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Et maintenant, objectif podium pour Ocon !

F1. Grâce aux pénalités infligées aux pilotes Red Bull, la France retrouve la deuxième ligne d'une grille de Formule 1 : une première depuis près de quatre ans ! Motors Inside a recueilli à chaud les premières réactions d'un des grands outsiders de la course à venir...

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Ocon devra se débarasser de Lance Stroll au départ pour rêver
© Force India / Ocon devra se débarasser de Lance Stroll au départ pour rêver

La lucidité d'Esteban Ocon s'applique en toutes circonstances. Sous le feu des projecteurs depuis le double accrochage avec Pérez à Spa, le prodige normand aurait pu s'auto-congratuler d'une belle séance qualificative, conclue en cinquième position, devenue troisième après l'application des sanctions du duo Red Bull.

La Normandie s'invite en Lombardie

Il n'en a rien été, ou si peu. Interrogé par les journalistes francophones à l'issue de cette séance extraordinaire (au sens propre du terme), l'espoir de Force India est resté les pieds sur terre, expliquant posément le déroulé de cette drôle de journée. Premièrement, la chauffe de ses pneumatiques ne lui a posé problème.

« Le plus dur était de tout mettre dans l'ordre. L'aspect mental fut aussi difficile à gérer. Attendre plus de deux heures, monter et redescendre cinq fois de la voiture … Normalement entre FP3 et la Qualif, je mange très peu. Là, il était 16:30 et on n'avait pas encore mangé... ça épuise beaucoup de l'intérieur ! »

Ici, son mal de tête a certainement été au plus haut en fin de Q2. La réussite était avec lui à Monza ce samedi. Son passage en Q3 a été validé... pour deux petits millièmes ! Pendant ce temps, Pérez (11e au chrono) restait sur le carreau...

« J'ai été bloqué par Kvat dans le dernier virage » a justifié le principal intéressé à ce sujet. « Et en plus, j'ai fais une grosse erreur juste avant. Il y avait donc six dixièmes facile à remettre dans l'ordre...
Je savais que j'avais beaucoup plus de performance que ça. Du coup, je n'étais pas très content. Je savais que cela allait être limite. Je regarde ma place sur la ligne, je me dis alors : c'est mort ! »

Déjà à l'aise sur son premier Grand Prix pluvieux (à Interlagos l'an dernier), Ocon surnage dés que les conditions se dégradent. Le natif d'Evreux a répondu avec malice sur le rapport fait avec ses origines.
« Oui, ce temps m'a rappelé un petit peu la Normandie ! En karting, nous roulions souvent en slicks. Quand on arrivait en Italie, cela paraissait tout de suite plus facile ! J'ai toujours été devant sous la pluie. Je gagne d'ailleurs comme ça ma première course en monoplace. »

Sans la désirer ardemment, l'ondée italienne lui a donné un coup de pouce inespéré.:
« J'étais content que la piste reste mouillée. Je savais que si la pluie était là, il y aurait eu une opportunité... »
Mais à l'inverse de Max Verstappen, le protégé Force India estime qu'il était impossible de disputer la séance jusqu'à 16:45. Ses propos font même écho au crash de Romain Grosjean.
« C'était chaud de rouler plus tôt ! Même chargées aérodynamiquement, les Mercedes ne roulaient pas à fond, même si je l'étais pour ma part. C'était prendre des risques pour pas grand chose. La ligne droite était compliquée, à cause du revêtement. »


«  Je ne dois pas faire de bêtises, c'est quand même le boss devant ! »

Maintenant, le plus dur commence : garder cette belle troisième position. D'autant que ses rétroviseurs pointeront trois des quatre voitures les plus rapides du plateau : la Mercedes de Bottas et les deux Ferrari de Raikkonen et Vettel.
« ll faut déjà faire un bon départ... avec notre vmax, on espère les garder derrière ! » lance en défi l'ex-pilote DTM.

« A partir de là, mon objectif est de rester sur les places du podium le plus longtemps possible. » Seulement voilà, sera t-il en totale mesure de ses moyens ? Que les fans français se rassurent, Esteban Ocon gardera la tête froide.

Il connait ainsi la marche à suivre pour épater mais de préférence derrière la Mercedes de Lewis Hamilton, une voiture à respecter au plus haut point. Après tout, le champion GP3 2015 est un protégé du giron... « C'est comme si je voyais la tête de Toto sur la voiture » a t-il admis dans un petit sourire.

« Je pense même que c'est possible que les deux de devant se touchent au départ. Et puis troisième, même en kart, j'aimais bien cette place...» Nous ne sommes donc peut-être pas au bout de nos surprises !



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