Retour aux affaires à confirmer pour Red Bull
F1. Daniel Ricciardo a refusé de voir ses ambitions à la hausse en dépit d'un vendredi plutôt encourageant, terminé en troisième position. Victime collatérale de la perte du T-wing de Bottas, Christian Horner a profité des malheurs de Max Verstappen pour demander le bannissement de cet aileron.
Jamais la RB13 n'a été aussi proche de la tête cette saison ! Déjà sous la demie seconde d'écart à l'issue de la FP1 (à quatre dixièmes), l'Australien s'est encore rapproché lors de la deuxième séance d'entrainement, en revenant à 66 millièmes du meneur, toujours représenté par Sebastian Vettel. Malgré des conditions similaires à la future séance qualificative du samedi, ou à la course du lendemain, "Dan the Man" a gardé les pieds sur terre.
Ricciardo : FP1 -> 2e (1:33.097 / 22 tours) / FP2 -> 3e (1:31.376 / 28 tours)
« Ce n'était pas les qualifications, mais si cela avait été le cas, j'aurais pris ce résultat ! Je suis quand même un peu énervé, car nous aurions été très proches de la pole ! Je ne lis pas les résultats avec attention à cause des quantités d'essence embarquées. »
Devançant pourtant Raikkonen et Hamilton à l'issue de la FP2, le souriant pilote Red Bull botte pourtant en touche, en s'appuyant sur le niveau de compétitivité supposée entre les voitures de tête depuis le début de saison.
« Tout cela n'a pas beaucoup de sens comparé à il y a une semaine. Nous sommes donc très réservés;même si nous avons fait tout ce que nous voulions faire, avec beaucoup de tours parcours. Mais je m'attends à ce que Ferrari et Mercedes creuse l'écart. »
Toutefois, les monoplaces autrichiennes se sont distinguées en Chine avec une belle arrivée groupée, en troisième (Verstappen) et en quatrième position (Ricciardo), devant la Ferrari de Raikkonen et la Mercedes de Bottas. À Bahreïn, il faudra pour cela compter sur un Max Verstappen épargné par les soucis.
Verstappen : FP1 -> 3e (1:33.566 / 23 tours) / FP2 -> 8e (1:32.245 / 18 tours)
Ce qui ne fut pas le cas lors de la FP2. Le jeune hollandais a été lésé par le décrochage soudain du T-wing de Bottas. En roulant sur un débris de l'appendice, le pilote Red Bull a endommagé son fond-plat, causant du retard dans sa préparation, une dizaine de tours au vu du total parcouru par son équipier.
« J'ai un peu lutté avec l'équilibre de ma voiture, je n'avais pas assez de grip à l'arrière de ma voiture. La première séance ne compte pas vraiment à cause de la différence de température. Mais en FP2, j'ai perdu du temps de piste en heurtant le T-wing d'un pilote. Pour être honnête, je suis surpris du dégât que cela a causé sur mon fond plat. L'équipe a fait un boulot fantastique pour le changer, je suis retourné rapidement en piste. »
« L'autre côté du garage a paru assez compétitif. Maintenant, mon but pour la FP3 est de faire le plus de tours possibles, afin de masquer mon temps perdu. Puis, j'aurai une meilleure idée de mon objectif ce week-end. »
Bad luck in #FP2 caused some delay, so we still have set-up work to do tomorrow. Our pace isn't too bad, but we’ll keep pushing! #BahrainGPpic.twitter.com/lzgAHredWh
— Max Verstappen (@Max33Verstappen) 14 avril 2017
Guère fan de cette nouveauté, Christian Horner a sauté sur l'occasion pour promouvoir le retrait du T-wing. Le directeur de l'écurie quadruple championne du monde a fait le constat suivant :
« Je suis probablement la mauvaise personne à qui demander parce que nous n'en avons pas. Mais si il le voulait, Charlie (Whiting, le directeur de course) a une opportunité de mettre la sécurité en avant. »
« Nous en avons eu pour £50,000 de réparations. Donc je pense que cela devrait être banni, cela a détruit notre fond-plat et un déflecteur latéral ! Mais je pense qu'ils seront là pour le reste de la saison » a t-il ajouté, laconique.
Dans l’œil du collimateur pour leur flexibilité, Christian Horner pourra toutefois probablement compter sur le soutien de Ross Brawn face à ce dossier du T-wing. Le nouveau directeur sportif de la F1 souhaite aussi faire disparaître cet artifice, au même titre que les ailerons de requin. Affaire à suivre...