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Red Bull 3ème et 4ème après le clash de fin de course avec Vettel

F1. Les monoplaces autrichiennes ne se sont pas imposées ce dimanche au Mexique mais la Formule 1 se souviendra de cette fin de Grand Prix rocambolesque. Après avoir fait des choix stratégiques très différents, Vettel, puis Ricciardo se retrouvaient dans le diffuseur de Verstappen. À l'arrivée, l'ordre de passage sur la ligne est provisoire. Verstappen écope d'une première pénalité avant le podium, Vettel monte sur le podium mais en est déchu deux heures plus tard au profit de Ricciardo.

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Podium de fortune pour l'Australien
© Red Bull / Podium de fortune pour l'Australien

Les Red Bull s'affichaient comme la deuxième force du plateau, capables d'aller chercher les Mercedes en course pour pimenter la fin du championnat Pilotes disputée par Rosberg et Hamilton. Sur la grille de départ, les montures de pneus différentes donnaient un avantage aux taureaux autrichiens mais au premier virage l'ordre ne se trouvait point bouleversé. Pis, Verstappen après une manœuvre qu'on lui connait trop osée venait échouer sa monoplace contre celle de Rosberg. Le contact roues contre roues fut investigué par les commissaires, un non lieu fut une nouvelle fois déclaré. Le Néerlandais était donc sauvé.


La grande clémence de la direction de course pose son lot de questions. Quand, à trois Grand Prix de la fin de saison, un pilote hors course vient se frotter, au sens propre, au leader du championnat, les spectateurs et surtout Mercedes s'attendent à plus de fermeté sur les décisions rendues.

Dans l'autre monoplace bleu mate, le départ est plus sage. À la fin du premier tour, Ricciardo choisit de rentrer au stand pour se débarrasser de ses super-tendres, profitant ainsi de la voiture de sécurité déployée. Au rythme d'une bonne remontée et de la première salve d'arrêts aux puits entre les tours 11 et 20, Ricciardo retrouvait sa 4ème place du départ. Mais rapidement, l'Australien se retrouvait chassé par son coéquipier, jouissant de pneumatiques plus frais. À la radio, Verstappen intimait que l'Australien lui laisse sa place pour qu'il puisse aller chercher Rosberg alors 3ème. Un tour plus tard Ricciardo s'effaçait.

Au fil des tours bouclés, la jonction s’opérait et au 50ème tour, l'attaque fut portée. Au prix d'une attaque kamikaze dans le virage 4, Verstappen partait tout droit et Rosberg put aisément croiser la trajectoire pour reprendre l'avantage. L'Allemand consolida alors une avance confortable pour éviter tout bis repetita, Verstappen, en proie à des soucis d'usure avec ses gommes, ne pouvait suivre. Il reproche à son équipe de l'avoir arrêté trop tôt quand il chaussait les super-tendres en début d'épreuve : « J'aurais dû faire un peu plus de tours avec les super-tendres pour me rapprocher et doubler Nico (Rosberg) »


Pendant ce temps, Ricciardo retrouvait une nouvelle fois la voie des stands pour chausser un train de tendres pour finir la course. L'Australien solide 5ème repartait alors le couteau entre les dents : « Être le chasseur à la fin de la course est bien plus amusant que de juste conduire pour ramener la voiture ».

Devant lui, Vettel remontait sur Verstappen en difficulté avec des pneus médiums vieux d'une cinquantaine de tours. La lutte se dessinait petit à petit et dans son sillage, l'Allemand emmenait Ricciardo. À l'entame du 70ème et avant dernier tour la bataille commençait. Verstappen avait derrière lui dans la ligne droite Vettel et Ricciardo bénéficiant du DRS. Au freinage, le Néerlandais tire tout droit et court-circuite la chicane. Le message dans la radio de Vettel ne se fait pas attendre pour que Verstappen rende la position à Vettel conservée en coupant la chicane.

En effet, pendant 1 à 2 secondes le transpondeur dans la voiture de Vettel le donnait 3ème, avant que Verstappen ne coupe la chicane et ne revienne en perdition sur la piste. Depuis le muret, Red Bull intimait également à son pilote de rendre la position à Vettel mais le jeune Néerlandais se terrait dans le silence.

Deux tours plus tard, Vettel était menacé par Ricciardo alors revenu dans sa boîte de vitesse. Au freinage du virage 4, Ricciardo porte une attaque. La Red Bull et la Ferrari sont côte à côte, les pneus de Ricciardo frottent légèrement le flanc de la monoplace rouge mais la passe d'armes reste propre et exemplaire.


Deux tours plus tard, les trois pilotes passent sous le drapeau à damiers dans un ordre inchangé mais les deux événements précédemment évoqués sont sous investigation des commissaires. Dans la voiture n°5 Vettel bouillonne, l'Allemand nous a habitué aux invectives dans sa radio, mais c'était au-delà de l'imaginable ce dimanche. Après avoir lancé des « Écarte-toi ! Écarte-toi, bon sang ! » en direction de Verstappen dans les derniers hectomètres et un « Sérieux, je suis le seul, vous ne voyez pas la même chose que moi ? Il me ralentit et Ricciardo me rattrape, merde ! » à l'attention de son équipe et de la direction de course. Les messages de son muret pour le calmer ne suffisent pas.

L'Allemand renchérit « Ouais, ben tu sais quoi, voilà ce que je lui dis à Charlie : va te faire foutre ! Franchement, va te faire foutre ! ». Voilà un message que Charlie Whitting ne risque pas d'oublier et qui laisse éclater la colère latente de Vettel envers Verstappen et peut-être pas seulement celle de Vettel, beaucoup d'acteurs du paddock étant agacés par le comportement du Néerlandais en piste.

En piste, l'image est équivoque, Vettel se porte à hauteur de Verstappen, ils s'échangent alors des signes de main.


Alors qu'il est dans l'arrière-pièce du podium, Verstappen est appelé à sortir pour laisser monter Vettel sur le podium. La direction de course l'a pénalisé pour ne pas avoir rendu sa position, ce qu'il ne comprend pas « Quand je suis sorti de la piste à la fin, c'était très semblable à ce qu'a fait Hamilton au premier tour. Il est sorti et je pense qu'il en a tiré un avantage, je n'ai pourtant pas pris d'avantage de mon côté, j'étais devant au freinage et quand je suis revenu sur la piste j'étais à la même distance devant, donc je ne comprends pas la pénalité. »

Même rengaine du côté de l'Australien sur l'incident au départ « Je ne comprends pas non plus le départ. Comment pouvez-vous mener, bloquer les roues, sortir de la piste et revenir devant ? ». Les discours sont coordonnés dans l'écurie autrichienne, Ricciardo renchérit « Je pense qu'il méritait une pénalité [...] Je pense que n'importe qui faisant ça aurait mérité une pénalité »

Quelques heures plus tard, le verdict de la direction de course tombait sur l'incident entre Ricciardo et Vettel. L'Allemand accusé, à raison, d'avoir bougé pendant la zone de freinage par Ricciardo est pénalisé de 10 secondes. Le classement final donne raison à l'écurie autrichienne, Ricciardo récupère la 3ème place et Verstappen la 4ème.

Le mot de la fin est pour Christian Horner « Je suis content de voir que les commissaires ont pris la bonne décision concernant l'incident Vettel-Ricciardo [...] Je me réjouis pour Daniel (Ricciardo) qui a sécurisé sa 3ème place au championnat, il a eu une excellente saison. Il le mérite. Daniel et Max ont très bien piloté, se poussant l'un l'autre, ils ont tous les deux repoussé les limites et leur niveau de coopération, ce qui est bon à constater. »

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