileron ?
LE JUGE RAP’TOUT
Mais au lieu de gémir, il vous fallait payer
Le Seigneur Fernandes quand il le demandait.
Durant quatre ans au vrai, vous fîtes l’inconscient ;
De payer vos factures il est enfin grand temps.
L’ABBÉ BOOTH-EN-TRAIN
Cependant je le crois, ce n’est de notre fait
Que nous soyons ici à tous vous implorer.
LE JUGE RAP’TOUT
Ah vraiment, dites-vous ? Et à quoi pensez-vous ?
L’ABBÉ BOOTH-EN-TRAIN
Oh, nous le savons bien : au plus grand des filous.
DOC’RAVETTO
Car c’est ce personnage, qui nous promit jadis
Qu’il nous rendrait tantôt de bienheureux services ;
Mais oublieux de tout, perclus dans l’avarice,
Il demeure insensible à d’ultimes supplices.
BERNIE L’ENRICHI
Quel poète amical, dans une des ballades,
Relatant au bon peuple l’histoire des Parades,
Chantera dans dix siècles vos immenses exploits,
Si ce n’est affublé d’un sourire narquois ?
L’ABBÉ BOOTH-EN-TRAIN
Ô toi, âme damnée, ô toi, cœur sans pitié !
N’y a-t-il point au fond de ta cupidité
Un soupçon de tendresse et quelque charité,
A voir tout près de toi gésir un pauvre abbé ?
BERNIE L’ENRICHI
La vie même est cruelle ; mais la course l’est plus.
Si vous voulez survivre, essayez l’oremus :
Car il ne reste enfin qu’un prodigieux miracle
Pour vous sauver bientôt d’une triste débâcle.
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Dommage...
Sinon rester comme ça vous êtes super !!!! Merci
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