Alonso encore en tête du hit-parade des pénalités moteur
F1. Avant la FP2, faisons le point sur les pénalités appliquées aux pilotes ayant dépassés leur quota annuel de pièces moteur.
Quatre pilotes s'élanceront assurément du fond de la grille !
Une fois encore, le temple de la vitesse ne faillit pas à sa réputation. Comme depuis 2014, une flopée de sanctions s'appliquent à divers pilotes qui profitent de ce tracé si particulier pour changer leurs composantes du moteur V6 hybride. Et bien évidemment, les noms cités dans l'article ne sont pas des candidats à la victoire ce dimanche...
Alonso, la force de l'habitude
À tout seigneur tout honneur, Honda fut le premier motoriste à confirmer une pénalité. Celle-ci s'abat pour Fernando Alonso, qui écopera de trente-cinq places de pénalité sur la grille de dimanche.
La cause ? Le "Spec 3.7" ! Ce nom de code correspond au nouveau moteur proposé par la marque japonaise, dans la foulée d'une version précédente -le "Spec 3.5.3.6"- très décevante à Spa-Francorchamps. Les piètres résultats et surtout les commentaires acides de l'Espagnol attestent cruellement de l'échec de cette version. Rappelons tout de même qu'Alonso s'est tout simplement retiré à 19 tours de l'arrivée, dans des circonstances encore floues.
Par conséquent, les ingénieurs de Sakura ont du une nouvelle fois travailler dans l'urgence pour sauver la face. Nous voici donc à Monza avec une version revisitée, mais uniquement dans une phase de test. En effet, Alonso n'est pas allé plus loin qu'en FP1 avec ce moteur. L'ancien pilote Ferrari retrouvera ce moteur à Singapour dans deux semaines, sur un circuit bien plus convenable aux exigences de la Mclaren.
Dés lors, c'est bien ce changement, du moteur 3.7 à une version plus ancienne, qui justifie cette pénalité.
Fernando pulls into a damp #ItalianGP pitlane. He hops out of the car to end his session. 🇮🇹pic.twitter.com/St9Itk5mcE
— McLaren (@McLarenF1) 1 septembre 2017
Red Bull et consorts font l'impasse
Un peu plus tard ce matin, la FIA a aussi officialisée les pénalités appliquées aux deux pilotes Red Bull. Comme pour Mclaren, l'équipe autrichienne veut garder toutes ses chances pour Singapour.
Daniel Ricciardo monte plusieurs nouveaux éléments, comme un MGU-H et un turbo neufs, qui provoque un recul de 20 places sur la grille de départ.
Max Verstappen est un poil mieux loti. Le changement de MGU-H et d'ICE ne lui donnent "que" 15 places de pénalité.
Notons au passage que ces pénalités frappent un autre pilote propulsé par Renault. Carlos Sainz passe un cinquième MGU-H et recule de dix crans sur la grille de départ.
Il faudra donc une certaine lucidité d'esprit pour comprendre l'ordre de départ de la course de dimanche. Interrogé aux micros de Sky Sports F1, Christian Horner a estimé que ce système de pénalités devait cesser.
« Je pense qu'ils partiront depuis Milan avec toutes ces pénalités » a admis ironiquement le team principal de l'écurie quadruple championne du monde.
« Nous aurons probablement une nouvelle pénalité moteur d'ici la fin de la saison. Et quand je pense que nous aurons trois moteurs et une course supplémentaire. Tout cela n'apporte pas grand chose aux shows... »
Avant de s'inquiéter pour la prochaine saison, le responsable anglais pourra toutefois se rassurer avec les propos de Ross Brawn. Dans le paddock de Monza, le directeur sportif et technique a déclaré vouloir changer ce système pour une alternative plus juste envers les pilotes lésés de cette façon. Wait and see...
De notre envoyé spécial à Monza