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Stoffel Vandoorne : sacrifice d'un talent sur l'autel de la F1

F1. Lorsque l'on parle aujourd'hui de Stoffel Vandoorne, la seule question qui vient à l'esprit est : comment ce génie du pilotage, ayant survolé les formules de promotions, est venu se ranger en fond de grille puis quitter la Formule 1 par la petite porte ?

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Talent gâché pour Stoffel Vandoorne
© Mclaren / Talent gâché pour Stoffel Vandoorne

Nous sommes le 3 avril 2016, le monde de la Formule 1 découvre le talent du pilote de réserve de McLaren Stoffel Vandoorne. Appelé à remplacer Fernando Alonso, victime quelques jours plus tôt d'un violent crash en Australie, le Belge prend le baquet du double champion du monde le temps d'une course à Bahreïn.

Concluant un weekend de course géré en tous points par une superbe 10ème place, la planète F1 est certaine de voir en Stoffel Vandoorne un futur champion du monde.

Encensé par ses pairs et impressionnant son écurie dès son premier test réel, le natif de Courtrai est titularisé dès la saison suivante au sein de l'écurie de Woking au côté de Fernando Alonso.

Des mots du directeur de la compétition de McLaren de l'époque Eric Boullier, «McLaren ne pouvait pas investir sur un meilleur espoir».

Le Français est certain de son choix, mettant en avant l'intelligence de course de la jeune recrue et sa compréhension technique.
Deux saisons plus tard, le contraste est saisissant. Stoffel Vandoorne perd son volant pour 2019.

Multiple champions de karting, champion F4 Eurocup 1.6 en 2010, Champion Formule Renault 2.0 Eurocup en 2012, Champion GP2 en 2015 en établissant de nombreux records, comment un garçon indéniablement bourré de talent a pu essuyer un tel échec ?

La structure McLaren responsable ?

La structure britannique avait clairement fait émerger un champion après avoir intégré Stoffel Vandoorne dans leur réseau dès 2013 à travers le "Young Driver Program". De succès en succès, la F1 fût une suite logique, d'autant que son test de 2016 à Bahreïn fût probant.

Déclarant dès son arrivée « Je suis là pour longtemps et c'est la raison pour laquelle mon ambition première est de reconstruire une relation solide avec l'équipe ». Le jeune belge ne pouvait se douter de la suite.

Nous avons pu constater qu'à travers le programme McLaren-Honda, l'écurie de Woking, certaine de son châssis et déplaçant les torts sur le motoriste japonnais, n'était clairement pas adepte de la remise en question.
Constat de ce fait logique de penser que les difficultés rencontrées par Stoffel Vandoorne venaient du pilote et non de la voiture.

Bridé par de nombreux ennuis mécaniques et un manque de confiance de la part de l'équipe, le Belge n'est clairement pas à l'aise et personne ne l'aide. Finissant péniblement les quelques Grands Prix épargné par les casses mécaniques, il ne parvient à truster que 13 points lors de sa première saison en F1, plaçant les ambitions du pilote et de l'équipe à des années lumières de celles affichées en début d'année.

Saison suivante : nouveau motoriste, même situation. La voiture ne fonctionne pas et Stoffel Vandoorne est transparent. Si certains lui reprochent un manque d'agressivité, son écurie le lâche et commence petit à petit à lui mettre la pression par l'intermédiaire des médias. Sa place est menacée. Le belge souffre et semble seul dans cette longue traversée du désert. Le pilote belge semble au mauvais endroit au mauvais moment.

Alonso, meilleur ennemi ?

Qui ne rêverai pas d'évoluer pour son arrivée en Formule 1 au côté de Fernando Alonso ? Le jeune belge confirme, « J'ai un excellent équipier en la personne de Fernando Alonso, qui sera un excellent repère pour moi. »

Confiant, Stoffel Vandoorne aborde la relation sous les meilleurs augures et compte bien tirer des enseignements du double champion du monde sans forcément chercher à le battre.

« Le battre n'est pas en tête de ma liste. Je ne suis pas obnubilé par Fernando », déclare le Belge.

Le champion ibère n'est cependant pas très docile comme équipier. Si l'entente est au beau fixe entre les deux pilotes, Fernando Alonso a clairement posé sa patte sur McLaren et ne compte pas la laisser. Il reste prioritaire pour ce qui est des réglages. Stoffel Vandoorne n'arrive pas à faire appliquer ses préférences et s'enlise dans une voiture qu'il ne met pas au point.

Fernando Alonso est incontestablement le pilote numéro un et fait de l'ombre à Stoffel Vandoorne. Trop d'ombre...il reste en retrait derrière le charisme du champion espagnol. Ce dernier ne tarie pourtant pas d'éloge sur le pilote belge en affirmant que Stoffel Vandoorne est « l'un des meilleurs talents du paddock » et qu'il est « plus proche de lui que Räikkönen » au jeu des temps.

L'ancien pilote Ferrari, dominant régulièrement son équipier en qualifications et en courses, ne se prive cependant pas de se mettre en avant. S'il se flatte tout au long de la saison de ses performances lors des essais qualificatifs, il participe clairement à saborder la confiance du belge. Ce dernier ne peut que constater la situation en faveur de l'Espagnol qui le domine jusqu'à un sanglant 21-0 en qualifications au volant d'une voiture conçue par une équipe acquise à sa cause.

S'il n'est pas facile de débuter la compétition aux côtés d'un pilote au talent reconnu du fait de la permanente comparaison, Vandoorne a clairement montré d'autres signes de fébrilité lors des quelques essais comparatifs face au jeune Lando Norris, qui viendra lui piquer son baquet. Le mal semble plus profond...

Question de confiance ?

Si le cadre compétitif de Stoffel Vandoorne semble incontestablement en sa défaveur, ce dernier n'a cependant pas démérité au terme de la saison 2018 même s'il ne s’adjuge que 12 points et une 16ème place générale.
La confiance régulièrement rognée par les mauvaises performances et par un environnement sportif qui ne le soutient pas, il voit s'effacer petit à petit son statut de génie du pilotage. L'envie et la rage de vaincre s'amenuisent et cela se ressent forcément sur ses prestations en piste.

Ses belles passes d'armes restent d'autant plus anonymes au vu des caméras, milieu de peloton oblige. Ainsi sa belle 8ème place du Mexique restera transparente, malgré le fait qu'il partait du fond de grille. Sa belle course hongroise devait également se finir dans les points avec une 9ème place promise avant qu'un ennui mécanique vienne enrayer sa dynamique. 9ème place toujours à Bakou et ce malgré trois arrêt aux stands.

Souvent malchanceux, le discret belge restera toujours correct vis-à-vis de sa structure au niveau médiatique. Toujours positif, il a pourtant vu sa belle trajectoire de carrière arrêtée en fin de saison lors de l'annonce par McLaren de son remplacement par Lando Norris. Quelques portes d'écuries fermées plus tard, il rejoint Esteban Ocon sur le banc des talents expulsés de la Formule 1 en 2019.

Si le Français trouve refuge comme 3ème pilote Mercedes, refusant de quitter la discipline quitte à ne pas courir, le Belge se tourne vers la Formule E en intégrant l'équipe HWA, étroitement liée à Mercedes. L'équipe allemande qui s'adjuge au passage les services de Stoffel Vandoorne au titre de pilote de simulation, consciente de son talent.

Malgré des premières courses décevantes en Formule E avec 0 point après 3 courses, espérons que le talent belge saura revenir sous les feux des podiums avant de pourquoi pas, tenir sa revanche en Formule 1.

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