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Bilan 2016 - McLaren : Des progrès en attendant les sommets

F1. Depuis le retour du motoriste Honda il y a presque deux ans, McLaren ne poursuit qu’un objectif : se battre aux avant-postes pour restaurer sa gloire passée. Une quête ambitieuse qui n’a pas empêché, malgré une courbe de progression ascendante, d’observer les signes d’un désenchantement latent parmi les pilotes tout au long de cette saison.

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L'équipe était loin de se battre pour le titre en 2016
© McLaren / L'équipe était loin de se battre pour le titre en 2016

<b>Les chiffres importants</b>

Place au classement constructeurs : 6ème
Pole : 0
Victoire : 0
Podium : 0
Points : 76
Meilleur résultat : 5ème (Alonso : Monaco et États-Unis)
Meilleure qualification : 5ème (Button : Autriche)

<b>Un développement par des ajustements d’effectif</b>

Un an après le retour de la mythique collaboration entre McLaren et le motoriste Honda, cette nouvelle entité se savait observée à l’aube de la saison /f1/actualite/21627-bilan-de-la-saison-2016-votez-pour-votre-top-10-.html. Il faut dire que les résultats de l’année précédente ont été des plus chaotiques et les relations se sont alors assez vites tendues entre les partenaires anglais et japonais. Si le châssis McLaren n’était pas exempt de tout reproche, l’unité de puissance Honda, elle, cumulait un déficit de performance par rapport à la concurrence et une fiabilité largement perfectible.

Afin de raviver la confiance de l’équipe de Woking, l’heure est au remaniement chez Honda, qui nomme à la tête de son programme F1 Yusuke Hasegawa après le départ de Yasuhisa Arai. Du côté des pilotes, Fernando Alonso persiste et signe sur la capacité de son équipe à rivaliser à l'avenir face aux leaders jusque là incontestés du championnat, Mercedes : « < i>Je pense que seuls McLaren-Honda peuvent les battre. Je le pense toujours</i>».

Les bases jetées par la MP4-31 sur le plan technique pour l'ouverture du championnat du monde semblent relativement saines. Globalement, l’évolution de la monoplace sur la saison est restée constante avec de solides améliorations du bloc moteur Honda lors d’étapes-clés (Silverstone et Spa par exemple) qui ont permis de réduire le retard qu’accusait jusqu’alors le V6 nippon sur les autres motoristes. La fiabilité, quant à elle, est restée un des points noirs de l’équipe et finalement un fardeau depuis le retour de Honda.

Chez McLaren-Honda, dans tous les esprits règne la saison 2017, une période charnière aux enjeux colossaux pour l’écurie. Dans cette optique, le temps est à la refonte de l’organigramme où personne ne semble être épargné, pas même Ron Dennis. Le président sortant du groupe McLaren, en conflit depuis un certain temps avec les autres actionnaires de la société britannique, est remplacé par l’ancien pilote et VRP de luxe Zak Brown, un spécialiste du marketing sportif censé redonner une crédibilité au constructeur sur le plan commercial.

Le duo de pilotes s’en retrouve lui aussi chamboulé avec le départ du champion du monde 2009 Button et la titularisation du très prometteur Stoffel Vandoorne. Annonçant dans un premier temps prendre une année sabbatique, Button a confirmé ce que bon nombre d’observateurs pressentaient, en déclarant que son départ en tant que pilote titulaire est bel et bien définitif. Difficile de dire si ce choix reste la décision du pilote anglais de ne conserver qu’un rôle de consultant au sein de la structure de Woking ou si son équipe l’a poussé de façon plus autoritaire vers un rôle de pilote de développement.

<b>Button distancé par Alonso et concurrencé par Vandoorne</b>

La lutte entre les deux pilotes de cette saison a largement tourné à l’avantage d’Alonso : le Taureau des Asturies a inscrit plus de deux fois plus de points que son coéquipier qui n’a pas davantage brillé dans l’exercice du tour qualificatif avec un score de 15-4 à l’avantage de l’Espagnol au match des qualifications.

Bien qu’étant largement dominateur au sein de cette équipe Mclaren, le début de saison s’avérera mouvementé pour Alonso. Il fut marqué par une spectaculaire sortie de piste lors de la manche inaugurale de la saison en Australie, suite à une manœuvre de défense litigieuse de la part d'Esteban Gutierrez au volant de la Haas. Un accident qui a contraint le double champion du monde à prendre congé pour le prochain Grand Prix à Bahreïn, remplacé au pied levé par le pilote de développement de l’écurie Stoffel Vandoorne.

L’occasion était unique pour le Belge de briller alors que ce dernier convoite un baquet promis par McLaren. Toujours est-il qu’il n’a pas déçu pour son tout premier Grand Prix en Formule 1 en inscrivant le point de la 10ème place sur le tracé de Sakhir, tout en se payant le luxe de devancer son champion du monde de coéquipier Button. Un résultat qui pèsera certainement dans la décision future de l’équipe britannique de titulariser le champion du monde 2015 de GP2 pour la saison 2017.

Si Fernando Alonso répète à l’envie ses ambitions pour son équipe et lui-même, il ne peut masquer perpétuellement une certaine lassitude. On le sait ainsi intéressé depuis longtemps par l’endurance tandis que Porsche est prêt à lui réserver une place, comme l’a sous-entendu le champion du monde de F1 dans une vidéo de félicitations adressée à son ami et désormais retraité des circuits Mark Webber. McLaren ne saurait négliger le départ d’un pilote aussi expérimenté et déterminant pour son équipe que ne l’est Alonso.<blockquote class="twitter-tweet"data-lang="fr"><p lang="en"dir="ltr">&#128064;If these stats are now frozen in time, future generations will have no problem finding them in the <a href="https://twitter.com/hashtag/F1?src=hash">#F1</a> record books &#128218;<a href="https://twitter.com/hashtag/ThankYouJenson?src=hash">#ThankYouJenson</a>&#127468;&#127463;<a href="https://t.co/jTP9nUyDAg">pic.twitter.com/jTP9nUyDAg</a></p>— Formula 1 (@F1) <a href="https://twitter.com/F1/status/803209486215348224">28 novembre /f1/actualite/21627-bilan-de-la-saison-2016-votez-pour-votre-top-10-.html</a></blockquote>
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<b>L’opportunité du changement de réglementation technique en 2017</b>La nouvelle réglementation technique en 2017 offre ainsi des perspectives nouvelles à l’écurie McLaren-Honda. S’il est difficile d’anticiper la hiérarchie qui se dessinera pour la première épreuve de la saison, il semble évident pour l’écurie que la victoire, qui lui échappe depuis 2012, devra être chose acquise l’an prochain pour éviter toute crise aux répercussions forcément néfastes pour la motivation des troupes. En attendant, le nouveau patron de McLaren Zak Brown fait tout pour soigner l’attractivité de son équipe auprès des sponsors, d’autant plus que l’écurie est toujours à la recherche d’un sponsor-titre qui serait salvateur pour les finances du groupe. L’objectif est manqué pour 2017, il faudra donc attendre jusqu’en 2018.

Enfin que restera-t-il de l'implication d'Alonso, déjà bien ébranlée en l'espace de deux années d'autant plus si son jeune coéquipier belge venait à contester en piste sa position de leader naturel de l'équipe ?

La construction d’un succès est affaire de patience, reste à savoir si McLaren-Honda dispose de cette vertu.

N'oubliez pas de voter pour <a href="/f1/actualite/21627-bilan-de-la-saison-/f1/actualite/21627-bilan-de-la-saison-2016-votez-pour-votre-top-10-.html-votez-pour-votre-top-10-.html"target="_blank"title=""> votre top 10 des pilotes de cette saison /f1/actualite/21627-bilan-de-la-saison-2016-votez-pour-votre-top-10-.html</a>!

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