Un premier jour "décevant"pour Renault F1 à Barcelone

Après une inauguration en grande pompe de l'organigramme à Paris au tout début du mois, l'écurie Renault marquait son véritable retour ce lundi sur la piste de Montmelo. À l'instar des écuries Haas ou Force India, beaucoup de journalistes se massaient quelques minutes avant le début de la journée autour du garage de l'écurie française pour une présentation officielle du nouveau modèle de la marque, baptisée « RS16 ».

And here is the R.S.16 in her very fetching 2016 testing livery. #BlackIsTheNewBlackpic.twitter.com/cqwAiFpopr

— Renault Sport F1 (@RenaultSportF1) February 22, 2016

S'agissant de la livrée, aucune surprise n'était à espérer le noir chromé et quelques touches de jaunes sur les ailerons et les pontons sont toujours de rigueur comme initialement annoncé.

Une fois les présentations faites, l'heure était venue de se lancer : c'est à Jolyon Palmer qu'est revenu l'honneur d'étrenner la nouvelle monture. L'Anglais a pris la piste parmi les premiers au cours de cette matinée. Cependant, il n'est guère resté longtemps de sortie, avec un maigre total de 15 tours accompli au cours des quatre premières heures. La performance n'était pas des plus convaincantes : une modeste 10e place, en 1:31:351, à près de 6 secondes et demie du meilleur temps. Aucun souci majeur n'était toutefois à déplorer.

Le scénario n'était guère différent l'après-midi : le champion GP2 2014 a néanmoins amélioré ses temps dans la dernière demie-heure de la journée. Mais les temps restaient insuffisants : avec 37 tours parcourus, Palmer se classe finalement onzième... et donc dernier du classement, avec un chrono de 1:29:356, réalisé en Pneus Médiums, comme la plupart des autres concurrents. La lecture de la feuille des temps est cruelle : l'équipe Renault Sport F1 a encore beaucoup de pain sur la planche.

Illustrant l'impression d'ensemble, Jolyon Palmer a affirmé que le premier jour de roulage de l'écurie Renault fut « décevant »: « Nous aurions vraiment préférés parcourir plus de tours. Ceci étant, nous avons compris la source de quelques uns de nos problèmes, ce qui nous a permis de faire un nombre de tours intéressant dans la dernière heure. Nous avons désormais besoin de bien travailler pour obtenir de meilleurs résultats dans les jours à venir. »

Face à ces difficultés, le pilote anglais regrette la baisse du nombre d'entrainements. Par rapport à la saison dernière, le nombre de jours d'essais de pré-saison est passé de douze à huit, avant le Grand Prix d'Australie programmé à Melbourne le week-end du 20 mars : «Cela n'est vraiment pas l'idéal. Bien que j'aie déjà roulé beaucoup de kilomètres et bien que la voiture de cette année soit une évolution de celle de l'année dernière, nous n'avons pas suffisamment tourné. C'est frustrant mais j'ai encore trois jours de pilotage devant moi, ce qui me laisse la possibilité de faire un nombre de tours plus important » a confirmé le pilote Renault.

Par conséquent, Palmer n'attend pas à cette heure monts et merveilles du début de saison « Nous savons désormais que la situation ne sera guère facile ».

Summary of the day: 37 laps is better than no laps 👍. Tough first day but already looking forward to tomorrow. #JP30pic.twitter.com/CxnzVqK5Ig

— Jolyon Palmer (@JolyonPalmer) February 22, 2016

Mais dans ce constat plutôt morose l'objectif pour Renault Sport aujourd'hui était avant tout de vérifier la bonne implantation du bloc Renault dans son nouveau châssis.

Cyril Abiteboul se voulait en tout cas plus optimiste devant les journalistes présents en Catalogne. Selon le directeur général de l'écurie, Renault est en train de réaliser du très bon travail concernant son unité de puissance.
« Nous avons encore du travail avant que les améliorations soient visibles mais nous sommes en train de faire du bon travail avec le moteur. Nous connaissons l'ampleur de la tâche face à nous. Mais cette situation est classique du fait des changements importants auquels nous avons procédés cette année.»

Nous ne sommes donc qu'au tout début du nouveau projet validé cet hiver par Carlos Ghosn. Le chemin sera certainement très long pour l'équipe dirigée désormais par Bob Bell, l'homme même qui a mené l'écurie au sacre en 2005 et 2006. La structure française a en tout cas cinq années devant elle pour retrouver ses lettres de noblesse.