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Une course frustrante mais plaisante pour Magnussen, Palmer bougonne

F1. Kevin Magnussen a effectué une belle remontée depuis la dix-huitième place par le jeu d'une stratégie transformée de un à trois arrêts lors de ce Grand Prix des Etats-Unis. Onzième sur la piste, il boucla finalement sa course en douzième position, la faute à une pénalité de dernière minute. Jolyon Palmer terminait lui treizième après avoir opté pour une stratégie à deux arrêts.

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Les deux Renault finissent groupées après la pénalité infligée à Magnussen
© Renault / Les deux Renault finissent groupées après la pénalité infligée à Magnussen

Parti seulement, au dix-hutième rang, Kevin Magnussen a modifié en pleine course sa stratégie : les aléas du direct l'ont fait passer de un seul arrêt prévu à trois arrêts en réalité. D'une stratégie agressive, le muret Renault décida de lui faire changer son fusil d'épaule, en se débarrassant plus tôt que prévu de ses pneumatiques tendres du départ. Ce choix s'est avéré presque judicieux. En bataille à la porte des points, il termina onzième sur la piste, puis douzième après application de sa pénalité, à cause d'un dépassement jugé illicite sur Daniil Kvyat.
« Nous avons pris le départ en pensant n’effectuer qu’un seul arrêt » indiquait après coup l'ex-pilote Mclaren.

« Mais nous avons vite réalisé qu’il ne s’agirait pas de la meilleure option ;nous sommes donc passés sur une stratégie à deux, puis trois arrêts. L’usure des pneus était plus importante que prévu. Mais ma stratégie m'a quand même permis de m’amuser en fin de course, lorsque la voiture était en gommes super tendres. » 

Pourtant avec les médiums lors de la deuxième partie de Grand Prix, le Danois a attaqué fort pour espérer une place convenable, en dépassant son coéquipier puis Daniil Kvyat plus tard dans la course. C'est donc une course qui aura donné beaucoup de plaisir au pilote de la marque au Losange, mais qui laissera quand même un goût amer avec cette pénalité.
« Je n’avais jamais pris autant de plaisir au volant cette saison :j ’ai pu attaquer de bout en bout : Ce résultat est correct compte tenu de notre résultat en qualifications. La pénalité est frustrante, mais cela fait parfois partie de la course. »


De son côté, Jolyon Palmer partait quinzième sur la grille avec un train de pneus tendres. Après une séance de qualification réussie et un passage en Q2, il termina sa course en treizième position, après avoir opté (lui aussi) de façon inattendue pour une stratégie à deux arrêts. En effet, comble du comble, après un départ poussif, Palmer est longtemps resté bloqué derrière son coéquipier ! Cela n'a d'ailleurs guère été de son goût et le pilote n'a pas manqué de le faire savoir à sa radio.
« Je n’ai pas pris un bon départ et cela m’a malheureusement coûté quelques places. Kevin en a notamment profité pour passer et je me suis retrouvé dans sa boîte de vitesses pendant les deux tiers de la course. »

Le Britannique a pu profiter des abandons devant pour gagner plusieurs places, mais malheureusement pour lui, il était impossible de doubler à bord de sa Renault. « Nous éprouvions vraiment des difficultés à rester dans le sillage des autres voitures. Même si j’étais plus rapide, je ne pouvais pas m’approcher suffisamment pour passer et c’était très frustrant ! J’aurais pu essayer une manœuvre audacieuse, mais ce n’est jamais très malin de se faire ça entre équipiers. »

Le pilote de la Renault n°30 a choisi de s'arrêter deux fois au quinzième et vingt huitième tour de course pour passer successivement des tendres et des médiums.
« À la fin, j’ai surchauffé mes pneus en essayant de dépasser et cela m’a contraint à temporiser. »

Le champion GP2 2014 a montré à plusieurs reprises une certaine mauvaise humeur à la radio en répondant assez sèchement à son ingénieur. Était-il furieux de l'absence des consignes d'équipes de la part de Frédéric Vasseur ?
Quand les journalistes lui ont demandé si il avait imploré à sa radio de passer devant Magnussen, Palmer a répondu la chose suivante : « Oui, évidemment. Pour obtenir un bon résultat, nous avons besoin d'un bon rythme, d'une bonne stratégie. Bien sûr que je ne veux pas de consignes d'équipes. Mais j'ai passé 30 tours coincé derrière lui. Je savais que j'étais plus rapide.  »

Ainsi, cette fébrilité est éloquente. Le raccourci peut-être considéré comme facile mais est t-il symptomatique de sa situation du moment ? Rappelons qu'avec l'arrivée de Nico Hulkenberg, il ne reste désormais plus qu'un baquet libre pour 2017. Un baquet qui selon toute vraisemblance va lui échapper : les deux "finalistes" à cette place seraient Kévin Magnussen... et Esteban Ocon, le protégé de Renault.
La tension risque donc fort d'aller crescendo entre Palmer et Magnussen pour les trois dernières manches de la saison...

En bref, c'est donc un résultat mi figue mi raisin pour Renault qui aura eu le mérite de s'adapter rapidement aux conditions de course. Mais même si la difficulté était grande, l'objectif affiché était les points pour la marque franco-anglaise, qui reste scotché en neuvième place du classement des constructeurs (huit points seulement).

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