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Vettel termine troisième à Monza : est-ce une mauvaise affaire ?

F1. Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide pour la Scuderia Ferrari sur ses terres ?

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Vettel limite la casse à Monza mais devra reprendre sa marche en avant à Singapour
© Scuderia Ferrari / Vettel limite la casse à Monza mais devra reprendre sa marche en avant à Singapour

Pour son troisième Grand Prix d'Italie avec le cheval cabré (pour autant de podiums), Sebastian Vettel a assuré le service après-vente (en imitant un certain Fernando Alonso), sur le podium. Une maigre consolation pour les 70 ans de la Scuderia Ferrari !

Handicapé en fin de course, Vettel ne veut pas s'affoler

Son speech a ainsi commencé par quelques mots en italien, des remerciements convenus au meilleur public du monde, en italien dans le texte. Mais ceci étant, il ne faut pas occulter l'élément essentiel. Jamais l'Allemand n'a pu se rapprocher de l'adversaire.

« Nous n'avions pas le rythme des Mercedes aujourd'hui. Cette course fut pour nous très très difficile.  » Cerise sur le gâteau, une petite excursion dans le bac à graviers lui a gâché sa fin de session, sous la menace de Daniel Ricciardo, revenu du diable vauvert.

« Quelque chose est devenu mauvais lors des 15, 20 derniers tours après ma sortie de piste » a t-il dit à son ingénieur radio dés que la ligne d'arrivée fut franchie.

 « C'était pourquoi j'ai eu des hauts et des bas avec le moteur. Ce qui explique aussi pourquoi Ricciardo me rattrapait aussi vite. Ce fut divertissant. Mon départ n'était pas mauvais. Cela m'a pris du temps pour avoir confiance dans la voiture » a développé le troisième du jour sur le podium, au micro de Jean Alesi.

Heureusement pour lui, le quadruple champion du monde s'est régalé... au départ, malgré une mauvaise impulsion.
« Ce fut assez fun. Même si mon départ fut difficile car j'ai eu du patinage. Il m'a fallu du temps pour bien avoir confiance dans la voiture et faire quelques progrès ! »

Alors, comment faut-il aborder le bilan personnel de Sebastian Vettel à Monza ? Se basant sur le début du week-end, cette troisième place sauve les meubles. La Mercedes était la favorite et elle a aisément confirmée son statut.
Néanmoins la souplesse des réglages de la voiture peut interroger, au vu des qualifications.
Et surtout, l'ex protégé Red Bull cède pour la première fois la tête du championnat. Mais rien n'est perdu avec trois points de retard. Il lui suffira de ré-éditer ses exploits dans la nuit de Singapour, pour y décrocher une cinquième victoire locale.

« Vous pouvez dire que c'était une mauvaise journée mais je sais que l'équipe est sur le bon chemin. Il y a beaucoup de choses qui sont en train de s'améliorer. Plus généralement, ce n'est pas génial de voir là où nous sommes. Mais je sais que nous reviendrons plus fort, je suis donc dans un bon mood. »


Raikkonen et les démons du grip

Son avantage sur son équipier n'a pas dépassé le deuxième tour. Parti cinquième, il fut dépassé par Vettel à la sortie de la seconde chicane lors du troisième tour. Contrairement à son voisin de garage, le champion du monde 2007 est resté coincé derrière le duo Ocon-Stroll. Cette difficulté l'a poussé à observer son premier arrêt dés le 14e tour. Mais peu attentif, il n'avait pas remarqué l'identité de ses adversaires.

« Le premier tour était okay. Mais à partir de là, j'ai beaucoup lutté derrière... Je ne sais pas exactement qui c'était. »

Cet undercut fut à moitié réussi. Stroll repartait derrière lui lors de son propre arrêt. Ensuite, le Finlandais parvint à dépaser Ocon sur la piste. Toutefois, il rencontra de nouvelles difficultés sur le chemin du grip... Une récurrence pour Iceman cette saison. Aujourd'hui, la Parabolique a particulièrement été délicate !
« Je perdais la voiture lorsque j'entrais dans certains virages. Heureusement, cela a été un peu mieux par la suite, sauf dans le dernier virage, où j'ai glissé à quelques reprises. »

Sa quatrième place provisoire est toutefois redevenue la cinquième lorsque Daniel Ricciardo le passa en un éclair à l'intérieur du premier virage, au 41e tour.

« Je n'avais pas une bonne vitesse en ligne droite : j'ai quand même pu passer ces gars. C'était juste une journée difficile. Je pense aussi que tout le weekend n'a pas été facile. J'ai souvent manqué de grip et je n'avais donc pas la vitesse pour faire quoi que ce soit. Mais si vous prenez le calendrier, c'est probablement l'une des pistes les plus difficiles pour nous, malheureusement. »
Lucide, Kimi Raikkonen doit donc faire contre mauvaise fortune bon coeur et attendre deux nouvelles semaines pour trouver le grip idéal. Peut-être y parviendra t-il à Singapour ? Mais en attendant, le voici toujours cinquième au classement général, à 100 points tout rond du nouveau leader...

De notre envoyé spécial à Monza

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