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F1. Russie - Course : Le cavalier seul de Rosberg, la désillusion de Vettel

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Russie - Course : Le cavalier seul de Rosberg, la désillusion de Vettel

F1. Le premier tour du Grand Prix de Russie fut particulièrement mouvementé et fit Sebastian Vettel une de ses victimes. Imperturbable poleman, Nico Rosberg n’a pas forcé son talent pour poursuivre son sans-faute. Hamilton et Räikkönen complètent le podium.

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Un doublé pour les Flèches d'Argent
© Mercedes / Un doublé pour les Flèches d'Argent

Le soleil était de sortie sur l’autodrome de Sotchi. Dans un décor enchanteur, au beau milieu du parc olympique, les 22 pilotes du plateau s’apprêtaient à retrouver pour la troisième fois un asphalte tout à fait particulier, avec très peu de dégradation pour les pneumatiques, mais aussi très peu de grip. Une stratégie à un seul arrêt était l’option privilégiée par Pirelli pour tous les acteurs.

En pole position, Nico Rosberg avait une fois de plus connu une réussite inverse à celle de ses concurrents directs pour le titre : Sebastian Vettel, qui avait dû changer de boîte de vitesses, ne partirait que de la 7ème position, tandis que Lewis Hamilton, victime, comme lors de la dernière course, d’une défaillance de son moteur en qualifications, s’élancerait de la 10ème place. L’Anglais partait avec son premier moteur de la saison, à Melbourne, Mercedes ayant fait venir des pièces en jet privé en urgence pour s’assurer que la monoplace bénéficie également des dernières évolutions. Les remontées des deux infortunés de la veille seraient une des attractions de la course. Les Williams attiraient également les regards : sur une piste qui leur profitait davantage, Valtteri Bottas et Felipe Massa occupaient les 2e et 4e places sur la grille, soit leur meilleur résultat de la saison. Kimi Räikkönen, 3e, espérait également damer le pion à Nico Rosberg au bout d’une première ligne droite très spectaculaire.

Avant d’enfiler leurs combinaisons, en ce premier mai, chacun des pilotes n’oubliait pas le drame d’Imola. Senna, mais aussi Ratzenberger, étaient dans toutes les mémoires.


14h03, le départ était donné ! Nico Rosberg réussit à conserver sa position. Kimi Räikkönen basculait quant à lui en deuxième place. Les Williams, 3e et 4e, avaient pris un envol juste convenable.

Derrière, les affrontements étaient bien plus virils. Le premier tour fut particulièrement mouvementé et brouillon. Parti 7e, Sebastian Vettel était plongé au cœur du peloton et ce qui devait arriver arriva : sa Ferrari était percutée par Daniil Kvyat (comme au Grand Prix précédent !) et l’Allemand acheva déjà sa course dans le mur ! Le Russe ne partira pas en vacances avec Vettel… La Ferrari avait soudainement ralenti au virage 3 (la longue courbe à gauche) après la crevaison de Perez ;le choc était alors inévitable mais l’Allemand pouvait repartir… avant d’être percuté une deuxième fois par un Kvyat en perdition ! Une fois encore, Vettel rendait les armes dans les premiers tours et aggravait sa situation au championnat pilotes. Fou de rage, il jetait son volant hors de son cockpit.


L’abandon était d’importance, et il n’était pas le seul : Nico Hülkenberg et Rio Haryanto figuraient parmi les victimes du premier tour. Sergio Perez et les deux Red Bull devaient également rentrer aux stands après s’être effritées. Deux écuries, Force India et Red Bull, avaient donc d’emblée compromis leurs courses. La plupart des pilotes infortunés rentrant au stand optèrent alors pour des pneus… médiums, afin de tenir jusqu’au bout du Grand Prix !

Toutes ses mésaventures faisaient notamment les affaires d’Hamilton, d’ores et déj 5e, de Max Verstappen, de Fernando Alonso, de Romain Grosjean et des deux Renault qui, contre toute attente, occupaient le top 10 à la fin du premier tour. La voiture de sécurité rentra naturellement en piste.

A la relance, Kimi Räikkönen s’était quelque peu manqué et était menacé par Valtteri Bottas. Le pilote Williams en profite pour doubler le pilote Scuderia qui avait vraisemblablement eu des difficultés à faire monter ses pneus en température. Lewis Hamilton doubla également Felipe Massa pour revenir à la 4e place. Nico Rosberg avait bien entendu le champ libre pour creuser l’écart.

En pneus médiums, Daniil Kvyat, accroché au premier tour, glissait à chaque virage et était tellement en souffrance qu’il avait du mal à contenir les assauts du dernier des qualifications, Marcus Ericsson. Victime de son inconscience au premier tour, Daniil Kvyat dut ensuite observer une pénalité de dix secondes. Daniel Ricciardo n’était également que 16e avec les mêmes pneumatiques médiums, ce qui signifiait que Williams avait un boulevard pour rattraper l’écurie autrichienne au classement des constructeurs.

Lewis Hamilton poursuivait sa remontée. Profitant d’un léger travers du Finlandais, l’Anglais passa sans coup férir à l’intérieur pour se replacer sur le podium provisoire, avec Valtteri Bottas en ligne de mire. La Mercedes était véritablement la monoplace la plus rapide du plateau…


Au 10ème tour, le top 10 était le suivant : Rosberg, Bottas, Hamilton, Räikkönen, Massa, Verstappen, Alonso, Grosjean, Magnussen, Palmer.

Bloqué derrière un Valtteri Bottas en forme avec sa Williams, Lewis Hamilton voyait tour après tour l’écart grandir avec Nico Rosberg. L’Anglais avait trop usé ses pneumatiques derrière la Williams et devait donc quelque peu ralentir le rythme, au point d’être menacé par Kimi Räikkönen. La Ferrari, qui préservait mieux ses gommes, affichait un rythme de course à la hauteur, au moins, de Lewis Hamilton, et bien supérieur à celui de Felipe Massa.

Au 17ème tour, Williams prit les devants et rappela Bottas à son stand. L’écurie de Grove a visiblement déécidé de travailler sa stratégie après ses déboires en début de saison… Un undercut de la part d’Hamilton ou de Räikkönen aurait de toute manière condamné ses chances de conserver la deuxième place. Mercedes couvrit la stratégie de Bottas en arrêtant Hamilton au tour suivant, tandis que Kimi Räikkönen poursuivit sa route. A la sortie de la ligne droite, Valtteri Bottas parvint in extremis à conserver la deuxième place : un bon choix stratégique de la part de Williams… et une bonne nouvelle pour Nico Rosberg, toujours seul en tête. Seul du trio infernal à ne pas s’être arrêté, Kimi Räikkönen profitait également de l’affrontement entre Bottas et Hamilton.

La Mercedes était cependant plus rapide que la Williams. Au 19ème tour, l’Anglais réussit enfin à s’offrir la monoplace blanche. Toutefois, il avait perdu du temps sur Nico Rosberg, désormais quasiment intouchable, et sur Kimi Räikkönen, qui était même plus rapide en supertendres usagés qu’Hamilton en tendres neufs. Le Finlandais faisait le travail avec Ferrari mais, sans être totalement distancé par Lewis Hamilton, n'avait pas le rythme pour aller chercher la Flèche d'Argent.

Pendant ce temps, dans la ligne droite des stands, Sebastian Vettel revoyait son incident avec Daniil Kvyat et rendait une visite à Christian Horner sur le muret Red Bull, pour lui dire tout le bien qu’il pensait du pilote russe.


Maintenant que Lewis Hamilton avait le champ libre, Ferrari rappela à son stand Kimi Raikkonen. Le Finlandais, qui manqua d’ailleurs de caler, ressortit entre Hamilton et Bottas, mais aurait des gommes un peu moins usées pour la fin de la course.

Imperturbable leader, Nico Rosberg poursuivait une stratégie normale. Au 22ème tour, il était rappelé sans précipitation aux stands Mercedes et chausser des pneus tendres et poursuivre son cavalier seul. Seul parmi les premiers à ne pas s’être arrêtés, Max Verstappen se montrait à la deuxième place. Fernando Alonso et Romain Grosjean réalisaient également des performances au-delà des attentes.

Au sein du peloton, Sergio Perez tenait une inespérée sixième place, mais s’était arrêté au premier tour pour chausser des pneus tendres et aurait donc probablement des difficultés en fin de course. Dans l’ombre une fois encore de son coéquipier, Carlos Sainz écopa de surcroît d’une pénalité de dix secondes pour avoir forcé un autre pilote à dépasser les limites du circuit. 8e, Ericsson devait encore s’arrêter tandis que Kevin Magnussen, 11e, emmenait sa Renault en pneus tendres dans les sillages de Daniel Ricciardo, 10e, mais ralenti par des pneus médiums mal à l’aise.

Au 30ème tour, le top 10 était le suivant : Rosberg, Hamilton, Räikkönen, Bottas, Massa, Perez, Verstappen, Alonso, Ericsson, Ricciardo.

Tous les pilotes s’étaient arrêtés au moins une fois aux stands. Williams, qui avait affiché ses progrès en stratégie avec l’arrêt anticipé de Valtteri Bottas, démontra au paddock que son travail aux stands avait également payé.


Signe de son calvaire, Daniil Kvyat, la “torpille” selon Sebastian Vettel, éprouvait, en pneus médiums, de grandes difficultés à doubler la modeste Manor de Pascal Wehrlein. Daniel Ricciardo souffrait également face à Kevin Magnussen et Romain Grosjean. La Renault comme la Haas, après plusieurs décalages quelque peu dangereux, réussirent à doubler un Australien en perdition avec ses pneus médiums. Daniel Ricciardo revint donc aux stands pour chausser des pneus tendres. Le parmi de finir les pneus en médiums n’avait pas tenu : non à cause de l’usure du pneumatique, mais de sa performance.

En tête de la course, Nico Rosberg conservait une douzaine de secondes d’avance. Lewis Hamilton prouva néanmoins son rythme en alignant plusieurs meilleurs tours d’affilée. L’Allemand, en prise avec le trafic, vit même son avance se porter à 8 secondes. Il gardait cependant une confortable marge, bien qu’à la régulière, Lewis Hamilton eût probablement toutes les chances de prétendre à la victoire.

Au 34ème tour, le bloc V6 Ferrari 2015, censé pourtant être particulièrement fiable, trahit Max Verstappen. Le Néerlandais, qui occupait une solide 6ème place, devait ranger sa Toro Rosso sur le bas-côté. Mais personne dans le paddock n’oublierait qu’il aurait dû marquer de gros points ce dimanche. Carlos Sainz, 10e mais avec une pénalité de dix secondes à rajouter à son temps en fin de course, n’avait que peu d’espoirs de faire aussi bien. Cet abandon permit à Fernando Alonso de grimper à la 6e place.



En tête de la course, Lewis Hamilton gérait bien mieux le trafic et reprenait plusieurs dixièmes par tour à Nico Rosberg. Cependant, l’Allemand, après avoir passé plusieurs retardataires, reprit un peu de marge. Dans le même temps, Mercedes prévint Hamilton d’un problème de pression d’eau, tant et si bien que l’Anglais, décidément malchanceux, devait par précaution ralentir son rythme et sans doute abdiquer ses espoirs de victoire.

Au 40ème tour, le top 10 était le suivant : Rosberg, Hamilton, Räikkönen, Bottas, Massa, Alonso, Magnussen, Grosjean, Perez, Sainz. Derrière la Toro Rosso, Jenson Button était virtuellement dans les points étant donné la pénalité de Carlos Sainz. La bataille pour la 7e place s’annonçait également serrée, de Magnussen à Button. Seul de la meute à avoir effectué deux arrêts, Sergio Perez semblait le mieux placé.

Alerté sur ses problèmes de pression d’eau, Lewis Hamilton ralentit le rythme au point de voir Kimi Räikkönen regagner quelques dixièmes sur lui par tour. Cependant, à dix tours de l’arrivée, l’Anglais gardait autant de secondes d’avance sur la Ferrari. Le stand Mercedes prévint ensuite que ce problème technique était à présent « stabilisé ». Lewis Hamilton pouvait reprendre un rythme plus rapide, mais avait perdu tout espoir de rattraper Nico Rosberg, et sans doute toute motivation.

Cinq tours avant l’arrivée, Felipe Massa, qui était en grande souffrance avec ses pneumatiques, était rappelé aux stands pour chausser des supertendres. Cependant, avec plus de quarante secondes d’avance sur le 6e, Fernando Alonso, Felipe Massa n’avait absolument rien à craindre et put s’offrir quelques tours à haute vitesse pour le plaisir.




Sans être menacé, Nico Rosberg réussit donc à gagner sa 7ème course d’affilée, et la quatrième cette saison ! Son début de saison est véritablement parfait mais Lewis Hamilton aura démontré qu’il savait aussi être rapide en course – même si Rosberg s’offrir le meilleur tour en course à l’avant-dernière boucle. Il faudra encore attendre pour connaître un véritable affrontement en tête de course - peut-être à Barcelone dans deux semaines.

Kevin Magnussen comme Fernando Alonso et Jenson Button ont ouvert leur compteur point, tandis que Romain Grosjean a ramené sa Haas dans le top 10 malgré la pression de Sergio Perez. Les incidents du premier tour auront profité à tous ces pilotes. Tout au contraire, Ferrari, avec l'abandon prématuré de Vettel, ne compte encore qu'une seule voiture à l'arrivée. Les performances pures de la Scuderia ne sont pas en question, mais les résultats sont en dents de scie.


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