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Formule E. Retour sur l'ePrix de Montréal : di Grassi champion devant Buemi, la fable du lièvre et de la tortue

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Retour sur l'ePrix de Montréal : di Grassi champion devant Buemi, la fable du lièvre et de la tortue

Formule E. " Rien ne sert de courir, il faut partir à point ". Malgré les six victoires de Buemi, c'est bel et bien Lucas di Grassi qui rafla la mise au Québec, troisième pilote sacré en trois ans ! Renault e.dams conserve son titre des constructeurs, en dépit d'une dernière manche catastrophique. Retour détaillé sur le grand final !

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Lucas di Grassi a obtenu les fruits de sa récolte initiée il y a trois ans : le titre des pilotes !
© FIA Formula E / Lucas di Grassi a obtenu les fruits de sa récolte initiée il y a trois ans : le titre des pilotes !

Le concept est désormais gravé dans le marbre. Comme en 2015 et en 2016, la Formule E s'est offert un final en apothéose, avec deux courses en deux jours. Mais cette année, le Battersea Park de Londres a été délaissé au profit de Montréal, nouvelle ville venue au calendrier.

Long de 2,7 kilomètres, le nouveau tracé a offert une configuration intéressante pour les pilotes. D'autant plus sur un bitume lisse, nettement moins bosselé que d'autres sites déjà visités ! Plutôt rapide, le mix entre l'une des plus longues ligne droite de la saison et quelques virages serrés s'est avéré très excitant. On pense notamment au cinquième virage, diaboliquement étroit, en faux-plat montant ! Le tracé était spectaculaire jusqu'au bout, avec cette dernière chicane, gauche-droite réplique du célèbre Bus Stop sur une ancienne version du circuit de Spa-Francorchamps.

La séance où tout a basculé.

Il a suffi de quelques minutes de roulage pour ruiner les efforts d'une saison. Ceux de Sébastien Buemi, alors en tête du classement des pilotes, 57 points devant Sam Bird, 53 devant Felix Rosenqvist mais surtout 10 devant Lucas di Grassi, son grand rival depuis la saison 1. Mais l'Helvète ne peut s'en prendre qu'à lui-même !

Trop gourmand à l'intérieur de la chicane, une erreur de jugement planta sa Renault e.dams le long du mur à l'intérieur, arrachant sa roue avant gauche. Sa course s'acheva sur le tecpro situé de l'autre côté. Indemne, la force de l'impact endommagea sérieusement une grande partie de sa monoplace. Les mécaniciens ont du alors travailler d'arrache-pied pour remettre la voiture en état, le changement de batterie imposant malgré tout une pénalité de dix places sur la grille de départ.

Dés lors, la voie était libre pour di Grassi, qui ne s'en est pas privé ! Dernier en piste lors de la super-pole, le Brésilien a dominé... le revenant Buemi, pour 0,196 secondes. Par ricochet, Stéphane Sarrazin a hérité de la deuxième place, devant Nico Prost et Felix Rosenqvist. Buemi était relégué jusqu'en sixième ligne, aux côtés d'un certain Daniel Abt. Le jeu de domino initié par son crash de la FP2 ne faisait que commencer...

Buemi, tant de péripéties avant la condamnation !

La course du samedi a donc officiellement marqué une rupture. Pour la première fois de la saison, Lucas di Grassi prenait le pouvoir, après une victoire impériale !
Sur la piste, le Brésilien n'a laissé à personne le soin de troubler sa marche en avant. Son départ fut convainquant et la suite sans embûches. Dans le même temps, Buemi était englué au coeur de la mêlée. Et ce n'est pas un euphémisme ! Le Vaudois a d'abord été victime d'un contact de début de course avec Robin Frijns sur son Andretti. Arrivé à l'intérieur, le Néerlandais endommagea sa direction.

Retombé en 16e position, Buemi s'est frayé un chemin dans la jungle du milieu du tableau. Au niveau de la zone des points à la mi-course, le Suisse a alors suivi la meute et plongea dans la voie des stands lors d'une full-course yellow provoquée par un accrochage entre Loic Duval et Nick Heidfeld.

Pas de chance, Daniel Abt était en travers de son chemin. La stratégie de l’acolyte de di Grassi a fonctionné à plein. Empêcheur de tourner en rond, l'Allemand a habilement ralenti sa vitesse dans les stands, provoquant une colère noire de Buemi. Mais ce dernier prit malgré tout le dessus lors de cet arrêt. Ayant peu goûté cet affront, Abt accéléra de rage et heurta l'arrière de la Renault e.dams. Une vengeance à la Vettel qui est d'ailleurs restée impuni par les commissaires...

Accusé, le principal intéressé s'est défendu sans se défaire « :Il pensait peut-être que je le ralentissais volontairement ! Mais je n'étais pas dans la course au titre : je faisais juste ma course ! Il était certainement en colère à propos de sa performance.. »

Devant, un arrêt mal négocié a coûté la troisième place à Rosenqvist au bénéfice de la Techeetah de Jean-Eric Vergne. Le Français peut s'en mordre les doigts : revenu comme une balle sur di Grassi et aidé par le laissé-passer de Sarrazin, il joua la victoire sur la fin après que la Safety Car soit intervenue pour évacuer l'épave de José Maria Lopez. Mais un fanboost habilement utilisé par di Grassi à la relance lui a permis de garder les devants sans sourciller. Et de filer vers sa deuxième victoire de la saison, la plus précieuse qui soit !

S'agissant de Buemi, la Safety Car lui a offert une belle opportunité de reprendre des points supplémentaires. Sixième lors de l'interruption, il passa Nico Prost qui jouait à son tour la course d'équipe. Puis, Rosenqvist descendit le classement et tapa le mur sous sa pression. Le podium n'est même pas passé loin, sur la piste du reste. Une lutte acharnée avec Stéphane Sarrazin dans le dernier tour offra de belles images. Elles augmentèrent certainement la frustration du Suisse, qui a cherché à régler ses comptes avec tous les pilotes qui lui ont causé du tort.

La principale friction s'est faite avec Robin Frijns.
« Nous devons terminer les courses, et quand je vois certains pilotes agir ainsi , pour quoi faire ? Finir la course dés le deuxième virage ? »
Pour le pilote Andretti, le constat est tout autre, le pire a été évite.
« Il aurait plutôt dû me remercier ! Je l'avais dépassé dans le premier virage. Puis il a freine sur moi. J'ai bloqué mes pneumatiques et j'ai essayé de l'éviter. En plus de cela, je l'ai laissé passer cinq ou six tours plus loin. C'est un peu ridicule la manière dont il agit parfois.. »

Cependant, le coup de grâce d'une journée folle arriva quelques heures après le drapeau à damiers. Reconstruite à la hâte, la seconde voiture de Buemi fut jugée en dessous du poids conforme par les commissaires. Le travail héroïque des mécaniciens partait en fumée, tout comme les douze points récoltés par Buemi. Di Grassi confortait donc son matelas d'avance, en pointant 18 points devant dés le samedi soir.
Cette décision aura eu au moins le mérite de faire le bonheur de Mitch Evans, septième pour le compte de Jaguar derrière Bird et Prost.

Classement de la course 1 (samedi) :
1. L. DI GRASSI (Abt Schaeffler Audi Sport : 35 tours
2. J-E. Vergne (Techhetah) : +0.350
3. S. Sarrazin (Techeetah) : +7.869
4. D. Abt (Abt Schaeffer Audi Sport : +8.592
5. S. Bird (DS Virgin Racing) : +8.913
6. N. Prost (Renault e.dams) : +10.058
7. M. Evans (Jaguar Racing) : +10.457
8. R. Frijns (Amlin Andretti) : +15.836
9. F. Rosenqvist (Mahindra Racing): +16.764
10. T. Dillmann (Venturi) : +19.320

... DSQ. S. Buemi (Renault e.dams, initialement quatrième à +8.256)


di Grassi assure l'essentiel et coiffe la couronne le dimanche !

Le favori et l'outsider ont donc échangé les rôles sans crier gare. Dès lors pour di Grassi, il ne suffisait plus que d'assurer le dimanche. Chose faite au cours des qualifications avec une séance convenable achevée en super-pole et en cinquième position, huit crans devant son nouveau poursuivant au général. Dos au mur et obligé d'attaquer, une erreur de Buemi l'empêcha de progresser vers le cap des cinq derniers pilotes. Confirmant sa brillante saison, Felix Rosenqvist s'offrit quant à lui la dernière pole de la saison, sa troisième personnelle. Avec un temps de 1:22.344, le Suédois domina Jean-Eric Vergne et Sam Bird.

Pour ne rien changer, la poisse continuait à faire effet sur le clan Renault e.dams. Une batterie auxiliaire de Nico Prost prit feu dès la fin de la course du samedi. Un changement de moteur et d'onduleur électronique le condamna à vingt places de pénalité.

Surfant sur la vague de la réussite, di Grassi n'a connu aucun souci le dimanche. Le Brésilien s'est adjugé le titre grâce à une sixième place finale, pendant que Buemi buvait le calice jusqu'à la lie.
Après avoir maugrée à tort contre da Costa, le Portugais est cette fois bien venu compromettre sa course le dimanche. Dés le départ, un contact décolla un déflecteur latéral de la Renault e.dams, prêt à s'envoler à tout moment en plein milieu de la piste. Bien que le titulaire du numéro 9 tenta désespérément d'arracher l'appendice par des coups de volant, le drapeau noir à disque orange le força à repasser par les stands. Reparti bon dernier, les derniers rêves de sacre pour Buemi venaient de s'envoler.

Le suspens se tournait en fait vers la lutte pour la victoire de la dernière course. Rentré aux stands un tour trop tôt, Rosenqvist en paya le prix et perdit son bien face à Jean-Eric Vergne, qui avait dépassé Bird dans la première partie de course. Après l'avoir laissé filer au début du deuxième relais, le Francilien est revenu comme un boulet de canon pour n'en faire qu'une bouchée à huit tours de la fin.

Dans la manœuvre, le rookie suédois ne montra aucune résistance, afin de sauvegarder la troisième place de son écurie Mahindra au classement des constructeurs.

Enfin, Vergne concrétisait et décrochait sa première victoire en Formule E, après quatre deuxièmes places cette saison. Seul pilote à avoir évolué pour trois équipes différentes, sa patience a enfin été récompensée au Québec.

Pour compléter le podium, Sam Bird lâcha l'affaire face à la meilleure DS Virgin, celle de José Maria Lopez, qui finit en beauté sa saison.
Pour sa part, di Grassi avait connu un arrêt aux stands plus que moyen, heureusement sans conséquences pour le final. D'autant que Daniel Abt jouait parfaitement le garde du corps en lui emboîtant le pas.

Ainsi, une simple septième place fut tout le bonheur du monde. Après deux finales frustrantes en 2015 et 2016, di Grassi triomphe enfin ! La symbolique est aussi belle pour la Formule E, qui récompense son tout premier pilote impliqué dans le projet. Rappelons que l'ancien pilote Virgin F1 a gagné le premier ePrix de l'histoire à Pékin en septembre 2014.

L'équipe Abt Schaeffler n'est même pas passée loin du coup parfait, en revenant à 20 points de Renault e.dams, qui a connu un week-end noir avec son plus faible total de points récoltés sur une course, les huit petits points de la sixième place de Prost en course 1.

Classement de la course 2 (dimanche) :
1. J.E VERGNE (Techeetah) : 37 tours
2. F. Rosenqvist (Mahindra Racing) : +0.896
3. J.M Lopez (DS Virgin Racing) : +4.468
4. S. Bird (DS Virgin Racing) : 7.114
5. N. Heidfeld (Mahindra Racing) : +21.933
6. D. Abt (Abt Schaeffler Audi Sport) : +24.444
7. L. di Grassi (Abt Schaeffler Audi Sport) : +24.485
8. S. Sarrazin (Techeetah) : +26.038
9. J. d'Ambrosio (Dragon Racing): +28.282
10. T. Dillmann (Venturi) : +28.591
11. S. Buemi (Renault e.dams): +35.170

Pour Sébastien Buemi, le coup est rude. Ses six victoires en dix courses n'auront donc finalement pas pesées face au handicap d'une absence à New York et plus encore, d'un crash imprévu lors de la FP2 du Samedi. Mais Lucas di Grassi mérite aussi son heure de gloire.

Souvenons-nous par exemple de sa victoire tactique à Mexico, ou bien encore de son bon coup des la manche d'ouverture à Hong-Kong, deuxième après un changement d'aileron dés le premier tour. Et l'information mérite d'être rappelée : le nouveau champion a couru le double ePrix de Berlin avec une jambe cassée, après un simple match de football. Un sacre tient à peu de choses ! Mais comme le veut l'adage : "les absents ont toujours tort !"





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