Les premières évolutions aérodynamiques arrivent pour Renault F1
F1. La RS16 a dû être développée dans l’urgence et les résultats ne sont forcément pas encore optimaux pour Renault. Mais l’écurie française, qui dispose d’un budget conséquent, accélère le développement de sa monoplace.
Chacun le sait, le développement de la Renault RS16 a commencé trop tardivement – fin novembre dernier - pour permettre à la voiture française de figurer parmi les chefs de file de l’actuelle saison de Formule 1. Cependant, avec des moyens dignes d’une équipe de pointe, Renault a entamé à marche forcée le développement de sa monoplace et en cueillera tout bientôt les premiers fruits.
Nick Chester, le directeur technique pour le châssis, a ainsi confirmé l’arrivée de quelques évolutions dès le prochain Grand Prix : « Nous avons quelques petites pièces aérodynamiques à essayer même si nous en aurons encore plus à l’avenir, tant du côté de l’aérodynamique que du moteur. Celles-ci devraient alors représenter un bon pas en avant. Les voitures devant nous sont séparées par de très faibles écarts. Il nous faut donc peu de choses pour faire des progrès tangibles. ».
Comme le précise Bob Bell, le directeur technique de l’écurie, les évolutions aérodynamiques arriveront à chaque course tandis qu’une grosse évolution moteur est attendue pour le Canada, au mois de juin : « Nous allons évidemment approcher le développement sur deux fronts : moteur et châssis » a révélé Bob Bell. « Dans la première moitié de l'année, nous allons nous concentrer sur le moteur et nous aurons un programme de développement classique pour le châssis. Nous aurons les développements aéro habituels course après course, comme tout le monde, puis des éléments mécaniques complexes quand nous aborderons le programme d'essais en Europe. Je pense que nous avons un plan crédible pour faire progresser la voiture mais nous devons évidemment trouver l'équilibre entre ce que nous voulons faire l'an prochain et nos attentes pour cette année. » L’ambition est néanmoins de se concentrer assez tôt sur la préparation de la saison 2017, qui sera marquée par l’introduction de nouvelles règles techniques.
La RS16, quoique précocement née, a tout de même failli marquer des points à Melbourne, comme à Sakhir. Nick Chester confirme que le rythme de course de Renault est bien meilleur qu’en qualifications : « Kevin [Magnussen] a réalisé une bonne course en finissant onzième, à la porte des points malgré un départ depuis la voie des stands. (…) En course, la R.S.16 est très performante avec les pneus supertendres. (…) Le peloton est incroyablement dense en course. Nous l’avons vu tant en Australie qu’à Bahreïn. (…) Notre rythme de qualifications est relativement inférieur à celui en course. Il s’agit donc d’un domaine sur lequel nous nous concentrons, mais cela va de pair avec notre objectif global de gains de performance. »
Fredéric Vasseur, le directeur de la compétition, se réjouit de son côté de voir sa Renault aux prises avec des Force India et des Williams en course : « Si quelqu’un m’avait dit à Barcelone [lors des essais de pré-saison] que nous nous battrions en course avec une Force India ou une Williams, j’aurais bien ri ! C’est une bonne surprise. (…) En fin de course, notre rythme était bon, similaire à celui des Force India et proche de celui des Williams. C’est encourageant pour l’équipe et une base solide sur laquelle construire ».