Mercedes était "à la limite"en fin de course au Canada
F1. Avec un nouveau doublé, Mercedes AMG F1 a vécu un Grand Prix idéal hier. La partie n’a pourtant pas été si simple pour les hauts responsables de l’écurie, qui se méfient également du retour de Ferrari.
Il s’agit du quatrième doublé en sept courses pour Mercedes. Le directeur d’écurie Toto Wolff avait logiquement de quoi afficher un grand sourire le dimanche soir : « Aujourd’hui, nos gars sur le mur des stands ont réalisé le travail parfait en trouvait le parfait équilibre entre permettre à nos deux pilotes de se battre sur la piste et de préserver les voitures pour nous permettre de passer l’arrivée. Montréal est le circuit le plus exigeant s’agissant de la consommation d’essence – et le plus exigeant pour les freins également. Avec aucune voiture de sécurité pour pimenter l’action, nous avons connu une bataille acharnée et sans répit entre nos deux gars sur les 70 tours – c’était un véritable combat. C’était vraiment le jeu du chat et de la souris entre eux. (…) Nous avions besoin de ce résultat aujourd’hui, après toutes les discussions et les critiques émises après Monaco, et c’était bon d’y répondre par une performance sans aucune faute. »
Pour Toto Wolff cependant, Mercedes ne doit pas s’endormir, car il pense les deux Ferrari plus près que le classement final pourrait le laisser penser : « C’était bon aussi de voir Valtteri sur le podium. Un triplé du Power Unit Mercedes après tout ce travail pour améliorer le moteur ce week-end est juste du bon boulot. Mais nous savons que nous n’avons pas vu le véritable rythme de Ferrari aujourd’hui, non plus, comme ils ont un après-midi assez agité. »
Paddy Lowe, le directeur technique, revient sur les particularités de la course à Montréal : « Sur la fin, notre difficulté la plus grande était de permettre à nos deux pilotes de se battre l’un contre l’autre, dans une situation où bon nombre de paramètres vitaux étaient à la limite – l’essence et les freins en particulier. Le circuit est dur avec beaucoup d’éléments de la voiture, et demander aux pilotes de gérer tout cela n’est pas forcément la plus facile des choses, au cœur de la bataille. Cela met un maximum de pression sur le mur des stands. »
L'an dernier, Mercedes avait franchi cette fameuse limite de sécurité. Ses deux pilotes avaient connu de gros problèmes de freins, et la victoire était finalement revenue à Daniel Ricciardo.