Un grand soleil est présent sur le Hungaroring depuis le début de la journée comme convenu par les prévisions météo. Les températures sont de 26°C dans l'air et 48°C au sol, conditions idéales pour les monoplaces et légèrement plus chaudes que celles connues jusqu'à présent. Cela peut évidemment influer sur le comportement des moteurs et des pneumatiques.
Concernant ces derniers, tous les pilotes au delà de la 10è place en dehors de Ricciardo ont choisis de partir en gommes médiums comme le permet la règlementation. Seuls les McLaren, Grosjean et Raikkonen partent en gommes tendres. A noter que l'Australien part de la dernière position, Renault ayant choisi de changer son unité de puissance.
Dès le départ Verstappen arrive à tenir les Mercedes à distance.
Duel entre les deux Flèches d'Argent sur les 2 premiers virages et le contact est inévitable entre les deux coéquipiers.
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— Formula 1 (@F1) 4 août 2019
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LIGHTS OUT in Hungary!
Verstappen leads off the line 👏#F1 🇭🇺#HungarianGP pic.twitter.com/7fOHzczd1b
Pendant ce temps, Verstappen prend de l'avance et pointe à 2 secondes devant Hamilton dès le 3è tour. Gasly est le perdant de ce départ, ayant perdu 3 places alors que Raikkonen est désormais 8è. Grosjean à maintenu sa 8è place.
Arrêt de Bottas au 6è tour qui décide de se munir de gommes blanches tout en changeant son aileron avant. Long arrêt de 14,7 secondes. Le Finlandais ressort dernier et va devoir remonter le peloton. Il va également devoir gérer ses pneus jusqu'au bout de la course.
Charles Leclerc est invité à attaquer car il ne suit pas le rythme de Verstappen et Hamilton. Les Italiennes concèdent une seconde au tour aux monoplaces qui les précèdent, confirmant ainsi leur difficultés sur ce circuit.
Au 11è tour, Hamilton gère toujours son écart de deux secondes avec Verstappen pendant que derrière, Charles Leclerc pointe à plus de dix secondes du pilote Mercedes. Verstappen suit à trois secondes et suivent bien plus loin les deux McLaren. Les Ferrari continuent à perdre une seconde au tour, complètement hors du rythme de tête.
En fond de grille, Ricciardo arrive à remonter petit à petit équipé des gommes à flancs blancs. Il pointe à la 16è place alors que Bottas peine à remonter la grille, n'ayant pu doubler que Kubica depuis son arrêt.
LAP 10/70
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It's a fight from the back for Danny Ricc after power unit penalties saw him start dead last
Here's the moment he grabbed P16 from Stroll:#F1 🇭🇺#HungarianGP pic.twitter.com/BVeeQXAQty
En milieu de peloton, la bataille fait rage entre les Toro Rosso qui sont côte à côte sur plusieurs virages. Pas de contact mais des manoeuvres engagées qui sont restées sans conséquences grâce aux larges échappatoires. Kvyat est 11è et Albon 12è.
LAP 19/70
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😱 It took a fair few turns side-by-side but Kvyat has overtaken Albon for 12th
👏 Great, clean racing from the @ToroRosso teammates!#F1 🇭🇺#HungarianGP pic.twitter.com/mZh0HPtu6d
Au 24è tour, Lewis Hamilton rentre dans la seconde derrière le #33 et va ainsi avoir accès au DRS. Ce dernier se plaint à son équipe de perdre de l'adhérence mais celle-ci décide de le laisser en piste, constatant que les gommes blanches ne sont pas compétitives en course.
Au 26è tour, Verstappen entre aux stands pour ressortir dans le trafic des retardataires en gommes blanches après un arrêt moyen de la part de Red Bull. Lewis Hamilton attaque et décide de ne pas s'arrêter, souhaitant profiter de la perte de temps du pilote Red Bull. Rapidement libéré des derniers pilotes, Max Verstappen reprend son rythme et sécurise sa 1ère place fictive en vue de l'arrêt du quadruple champion du monde.
Mauvais arrêt aux stands pour Lando Norris qui ressort 11è. Bottas n'arrive toujours pas à trouver du rythme et reste 12è, derrière Ricciardo.
32è tour et passage aux stands de Lewis Hamilton pour s'équiper de gommes dures après un arrêt de quatre secondes. Vettel, toujours en piste, est sur une stratégie décalée par rapport à Leclerc.
Dans la course au top 5, Sainz assure sa position mais Pierre Gasly se rapproche à mesure des tours, pointant à 1,6 sec de l'Espagnol au 34è tour.
Dépassement musclé de Norris sur Magnussen. Le jeune Anglais tente de rattraper le temps perdu aux stands et pointe désormais au 9è rang.
En tête de course, Lewis Hamilton est revenu dans les échappements de Verstappen, à hauteur d'une demi seconde. L'Anglais exploite à fond le pic de performance de ses jeunes pneus, ceux du Néerlandais ayant quelques tours d'avance.
Albon, retardataire, permet de faire tampon tout en se retirant de la trajectoire et donne de l'air à Verstappen.
Attaque de Lewis Hamilton qui vient à l'extérieur de Verstappen, grosse défense de la part du Néerlandais qui vient forcer le pilote Mercedes à sortir dans l'échappatoire. Les positions sont pour le moment maintenues mais nul doute qu'Hamilton va revenir à la charge.
LAP 39/70
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It's wheel-to-wheel for the lead and we haven't breathed for at least two laps 😲
Hamilton just 0.3 seconds behind Verstappen#F1 🇭🇺#HungarianGP pic.twitter.com/nDOFKI5Ga2
Nouvel arrêt pour Lewis Hamilton également afin de chausser un nouveau train de pneus. Stratégie étonnante pour Mercedes qui piège Red Bull. Si Verstappen s'arrête il ressortira derrière l'Anglais, il va donc de voir finir sur ces gommes usées et espérer contenir la menace certaine de la Flèche d'Argent.
Gasly se prend également un tour par son équipier. La tendance semble tourner à l'avantage de Mercedes avec Lewis Hamilton qui fond littéralement sur l'écart qui le sépare du Néerlandais.
Abandon mécanique pour Romain Grosjean au terme du 52è tour. Déception pour le Français qui effectuait pourtant une belle prestation. La malchance lui fait une nouvelle fois défaut.
LAP 53/70
— Formula 1 (@F1) 4 août 2019
Unfortunately it's a retirement for Grosjean
He returns to the Haas pits 😔
19 cars still running #F1 🇭🇺 #HungarianGP pic.twitter.com/b7sOfDY98z
Devant, Lewis Hamilton attaque et continue sur sa remontée sur Verstappen qui de son côté perd petit à petit toute compétitivité avec ses pneus. La jonction est prévue pour les derniers tours de course et la fin s'annonce bouillante.
Au 64è tour, Mercedes passe sous les quatre secondes d'écart avec un Verstappen en souffrance avec ses pneus.
Plus loin, Bottas arrive à se défaire de Norris et prend la 8è place.
A cinq tours de l'arrivée, Hamilton entre dans la seconde et retrouve le DRS. A ce moment là, Red Bull informe Verstappen qu'il dispose de la cartographie moteur qualifications pour tenter de garder sa position.
A l'issu de la ligne droite suivante, Max Verstappen ne peut rien faire, sa Red Bull n'arrivant pas à tourner. L'Anglais passe et file vers la victoire. Les stratèges Mercedes avaient visés juste.
LAP 67/70
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That was... surprisingly smooth 💅
Hamilton leads, Verstappen just not able to fight for grip#F1 🇭🇺 #HungarianGP pic.twitter.com/70qgDbCyke
Here's how it all ended -
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Hamilton, Verstappen and Vettel tasted the last of the pre-holidays champagne
Some big drives in the midfield might see a few more corks fly yet 👀🍾#F1 🇭🇺 #HungarianGP pic.twitter.com/7WNwUQDJmk
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Meilleur grand prix de l'année.
Je continue de penser que les pilotes constituent le facteur le plus important pour gagner.
Aujourd'hui Verstappen et Hamilton ont pris la course en main et c'est d'abord à eux que le mérite revient. On peut tourner l'affaire dans tous les sens, mais l'histoire de cette saison et de cette dernière course plaide pour ma théorie. Démonstration d'autant plus marquante que le delta avec les autres monoplaces est abyssal. Pas par hasard. Il reste que les stratégies ont eu aussi une part aussi très importante dans le résultat. Mais avant de continuer, c'est bien les pilotes qui ont fait la course...et le spectacle.
Je vois bien les objections selon lesquelles Hamilton au volant d'une Williams n'aurait pas marqué de points. Certes mais pas sûr du tout que les pilotes de fond de grille (à part Ricciardo aujourd'hui) puissent faire le même job que nos deux leaders chaque week-end sans erreurs. Je n'ai rien contre Pierre Gasly, mais le delta avec Max est cruel à regarder. A moindre échelle, on voit bien que Bottas est beaucoup moins régulier qu'Hamilton même si le pilote Finlandais dispose de réelles qualités de vitesse.
Pour ce qui concerne les teams, j'aurais l'occasion de revenir dans un mois sur le cas Ferrari et l'inquiétude que fait ressentir leurs performances très en deça de ce que l'on peut attendre. Reste que c'est bien Honda et RB qui démontrent chaque week-end que leurs évos portent bien leurs fruits. Pas par hasard non plus.
Mais son pilotage et son comportement sur la piste et sa non sportivité font de lui un piètre pilote malgré le soutien total de son équipe dont souffre ses coéquipiers
Tant quil ne changera pas d'approche il ne sera pas champion du monde par 3xemple accrochage avec ocon au bresil
- Verstappen et Hamilton devant , dans des voitures qui visuellement , surtout en virages , se ressemblent de plus en plus dans leur stabilité et leur phénoménale impression d'agilité . Mais la voiture ne fait pas tout , les pilotes à leur volant sont très forts et en plus , font le spectacle .
-Les Ferrari , ternes , esseulées , se prenant une seconde au tour sans la moindre bataille , sans le moindre spectacle . On regrette déjà les joutes de Leclerc et Verstappen d'il y a 2 et 3 courses . J'ai hâte de lire V6 Turbo@ qui éclairera nos lanternes sur la méforme actuelle de la Scuderia .
-Et il y a le 3ème paquet où ça bouge beaucoup entre les équipes émergentes ( ou plutôt ré-émergentes ) comme McLaren , Alfa-Roméo et Toro Rosso emmenées par leurs super-pilotes Sainz , Norris , Raïkkönen et Albon . En retrait encore et toujours , Renault n'honore pas le talent de Ricciardo . On peut dire pareil de Williams pour Russell .
L'interrogation mais c'est personnel , vient de Bottas qui touche ou se fait toucher par Hamilton puis Leclerc sur 200m en début de course . Émotion ? Manque de concentration ? Effets psychologiques pervers de son imminente mise sur la sellette par son équipe ? L'autre interrogation est franchement le niveau de pilotage de Gasly qui se prend UN tour par son coéquipier et qui dans son interview après course trouve tout " compliqué " sans comprendre le manque de stabilité de sa voiture . La chose en commun qu'ont ces 2 pilotes , c'est un coéquipier irrattrapable .
De 2014 à l'an dernier, la hiérarchie des teams en piste était globalement dominée par Mercedes et Ferrari. Dans mon domaine de prédilection, la motorisation, j'ai vu et largement commenté les diverses évos des PU.
L'an dernier j'avais clairement expliqué qu'Honda "finirait bien par y arriver tellement leur culture interne ne pouvait leur laisser d'autre choix". Et ils y sont bien arrivés.
Mais les PU , comme prévu, ne font plus la différence à eux tous seuls. Ils sont devenus globalement fiables (attention quand même au couperet des pénalités qui tombera inéluctablement chez certains d'ici la fin de saison). Leur puissance et leur courbe d'utilisation s'est très resserrée. Tout celà pour constater une fois de plus que c'est le chassis (et l'aéro), le pilote et la gestion des pneus qui font désormais la différence.
Il est clair que certaines paires pilotes /monoplaces dominent beaucoup mieux leur sujet que d'autres surtout dans ce que l'on appelle "le serré". Comme à Monaco et peut-être pire encore, hier les Ferrari étaient "à la rue" en course. C'était flagrant dans les successions de virages courts où elles paraissaient pataudes surtout avec le plein.
A Spa ce défaut sera beaucoup moins sensible. Le chassis y est très sollicité mais dans un autre registre. J'y reviendrais, mais il est clair que la SF 90 souffre d'un vrai défaut de choix de conception chassis et aéro. Et en aéro vu les contraintes réglementaires 2019, il fallait partir d'un bonne base et tester beaucoup de solutions (au banc et valider chaque vendredi) afin d'avancer par petits pas successifs jusqu'à obtenir un compromis très fin. Je crois que les essais de présaison ont été paradoxalement très négatifs pour eux. Ils sont partis dans une mauvaise direction croyant avoir trouvé un bon set-up. Des questions de température de pneus ont alors masqué la dure réalité. Maranello butte depuis sur cet écueil qui concerne aussi la géo des liaisons au sol, bref toute une série de concepts correlés compliqués à remettre en cause sans changer la philosophie de départ.
Renault butte également sur ce type de problème avec des nuances. mais nous y reviendrons aussi.
Et puis sa personnalité nous change des verres d'eau tiède servis par Bottas ou le franco-suisse à longueur d'ITW (ou d'un des commentateurs de ce site)...
Sinon, je pense que Gasly est totalement largué et que RBH devrait mettre fin à ses souffrances rapidement. C'est à regret que je le dis car j'apprécie le jeune homme pour sa modestie, si rare chez ceux qui n'ont rien prouvé...
Le pilote 33 serait reparti derrière Hamilton mais on peut penser qu'il aurait pu défendre ses chances en fin de course dans ces conditions...
Facile à dire après coup ? Peut-être, pourtant, j'y ai pensé aussitôt...On ne saura jamais ce que ça aurait donné...Suis surpris que personne n'ait abordé le sujet sur Canal+ hier...
A part ça, Gasly fait peine à voir...Compte tenu des déboires de Botas et des Ferrari complètement hors du coup. s'il avait réussi son départ, il devait monter sur la 3eme marche du podium hier...Au lieu de ça, il a été incapable de doubler Sainz...
J'ai peur qu' Ocon se fasse laminer de la même façon par son coéquipier s'il prend la place de Botas l'an prochain chez Mercedes...
Très bonne approche de ta part dans ce qui apparaît au grand jour au sommet de la hiérarchie en F1 . Reconnaître une mauvaise appréciation dans un choix technique implique , par ses auteurs , de constater qu'on a fait mieux qu'eux .
Depuis le début de saison , Mercedes domine largement le championnat mais depuis l'Autriche , RedBull lui emboîte le pas sur des principes techniques similaires . Il est évident que la Scuderia doit accepter cette réalité de domination de ses 2 rivales , ce qu'ils sont mentalement en train de faire quand on voit Binotto et ses pilotes presque résignés , de réagir ( car c'est dans l'ADN de l'équipe ) par un ajustement de leurs choix initiaux .
L'après Budapest est certainement un vrai nouveau départ pour la Scuderia et la pause estivale sera plutôt du " brainstorming " . Ils ont bien été capables de remplacer la 312T2 par la T3 durant la saison 1978 qui a vu la première victoire de Gilles Villeneuve en GP et le sacre de Jody Scheckter en 1979 , en pleine ère des wingcars ! Vivement Spa , où j'espère une invitation pour toi , pour vivre tout cela .
Oui, je serais dans le paddock à Spa au chaud sous la bonne Etoile. J'irai aussi faire un petit coucou à Fred et aux autres qui seront aussi très occupés...
En ce qui concerne Ferrari, les temps ont bien changé en un peu plus de 40 ans! Les usines sont aujourd'hui contraintes par le règlement à mettre la clef sous la porte durant la pause estivale. Juste ont-ils le droit à une veille de sécurité incendie. Un changement complet de dessin de chassis semble donc quasi impossible mais surtout pour d'autres raisons.
Comme je le disais dans le précédent post, c'est l'accumulation de données qui permet course après course de faire évoluer et d'adapter la monoplace en cours de saison. Les journées d'essais libres (le vendredi) servent en grande partie à valider (ou invalider) en piste l'usage de nouvelles pièces (prétestées au banc ou en soufflerie), ce que l'on appelle habituellement des évos pour l'aéro ou des specs pour le PU. Cette fameuse évolutivité pour ceux qui ont suivi...
Une monoplace de début août est l'aboutissement d'un long process qui a commencé plusieurs mois avant le début de la saison. Avec encore 9 ou 10 courses au programme, retravailler sur une nouvelle base serait un job de dingue. Ce qui est possible, c'est d'imaginer une nouvelle épure de géométrie des trains avant ou arrière par exemple (cela s'est produit plusieurs fois). Pour l'aéro ce sont les fonds plats, les ailerons et parfois les pontons qui sont très sérieusement modifiés et testés. Il faut savoir que les paramètres aéro sont tellement complexes que les meilleurs ingés dans le domaine osent quasi jamais reprendre tout à zéro en cours de saison tellement ils ont simulé leur base de départ dans tous les sens (souvent CatiaV5 ou 6 sous 3 D expérience) pour gagner ici sans surtout trop perdre là. Ce sont des millions de données accumulées, disséquées, analysées avant de les mettre en production. Bref un truc de fous. Mais ceux qui sont dans le coeur du truc sont de vrais dingues de physique des fluides. N'étant que motoriste, j'avoue que vu de l'extérieur c'est un exercice qui parait hyper passionnant, presque comme une équipe de joueurs d'échecs de haut niveau qui oserait tout le temps de nouvelles combinaisons très complexes. Quand ça marche (pas toujours hélas) c'est effectivement jouissif. En fait, les victoires de Lewis ou de Max sont des sommes incroyables de compétences mises bout à bout dans le bon ordre avec de fabuleux artistes pilotes pour achever le boulot. On comprend pourquoi les vrais grands pilotes passent leur temps à remercier leur équipe.
Superbe post . Merci .
Qu'est-ce qui a changé entre 2018 et 2019 pour que le ressenti laisse à penser qu'il n'est plus au niveau ?
Changement d'équipe, c'est-à-dire d'environnement direct (ingénieurs, mécaniciens, etc) mais surtout changement de mentalité : la Toro Rosso, l'an passé, servait plus que jamais de banc d'essai pour Honda, Gasly avait probablement la bride sur le cou, les motoristes optimisaient les capacités du propulseur au détriment d'une fiabilité qu'il fallait éprouver. Peut-être disposait-il alors parfois d'un moteur aux performances de celui qui gagne aujourd'hui dans la RedBull, qui sait ?
Cette saison, la RedBull (châssis) semble en perpétuelle évolution mais avec les problèmes de logistique qui y sont liés. Rappelons-nous l'aileron avant qui n'existait qu'à deux exemplaires.
Il est logique de supposer que les évolutions bénéficient au pilote n°1 mais que l'autre n'est servi que partiellement, en retard voire pas du tout dans un premier temps. Lorsque je lis les déclarations de Verstappen soulignant l'arrivée de nombreuses évolutions depuis l'Autriche qui ont énormément modifié le comportement de la voiture, la supposition devient une hypothèse crédible. La réponse, nous l'aurons à la reprise lorsque RedBull recevra de ses sous-traitants non assujettis à la période de "vacances" de l'usine les nouvelles pièces en nombre suffisant pour équiper les deux monoplaces.
Le comportement de Gasly en piste est à nuancer. Il reste un pilote très rapide puisque ses meilleurs chronos en course sont souvent très proches de ceux de Verstappen. Helmut Marko lui reproche un manque d'agressivité dans les dépassements, en clair, de n'avoir pas un style "à la Verstappen". Est-ce une tendance ? A l'image de Leclerc, le Français devra peut-être mettre au fond de sa poche son style (trop ?) sobre et propre au profit (sic !) du pousse-toi-de-là-que-je-m'y-mette que son équipier remet à la mode avec la bénédiction de Liberty Media puisque c'est spectaculaire (et racoleur). Pour certains, oublier par moments les trajectoires léchées bénéfiques pour la longévité des gommes est une révolution dans le mode de pilotage. Dans sa communication, Gasly fait allusion sans cesse à son changement de style de pilotage.
Ce n'est certainement pas évident car le simulateur, dans ce cas n'apporte pas les sensations nécessaires. Donc, il faut du temps et les week-ends de course n'y suffisent pas au milieu de toutes les autres choses à faire. S'il brûle les étapes, les pépins surviennent comme ce changement de réglages impromptu juste avant les qualifications et les sorties de piste aux conséquences variables.
Horner et Marko l'ont compris qui ont rassuré le jeune pilote (en expérience) sur son avenir immédiat.
Personnellement, avant de m'apitoyer ou de condamner du pouce sur les gradins de l'arène, j'attendrai la décision de ses deux mentors et cette demi-saison qu'ils lui accordent.
Gasly a commis de nombreuses erreurs de pilotage cette saison et même lors des essais de pré-saison. C'est probablement la faute à Verstappen et son style "pousse-toi-de-là-que-je-m'y-mette"...
Quand on finit à un tour de son coéquipier, c'est quand même qu'il y a un problème. La seconde RBH n'est pas une williams, ni même une STR !
De plus, RBH a besoin de points pour le CDM des constructeurs et, qu'on les apprécie ou pas, Marko et Horner savent ce qu'ils font et de quoi ils parlent. Eux savent mieux que tout le monde ici (et mieux qu'Aifaim, même si cela doit écorner son ego), pourquoi Gasly est si loin de son équipier en course, mais aussi en qualification.
RBH a besoin que Gasly marque des points pour devancer Ferrari et ils n'ont aucun intérêt à donner au français une voiture aux performances réduites.
Je pense tout simplement que Gasly est en-dessous du niveau auquel il devrait être (mix de pression et de difficultés à s'adapter à la RBH) et, d'ailleurs, si on regarde bien la fin de saison dernière, Hartley était loin d'être ridicule face à lui.
Gasly n'a peut-être tout simplement pas le niveau pour piloter dans un top-teams. Si c'est regrettable, ce ne serait ni le premier, ni le dernier.
Cest justement la force des top pilotes comme hamilton alonso et d'autres, comme le dit ap01 il n'est pas au niveau tout simplement, avec les changements techniques qu'il y a, chaque années la voiture et différentes a conduire donc le temps nu changera rien et pour un sport aussi sélectif que la f1 et le sport mécanique en général il va pas faire longtemps notre compatriote malheureusement
Le profil requis pour échapper au laminoir du Docteur ( en Droit et pas en Médecine ) Marko et de son conseiller Horner est à peu près cela : Attaquant-né , équilibriste , un peu casse-cou mais économe du matériel , médiatique et qui rapporte des gros points du style 25 , 18 ou 15 . La personnalité du pilote est secondaire .
Chez Toro Rosso , le CDD est de 1 ou 2 ans maximum , exceptionnellement reconductible ( Jean-Eric Vergne ) et qui débouche très rarement sur l'équipe principale mais surtout sur la porte car il faut tester d'autres jeunes de la filière sur le parcours du combattant .
Gasly est donc le 10ème pilote RedBull . Pourra-t-il sur les 9 courses qui lui restent , s'adapter à la rigueur carrée et aux exigences de ses employeurs , qui laissent peu de place à l'apprentissage , à l'esthétique du pilotage et à la personnalité latine ?
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