F1. Molesté – ou mal lesté ? – en Espagne, Don Fernando doit observer quelque repos. Cependant le mal n’est point physique ; il est moral : car après les déboires de sa Mate la Reine, Don Fernando est devenu neurasthénique.
LE COMTE DE MONCETUn accident étrange, une sortie traîtresse,
Des nouvelles absentes, un silence troublant,
Eurent tôt fait en nous d’attiser la hardiesse
De penser qu’au public l’on mentait sensément.Qu’était-il arrivé à l’illustre champion
Pour qu’il soit aujourd’hui acculé au repos ?
Est-ce soudain malaise, ou quelque commotion ?
Non point ;en vérité, le mal vient d’Alonso.Le fabuleux Ibère est aujourd’hui amer
De constater déçu que sa nouvelle équipe
Ne devancerait point un trotteur grabataire
Et que son palmarès s’annonce famélique. Nous le disons souffrant ;hélas oui ! il endure
Un supplice inédit ;mais lui courbe l’échine
Un mal plus odieux que la moindre fêlure :
Don Fernando languit du redoutable Spleen.
DON FERNANDOJe suis comme le roi d'un pays injurieux,
Riche, mais impotent, jeune et déjà vicieux,
Qui, de ses ingénieurs méprisant les charrettes,
Se consacre avec fougue à ourdir sa disette.
Rien ne peut ...
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Ni Kevin patientant tel un pieux épigone.
Du Pastor négligeant les grotesques cascades
Ne distraient plus le cœur d’un crédule malade ;
Son cockpit bariolé se transforme en tombeau
De promesses déçues, d’espérances en lambeaux.
LE COMTE DE MONCETEt quand le Diable obscur lui ajoute un fardeau
Il lui fait observer ses anciens oripeaux.Alors, Don Fernando admire Ferrari
Qui arbore sans lui un éclat reparu.
Il jalouse Vettel, et contemple flétri
Le triomphe romain qu’il avait entrevu.