128 millions d'euros supplémentaires pour aider les petites équipes de F1 ?
F1. L'actionnaire principal de la F1, l'entreprise CVC, serait prêt à fournir une aide de près de 130 millions d'euros pour les équipes en difficulté financière.
CVC Capital Partners, l’actionnaire majoritaire du Formula One Groupe, serait prêt à verser un montant de 100 millions de livres (environ 128 millions d’euros) pour aider les écuries en difficulté financière.
Les menaces d’un boycott du Grand Prix des Etats-Unis par Lotus, Force India et Sauber liées aux problèmes financiers et économiques, qui ont déjà entrainé le placement en redressement judiciaires des équipes Caterham et Marussia, semblent avoir porté leurs fruits.
En effet, The Times révèle que Donald McKenzie, le président de CVC, après avoir promis aux équipes, à Austin, une solution, aurait téléphoné au propriétaire de Lotus F1, Gérard Lopez pour offrir un compromis. Une somme autour de 130 millions d’euros pourrait donc être débloquée afin d’éviter une chute du nombre de voitures sur la grille, déjà réduite à 18 participants au Texas.
Si CVC pourrait donc se priver d’une partie de ses revenus, c’est à dessein : en effet, en tant que détenteur de la Formule 1, l’entreprise pourrait être amenée à vendre son produit dans les années à venir. Or, un produit en mauvaise santé pourrait être dévalué et les risques sont grands, en cas d’inaction, que la revente ne soit pas à l’avantage de l’actionnaire principal.
Ce lundi, Gérard Lopez, interrogé par The Guardian, a déclaré en quoi pouvait consister ces revenus supplémentaires : « Je sais que CVC et Bernie ont étudié la situation. Il s’agit d’un paiement de base donné aux plus petites équipes, qui va essentiellement servir à mettre en place un budget normal de fonctionnement. Pour être honnête, ce n’est vraiment pas une chose compliquée à faire. Cela demande juste de la bonne volonté. Le montant global dont nous discutons, une fois que vous le divisez entre les équipes, n’est pas aussi énorme que ça. »
Pour lui, la situation peut être réglée rapidement, ce qui éviterait le recours à des actions plus radicales : « Il y a moyen de proposer une solution dans les prochains jours. Je pense vraiment qu’il est possible de résoudre cela dans les jours à venir, probablement même avant le Brésil. Dans un tel cas, je ne vois pas l’intérêt de faire quelque chose de drastique qui porterait atteinte au sport. »
Il admet cependant qu’il faudra l’aval des écuries plus huppées : « Si cela nécessite que tout le monde participe, il faudra un accord là-dessus. Même les gens qui ont une opinion arrêtée sur le sujet ne sont pas stupides et ils savent qu’un petit effort aiderait tout le monde, eux y compris. »
Du côté de Monisha Kaltenborn, la directrice de Sauber, la vision des choses est la même : « Personne ne demande quelque chose de déraisonnable. Nous devons reconnaître que les temps ont changé, que le niveau pour entrer en F1 a changé. »