Le cauchemar de Vettel
F1. Singapour devait marquer la reconquête. Le poleman en est reparti finalement bredouille et pointe désormais à plus d'une victoire de la tête du championnat. Un tournant majeur de la saison ?
Nous y penserons forcément. À n'en pas douter, une image surgira du feu d'artifice à Abu Dhabi fin Novembre. Et si le départ chaotique de Singapour avait été évité ?
L'affaire était pourtant bien engagée pour Sebastian Vettel du haut de sa belle pole position. Lewis Hamilton, son rival au championnat, quatre places derrière au départ ! Le rêve n'aura pas duré longtemps : une trentaine de secondes exactement.
<b>Situation inédite, conséquence catastrophique</b>
La pluie a brouillée les cartes. Pour la première fois de l'histoire singapourienne, les pilotes se sont élancés en pneumatiques rainurés.
Victime d'une mauvaise impulsion, Sebastian Vettel devait d'emblée défendre, face à Max Verstappen et Kimi Raikkonen, auteur d'un envol canon.
« J'ai pris un départ moyen : nous étions du mauvais côté de la piste. J'ai du alors me déplacer significativement vers la gauche pour défendre » rapportait le principal intéressé.
Trop vite à l'extérieur de la trajectoire, un engrenage fatal se déclencha. Pris en sandwich, la Red Bull #33 rebondissait sur la Ferrari #7 qui partait de travers et heurtait la voiture soeur !
Peu bavard une fois descendu de voiture, Vettel n'avait guère une version approfondie de l'accrochage :
« Je n'ai pas vu grand chose (de l'incident). J'ai seulement vu Max à côté de moi et Kimi me taper sur le côté juste après. »
Mais le mal était déjà fait. Sa voiture était sérieusement amochée sur le flanc gauche. La réaccelération du premier virage lui était fatal.
« Puis, je suis parti en tête à queue dans le troisième virage ;en grande partie à cause des dégâts sur ma voiture. Le radiateur était abimé et j'ai perdu toute la pression d'eau.»
L'abandon tombe à un très mauvais moment. Déjà touché à Monza, le quadruple champion du monde perd vraiment le contact sur Lewis Hamilton. Devant les journalistes, l'ex-pilote Red Bull n'a quand même pas voulu dramatiser.
« Évidemment ce résultat est dur à accepter. Mais il y a d'autres courses devant nous et je suis sûr qu'il y aura encore des opportunités. » <blockquote class="twitter-tweet"data-lang="fr"><p lang="en"dir="ltr">A decisive twist in the title race...? <a href="https://t.co/6SyRlZQuMk">pic.twitter.com/6SyRlZQuMk</a></p>— Formula 1 (@F1) <a href="https://twitter.com/F1/status/909666800555532288">18 septembre /f1/actualite/22286-singapour-la-fia-ne-designe-aucun-coupable-dans-laccrochage-au-depart.html</a></blockquote>
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<b>Vettel seul fautif ?</b>
La question est volontairement simpliste.
Les torts de cet accident sont plus complexes que cela. Il est difficile d'imputer la totale responsabilité de l'affaire à un pilote, aussi surpris soit-il par l'émergence de Raikkonen, auteur peut-être de son meilleur départ en /f1/actualite/22286-singapour-la-fia-ne-designe-aucun-coupable-dans-laccrochage-au-depart.html.
Certains avis abondent d'ailleurs dans ce sens. Sa propre écurie a d'ailleurs laissée transparaître le rôle joué par Max Verstappen, qui a « mis Kimi dehors. » De son côté, la FIA a estimée qu'<a href=""target="_blank"title="/f1/actualite/22286-singapour-la-fia-ne-designe-aucun-coupable-dans-laccrochage-au-depart.html">aucun des trois pilotes ne serait pénalisé</a>, une responsabilité majeure n'émergeant pas dans ce chaos. <blockquote class="twitter-tweet"data-lang="fr"><p lang="en"dir="ltr">VER took <a href="https://twitter.com/hashtag/Kimi7?src=hash">#Kimi7</a>out and then he went to <a href="https://twitter.com/hashtag/Seb5?src=hash">#Seb5</a><a href="https://twitter.com/hashtag/SingaporeGP?src=hash">#SingaporeGP</a></p>— Scuderia Ferrari (@ScuderiaFerrari) <a href="https://twitter.com/ScuderiaFerrari/status/909388428630003716">17 septembre /f1/actualite/22286-singapour-la-fia-ne-designe-aucun-coupable-dans-laccrochage-au-depart.html</a></blockquote>
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Mais le comportement agressif interpelle. Pourquoi un changement de ligne aussi radical ?
Le pilote de tête peut venir dévier de sa ligne pour protéger sa position. En fallait-il seulement autant maintenant, surtout face à Max Verstappen, bien connu pour son pilotage à quitte ou double ? Là est la clé du désastre.
Pour la première fois de sa carrière, Sebastian Vettel vient donc de se pénaliser tout seul dans la course au titre. En 2010 et 2012, la mécanique était venu le lâcher à des moments importants. Cette année, son Singapour sera peut-être le Sepang version 2016 de Lewis Hamilton. Pire encore, avec ses <a href="/f1//f1/actualite/22286-singapour-la-fia-ne-designe-aucun-coupable-dans-laccrochage-au-depart.html/classement/index.html"target="_blank"title="">28 unités de débours</a>(23 pour le Britannique sur Rosberg après la Malaisie), le pilote de la Scuderia Ferrari est maintenant à plus d'une victoire d'écart. Du jamais-vu dans une saison jusque là très resserrée au sommet.
Et que dire de la situation <a href="/f1//f1/actualite/22286-singapour-la-fia-ne-designe-aucun-coupable-dans-laccrochage-au-depart.html/classement/index.html"target="_blank"title="">chez les constructeurs ?</a>À six courses de la fin, Mercedes a deux courses de marge sur Ferrari : 102 points d'avance !