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Bilan 2017 - Renault : Des progrès au milieu du peloton

F1. Maintenant que la saison 2017 s’est achevée, la rédaction de Motorsinside dresse le bilan des équipes et des pilotes. Place à la seule écurie française Renault.

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Un Nico Hülkenberg un peu trop seul et une fiabilité insuffisante auront coûté la cinquième place à Renault
© Renault Sport F1 / Un Nico Hülkenberg un peu trop seul et une fiabilité insuffisante auront coûté la cinquième place à Renault

6ème au championnat, 57pts
Meilleure qualification : 5ème
Meilleur résultat en course : 6ème

Renault démarrait cette année sa véritable première saison en tant qu’équipe officielle avec une R.S.17 conçus pour la première fois à 100 % par les ateliers d’Enstone, depuis le retour de la marque. En effet, la monoplace 2016 n’était qu’une adaptation de la Lotus de 2015 pour y accueillir un moteur Renault. Les ambitions de l’écurie étaient clairement affichés en début d’année par son directeur, Cyril Abiteboul en personne, avec un objectif de cinquième place au championnat constructeur.

La saison commence assez difficilement avec un premier point inscrit seulement à la troisième course à Bahreïn avec une monoplace assez performante en qualifications mais qui peine à confirmer que le lendemain en course. Mais c'est à ce moment de la saison que les ennuis de fiabilité viennent déranger l'équipe en l'empêchant d'engranger des points à plusieurs occasions.Cela n'empêche pas Renault d'introduire une grosse évolution au niveau du châssis ainsi que du fond plat pour Nico Hülkenberg à partir du Grand Prix de Grande-Bretagne. Le but étant surtout de permettre aux monoplaces françaises d’être plus efficace sur les longs relais de course. Cela apporte enfin la bonne base qu’attendait l'écurie pour introduire régulièrement des évolutions efficaces. En effet, cela permet aux ingénieurs de mieux comprendre une R.S.17 au comportement assez mystérieux en début de campagne.

A la moitié de la saison, on peut donc constater les nets progrès de la monoplace en général par rapport à 2016. Mais très vite on comprend aussi que l'objectif de cinquième place au championnat affiché par la direction ne pourra pas être rempli à cause de trop nombreux abandons et de l'incapacité de Renault à faire entrer ses deux monoplaces dans les points. Le problème se situe aussi au niveau de Jolyon Palmer qui ne parvient pas à marquer d'unités au championnat ce qui plombe grandement le bilan comptable.

En coulisses, la restructuration de l'usine d'Enstone continue avec l'embauche de nombreux employés ainsi que la mise à jour des logiciels et machines utilisées. Il faut aussi évoquer au rang des embauches, le recrutement de Marcin Budkowski, ancien directeur du département technique F1 de la FIA. Cela va d'ailleurs créer une forte polémique puisque c'est lui qui était chargé de valider les évolutions techniques apportées par toutes les équipes au sein de l'institution. Face au tollé, Renault et la FIA vont finalement trouver un accord pour reporter son arrivée à la saison prochaine.

La marque au losange va finalement se rabattre sur la conquête de la sixième place au championnat constructeur face à la menace de voir Toro Rosso ou Haas les rattraper. Il est d'ailleurs assez facile de constater que la validation de cette sixième place été vécue comme un soulagement par tous les membres de l'équipe à Abu Dhabi.

La monoplace 2018 pourrait s'avérer très différente de celle de cette année. Les ingénieurs en chef de l'écurie estimant qu'il n'est pas possible de faire un nouveau pas en avant significatif avec la base actuelle.Côté moteur, les Hommes de Viry-Châtillon ont déjà annoncés que leur attention se tournerait plus que jamais sur la fiabilisation de l'unité de puissance, pendant l'hiver et pendant la saison prochaine.

Note de la rédaction : 12/20

Nico Hülkenberg :

10ème au championnat, 43 pts
Meilleure qualification : 5ème
Meilleur résultat en course : 6ème

L’ancien pilote Williams, Sauber et Force India avait été clairement recruté pour cette saison 2017 en tant que chef de file désigné pour permettre à Renault de débuter une nouvelle ère. L’Allemand n’est en réalité pas forcément le premier choix de la marque au losange, puisque la direction avait précédemment entamé des discussions avec Sergio Pérez, qui a finalement prolongé chez Force India. L’autre candidat était Carlos Sainz que Red Bull a refusé de libérer de son contrat.

Le rôle du Hülkenberg est aussi d’être le leader technique de l’écurie afin d’orienter au mieux les développements nécessaires. Assez rapidement dans la saison on se rend compte qui exploite plutôt bien le potentiel de la monoplace, en comparaison avec un Jolyon Palmer incapable d’entrer dans les points et largement battus en qualifications. Il ramène des points régulièrement à partir de Bahreïn mais voit de plus en plus des problèmes de fiabilité gâcher de bons résultats. À Singapour, alors qu’il pouvait jouer le podium et y monter pour la première fois en carrière, un problème moteur vient l’en priver. Par la suite, il est victimes d’une série noire entre le Grand Prix du Japon et le Grand Prix du Mexique avec trois abandons en trois courses.

Dans l’ensemble, il commet très peu d’erreurs mises à part un accident en Azerbaïdjan où il fait clairement une erreur d'appréciation. En comparaison, Nico Hülkenberg écrase littéralement Jolyon Palmer autant en course quand qualification, face à Carlos Sainz, il n’est battu qu’une seule fois sur quatre courses et quatre qualifications.

C’est donc une première année plutôt réussi autant au niveau de la performance que de l’apport très professionnel qui'il apporte à l’équipe française. Si Renault parvient à progresser dans la hiérarchie, la saison prochaine pourrait être un bon test pour le Germanique afin de tester son niveau de performance. Avec un Carlos Sainz qui aura eu le temps de s’acclimater à l’équipe, le duel pourrait s’avérer intéressant et permettre de bien jauger son niveau de performance face à coéquipier plus solide que Jolyon Palmer.

Note de la rédaction : 15/20

Jolyon Palmer :

17ème au championnat, 8 pts
Meilleure qualification : 10ème
Meilleur résultat en course : 6ème

Le moins qu’on puisse dire c’est que cette saison 2017 aura été bien difficile pour le Britannique qui entamait cette année sa deuxième saison en Formule 1. La différence de performance face à son coéquipier s’avère assez rapidement flagrante avec une incapacité à le battre en qualifications pendant toute la saison. En course, alors que Nico Hülkenberg réussi à récolter des points régulièrement, le Britannique enchaîne les résultats non primés et les onzièmes places le dimanche. Malheureusement, il ne parvient à entrer dans les points qu’une seule fois à Singapour ce qui est largement insuffisant pour qu’il puisse tenir la comparaison.

Pour être juste et objectif avec Palmer, il ne faut pas oublier que sur certains week-ends, des problèmes de fiabilité ainsi que des pénalités moteurs ont réduit à néant ses chances. Sans cette malchance récurrente il aura certainement pu prétendre plus régulièrement au point, ce qui n’aurait pas sauvé son bilan mais l’aurait sans doute rendu moins lourd.

Assez rapidement dans la saison, sa place de titulaire chez Renault semblait de plus en plus menacée du fait de performances sans la moindre progression. Il aura eu le mérite de ne pas chercher à créer une mauvaise atmosphère dans le garage ni à créer une polémique face au peu de soutien dont il disposait en deuxième partie de saison. Pendant plusieurs week-ends consécutifs, il semblait presque certain qu’il ne disputerait pas le suivant mais il aura finalement tenu sa place jusqu’au Grand Prix des États-Unis et la conclusion du prêt de Carlos Sainz à Renault.

Son remplacement sonne donc logiquement la fin de sa carrière dans la catégorie, bien que la piste Williams ait été un temps évoqué mais vite écarté. Il n’aura malheureusement jamais réussi à prouver qu’il avait le niveau de pilotage nécessaire pour la Formule 1. Il n’est pas exclure qu’il parvienne à rebondir dans une autre catégorie assez rapidement, grâce au carnet d’adresses de son père, et à l’aide que Renault a promis de lui apporter pour qu’il retrouve une place. Le peu de programmes dans lequel Renault est impliqué pourraient compliquer sa tâche mais son passage en Formule 1 devrait jouer en sa faveur pour trouver un poste dans une catégorie moins renommée.

Note de la rédaction : 8/20

Carlos Sainz :

9ème au championnat, 54 pts (6)
Meilleure qualification : 6ème
Meilleur résultat en course : 4ème

L’espagnole a débarqué chez Renault en provenance de Toro Rosso à partir du Grand Prix des États-Unis à Austin. Cela a fait suite à l’accord trouvé entre Renault et Red Bull pour le prêt pendant une saison de son protégé, que la filière pourra choisir de réintégrer en 2019, en cas de départ de Daniel Ricciardo.

Son premier meeting est une réussite car il parvient à devancer son coéquipier en qualifications et qu’il finira la course à la septième position. On constate assez rapidement que l’émulation entre Sainz et Hülkenberg est bonne puisque cela semble pousser l’Allemand bien plus dans ses retranchements que face à Palmer. Même s’il est battu lors de la seule course qu’il parvient à terminer en même temps que son coéquipier, l’entente entre les deux pilotes semble être plutôt bonne. Il aurait pu participer à la fête chez Renault pour fêter la sixième place au championnat s’il n’avait pas été victime d’un mauvais serrage de roues au stand. Il y a d’ailleurs très bien réagi après cet incident en essayant de tirer le positif des courses précédentes.

Ces quatre courses d’expérience pourraient s’avérer très utiles la saison prochaine afin d’éviter d’avoir besoin d’un temps d’adaptation pour être performant. La connaissance de son environnement et des personnes avec qui il travaille sera largement facilité la saison prochaine. Cela promet un duel intéressant face à un Nico Hülkenberg qui aura à cœur de rester le chef de file incontesté de l’écurie française.

Son maintien dans l’équipe au-delà de la saison prochaine ne dépendra pas uniquement de ses performances, mais aussi des souhaits de Daniel Ricciardo de prolonger chez Red Bull ou de quitter son giron. Dans tous les cas il est presque certain que son avenir à moyen terme soit assuré.

Note de la rédaction : 13/20

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