Vettel : le déploiement de la voiture de sécurité a été "malchanceux"

Ce Grand Prix de Chine s'est conclu positivement pour Ferrari avec un podium décroché grâce à la 2ème place de Sebastian Vettel derrière Lewis Hamilton et la 5ème place de Kimi Räikkönen. L'équipe de Maranello repart de Shanghaï certes, derrière Mercedes au classement des constructeurs pour un point, mais elle se sait plus proche que jamais de sa rivale allemande dans la hiérarchie du plateau. Si le Finlandais Räikkönen signalait à sa radio un défaut de puissance ponctuel, du côté de Vettel c'est la stratégie du premier arrêt aux stands, employée en réaction à l'intervention de la voiture de sécurité suite au crash du pilote Sauber Giovinazzi, qui semble avoir handicapée l'Allemand dans sa lutte pour la victoire.

Sebastian Vettel, 2ème

Consécutivement à l'activation de la voiture de sécurité virtuelle (VSC), plusieurs pilotes se sont précipités aux stands pour effectuer le remplacement de leurs gommes Pirelli intermédiaires à flanc vert pour des pneus slick super tendres pour certains, tendres pour d'autres comme Sebastian Vettel, tandis que d'autres encore dont le leader Lewis Hamilton se sont maintenus en piste.

Pensant tirer profit de ce contexte pour perdre moins de temps dans la ligne droite des stands et maintenir un niveau de performance acceptable de ses gommes, Vettel a pu constater que l'intervention en piste de la voiture de sécurité a compliqué son travail : « Je me suis rendu compte que les pneus intermédiaires se dégradaient beaucoup. Je savais certaines parties de la piste sèches et j'étais heureux de prendre le risque [...] Mais la voiture de sécurité est entrée (suite à la perte de contrôle de la monoplace de Giovinazzi) alors je pouvais sentir que les pneus pour le sec étaient beaucoup plus rapides, j'ai donc perdu beaucoup de positions ». L'arrêt précoce de Vettel pour chausser des gommes particulièrement complexes à faire monter en température durant tout une partie de la course a par ailleurs coûté cher au pilote de la Scuderia.

Malgré cela, cette mésaventure stratégique a permis à l'Allemand de gratifier les spectateurs de plusieurs dépassements tout d'abord sur son propre coéquipier, une fois retombé 6ème, puis sur les pilotes Red Bull et notamment Daniel Ricciardo.

*That* pass by Vettel on Ricciardo 😮#WheelToWheel#ChineseGPpic.twitter.com/aLWKJEZOQt

— Formula 1 (@F1) 9 avril 2017

Quant à sa lutte directe face à Lewis Hamilton en fin de course, Sebastian Vettel estime qu'ils ont fait quasiment jeu égal et que, dès lors, il pouvait espérer rattraper son retard d'une dizaine de secondes au moment où Hamilton effectuait son dernier arrêt aux stands pour prétendre à la victoire : « J'ai continué à pousser, au cas où, il commettrait une erreur et j'ai apprécié le fait que nous étions en compétition, même à distance  [...] Je pense que le rythme était à peu près égal, parfois il était plus rapide et parfois j'étais plus rapide ».

Kimi Räikkönen, 5ème

Le pilote Finlandais a semblé frustré durant la course. Conjointement aux problèmes de sous-virage déjà identifiés avant le départ du Grand Prix, Iceman a fait part à son équipe de problèmes liés à l'unité de puissance de sa voiture ainsi qu'à ses pneumatiques avec lesquels il était en délicatesse.
Interrogé après la course, le Finlandais n'a pas souhaité blâmer son équipe : « Nous n'avions pas de problème spécifique [...] La voiture était bonne quand les pneus étaient frais mais on semblait perdre les pneus à l'avant. Sur un circuit comme celui-ci, cela fait perdre beaucoup de temps ».

En somme, Räikkönnen apparaît comme fataliste : « Je pense que nous aurions pu avoir un résultat un peu meilleur, mais c'est ce que nous avons obtenu ».