Course - Nurburgring - Doublé Porsche devant le public allemand
WEC. Comme au Mans, Porsche a dominé les 6 heures du Nurburgring en réalisant un doublé. C'est la voiture de Mark Webber, Timo Bernhard et Brendon Hartley qui l'a finalement emporté. Elle devance la seconde Porsche et l'Audi n°7 de Marcel Fässler, André Lotterer, Benoît Tréluyer.
La grille de départ reflétait parfaitement l'état de forme des différentes voitures : la première ligne était occupée par les deux Porsche, la seconde par les deux Audi et la troisième par les deux Toyota. Cela ne pouvait donc que réjouir le public allemand, venu en masse (65.000 spectateurs) et privé de Formule 1 cette année.
La N°18 de Romain Dumas, Neel Jani, Marc Lieb a profité de sa pole position pour s'envoler en tête de la course. Même ses coéquipiers de la n°17 ne parvenaient pas à suivre son rythme en début de course. Mais un grain de sable est venu enrayer la marche en avant de l'équipage de tête : un capteur sur le flux d'essence n'a pas fonctionné. La Porsche était donc en mesure d'utiliser davantage d'essence qu'il n'était permis par la réglementation technique.
Cela s'est traduit par une première pénalité de cinq secondes, ce qui a réduit à néant l'écart creusé sur la n°17. Cela permis une belle bataille en piste entre Marc Lieb et Mark Webber, au point que les deux coéquipiers se sont légèrement touchés. Mais le problème de capteur continuant, la Porsche n°18 a été de nouveau sanctionné deux fois. Cette fois-ci, la punition était beaucoup plus sévère puisque la voiture a dû observer une pénalité de 30 secondes, puis une autre de 60 secondes. Dans ces conditions, la victoire à la régulière sur une course de six heures devenait quasiment impossible. L'équipage de la n°17 n'a pas laissé passé sa chance et en a donc profité pour remporter sa première victoire de la saison.
Mais la bataille pour les autres places sur le podium a fait rage entre la n°18 et les deux Audi. A moins d'une heure de l'arrivée, les trois voitures étaient, en effet, roues dans roues et bien malin était celui qui pouvait savoir dans quel ordre elles allaient arriver. Finalement, c'est le dernier changement de pilote qui a fait la différence. Ainsi Porsche est parvenu à faire repartir Marc Lieb devant ses concurrents. Il ne fut ensuite plus menacé.
Mais la troisième place était encore en jeu et c'est finalement André Lotterer qui a pris le meilleur sur Lucas di Grassi. Cela permet donc à la n°7 de minimiser la perte de points face à ses rivaux et de maintenir son ratio de 100% de courses finies sur le podium depuis le début de la saison.
Loin derrière, les deux Toyota ont réalisé une course solide, sans ennuis techniques mais le déficit de performance était trop importance pour pouvoir se mêler à la lutte devant.