Huit dixièmes derrière, Ferrari avoue officiellement son impuissance face à Mercedes
F1. Après la grosse désillusion en Q3, Valterri Bottas reléguant la Ferrari de Sebastian Vettel à 8 dixièmes de secondes, les pilotes Ferrari n’arrivent toujours pas à trouver une raison à cet échec si ce n’est simplement la supériorité de Mercedes !
Huit dixièmes de retard pour Vettel, plus d’une seconde concédée à Leclerc, face à Mercedes, cet écart est d’habitude subi par une équipe comme Red Bull. Cette fois, c'est la Scuderia Ferrari elle-même qui paie la note ! Depuis le Grand Prix d'Europe à Bakou 2017, jamais Ferrari n’a eu un tel retard sur Mercedes à l'issue des qualifications !
Avant les premiers tours de roue à Montmelo, la Scuderia Ferrari nourrissait pourtant cette ambition : réduire l’écart sur Mercedes, dominatrice depuis le début de la saison. Pour faire face, et comme l’a annoncé Mattia Binotto, l'écurie italienne a élevé le rythme de développement à l’usine pour que la nouvelle spécification de son moteur soit prête en avance sur le planning, spécification finalement intégrée pour ce Grand Prix d’Espagne.
🏁#Quali#Seb5 P3️⃣#Charles16 P5️⃣#essereFerrari 🔴#SpanishGPpic.twitter.com/RkJebXI2Xo
— Scuderia Ferrari (@ScuderiaFerrari) 11 mai 2019
Force est de constater que malgré les avancées de Ferrari, Mercedes continue de prouver la suprématie de sa machine, notamment dans le dernier secteur, plus sinueux.
Impuissant, Vettel a confirmé le problème à sa descente de voiture : « le dernier secteur est bien notre talon d'Achille. J'ai parlé à Valtteri (ndlr : Bottas) et Lewis (ndlr : Hamilton. Ils sont tous les deux heureux de leur voiture, surtout dans ce secteur. »
Malgré cette contre-performance, Vettel a pourtant tout tenté lors de cette séance qualificative :
« Je pense que j'ai fais le maximum avec la voiture dans le premier run. J'ai essayé quelque chose de différent dans le deuxième run, mais ça n'a pas marché. »
Pour ce qui est de l’autre SF90, celle de Charles Leclerc, elle a été devancée par la Red Bull de Max Verstappen. Le Néerlandais se montre de plus en plus menaçant, au point d'être bien placé pour aller décrocher une nouvelle quatrième place à l'arrivée.
Aussi déboussolé, Charles Leclerc ne pouvait que constater l'écart sur Mercedes.
« Très honnêtement, Mercedes est rapide depuis les essais libres. On savait qu’ils seraient rapides en qualifications… mais l’écart est énorme ! »
Probable facteur de son manque de rythme, ce passage agressif sur le vibreur de la courbe du neuvième virage en Q2.
« Malheureusement, je ne m’attendais pas du tout à perdre une aussi grosse pièce sur ce vibreur », a constaté le Monégasque, ajoutant : « j’ai du arriver un peu plus vite que d’habitude ou j’ai du prendre le virage différemment ! Ma Q2 a été difficile et ma Q3 est une interrogation : je pense que ça a joue un peu. »
De notre envoyé spécial à Barcelone (Montmelo)