F1. Cette semaine, la Formule Avoine revient exceptionnellement sur la Grande Parade d’Allemagne de l’an de grâce 1157, lors de laquelle El Maestro Fangio cessa d’être un champion pour devenir une légende. L’Argentin y battit sept records du tour consécutivement : sept merveilles en forme d’apothéose.
LE COMTE DE MONCETLe belliqueux Ajax et l’invincible Achille,
Ou bien encore Bayard et le brave Roland,
Eussent-ils ce jour-ci concouru sur la grille,
Auraient semblé diaphanes à côté d’un géant.C’est souvent le quatre août que l’histoire s’écrit.
Une nuit l’on maudit les anciens privilèges ;
L’autre jour on admire un pilote transi
Par la grâce comblé d’un puissant sortilège.Notre homme est argentin. Juan Manuel Fangio :
Il se nommait ainsi avant d’être El Maestro.
La foule le célèbre en d’illustres facondes
Depuis que par sept fois il fut champion du Monde.Laissez-moi vous narrer. Nous sommes en Germanie,
En ce pays barbare où jadis survivaient
De blonds envahisseurs en grand nombre d’ethnies,
Dans ces sombres forêts qui Siegfried effrayaient.Le Grand Prix de Nürbung, redoutée nécropole,
Ne promet certes pas un suspense exaltant.
Quel espoir pour chacun ? Car Fangio part en pole,
Et des vilains aux Grands ...
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Cependant notre héros se saisit de l’épique
Et s’en va remporter un trophée fantastique.Le Dimanche Quatre Août fut son apothéose -
Un exploit trop précieux pour le narrer en prose.
Avecque le circuit, Fangio fut en osmose,
En jouissant comme un maître ou un preux virtuose.Ce Dimanche l’Enfer découvrit son Thésée.
Ce Dimanche l’Enfer fut par Fangio dompté :
L’Enfer Vert de Nürbung ouvrit alors à lui
Les glorieuses sept portes du Paradis.