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Gasly vs Verstappen : le syndrome Alonso ?

F1. Avec l'annonce de l'échange de baquet entre Pierre Gasly et Alexander Albon, force est de constater que les six mois passés sont tant un succès pour Max Verstappen qu'une déception pour Pierre Gasly. La question se pose: Gasly n'est-il pas au niveau ou Verstappen est-il trop fort? Le syndrome "Alonso" est peut-être enfoui sous le mal du Français.

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La collaboration entre équipier au centre du mal-être du Français ?
© Red Bull / La collaboration entre équipier au centre du mal-être du Français ?

Avec près de trois fois moins de points que son équipier à la mi-saison, le constat est clair : Pierre Gasly n'est pas arrivé à exploiter sa Red Bull ou n'est pas au niveau. En retrait des trois Top Teams tant en qualifications qu'en course, le Français n'est pas arrivé à rentrer dans les plans de son équipe, qui comptait sur lui pour s'insérer dans la lutte entre les six pilotes de tête.

S'il est facile de pointer du doigt le manque de niveau du Français, son passé réussi vient contre-balancer cette critique et biens des facteurs peuvent expliquer son manque de compétitive à commencer par le "syndrome Alonso".

Trop fort ! Ces mots sont facilement assimilables au niveau actuel de Verstappen. Son équipe, les pilotes, les médias, le public, tout le monde est unanime derrière la performance du Néerlandais. Pierre Gasly n'en a pas perdu une miette et a amèrement constaté que toutes les attentions se tournaient vers son jeune équipier pendant qu'une pression sans cesse plus grande a pesé sur ses épaules.

Tel un vilain petit-canard, les facteurs qui aident un pilote lambda à devenir un bon pilote s'évaporent au fur et à mesure de l'avancée de la saison. Pierre Gasly semble s'être brûlé les ailes au jeu de la comparaison incessante avec son équipier pour qui tout réussi. Situation qui nous rappelle étrangement le passif d'un certain Fernando Alonso face à ses différents équipiers qui ont clairement éprouvés des difficultés à briller dès lors qu'ils sont devenus les équipiers de l'Espagnol. Dans cette situation nous pouvons évoquer les années Ferrari avec Massa et Raikkonen, Jenson Button chez McLaren et bien sûr Stoffel Vandoorne.

<h2>Le syndrome Alonso, ou quand un pilote rallie toute une équipe à sa cause au détriment de son équipier.</h2>

<b>Un statut de numéro 1 excessif?</b>
Tel un Alonso chez Ferrari ou McLaren, Verstappen est le roi de son équipe. Daniel Ricciardo ne s'était pas trompé l'an passé en tournant le dos à Red Bull, constatant la mainmise du Néerlandais sur l'équipe.
Numéro 1 incontestable, il est au cœur des attentions tant médiatiquement que sportivement. Doté d'un redoutable caractère, le Néerlandais semble difficile à faire vaciller lors des ses rares contre-performances. Il impose ses réglages et ses axes de développement. Pourvu d'un incontestable talent, Max Verstappen est un pilote féroce qui, au delà de son mental indestructible, dispose de qualité de pilotage exceptionnelles, acquises au détour de nombreuses années de karting. En revanche et à l'image de sa hiérarchie Horner et Marko, Max Verstappen ne semble pas faire dans les sentiments et relègue les rapports humains au second plan. Au titre des comparaison, souvenons nous de Stoffel Vandoorne, pilote qui avait excellé dans toutes les formules de promotion et qui s'est rapidement retrouvé <a href="/f1/actualite/23093-stoffel-vandoorne-sacrifice-dun-talent-sur-lautel-de-la-f1.html"title="Stoffel Vandoorne sacrifice d'un talent sur l'autel de la F1">comme dénué de tout talent</a>chez McLaren au côté de Fernando Alonso.

<b>Une comparaison permanente</b>
A se comparer au meilleur, la comparaison est forcément peu flatteuse. Que vous soyez le n°2 mondial, vous serez forcément jugé moins bon que le n°1.
Régulièrement et logiquement comparé à Verstappen tant en qualifications qu'en course, le constat est sans équivoque, le Français était clairement en faiblesse. Disposant sur le papier d'une même voiture, le pilote en retrait semble donc fautif dans l'écart de performances qui le sépare de son équipier.
Les conséquences sont doubles et opposées. En effet, alors que l'un des pilotes gagne en confiance et se sent poussé par son équipe, l'autre est dans un cercle infernal où la confiance et l'intégration au sein du team tombent en ruine. La situation ressemble une nouvelle fois aux dernières années en F1 de Fernando Alonso,se flattant de devancer en permanence ses différents équipiers tout en ayant la main mise sur les réglages des monoplaces.

<h2>Verstappen sur Gasly :« Il suit peut-être un peu plus la direction empruntée par mon côté du garage» </h2>

<b>La mise au point aux mains du leader charismatique</b>
Chaque pilote dispose d'un style de pilotage différent et les réglages à appliquer sur les monoplaces doivent s'y adapter afin de permettre au potentiel de chaque pilote de s'exprimer en piste.
Oui mais voilà, avec une équipe n'ayant d'yeux que pour Verstappen, tout laisse à croire que tout comme Alonso à l'époque, l'écoute des ingénieurs et des personnes en charge d'améliorer les performances est tournée vers le Néerlandais à défaut du jeune Français.
Si l'on connaît les talents de pilote de Pierre Gasly, il semble évident qu'il n'a jamais réussi à prendre en main comme il se doit sa Red Bull. Celle-ci a clairement été conçue autour du style de pilotage de Max Verstappen et à défaut d'un style comparable, son équipier n'a pu d'une part s'adapter à la monoplace et d'autre part faire valoir ses décisions pour améliorer sa performance personnelle.
Si les deux coéquipiers s'entendent bien humainement, l'échange d'informations et la collaboration technique ne semble pas avoir été au cœur des débats comme l'a indiqué plus tôt dans la saison le Néerlandais: « Je ne suis pas là pour l'observer. Nous sommes coéquipiers. Je n'ai pas ressenti d'énorme différence en matière de travail. Tout le monde l'a déjà beaucoup aidé pour essayer d'en tirer le meilleur.»
Et lorsqu'il lui est demandé s'il a aidé le Normand, Max Verstappen répond : « J'essaie toujours de trouver les meilleurs réglages pour moi-même. Comme mentionné dans les médias, il suit peut-être un peu plus la direction empruntée par mon côté du garage.»
Faiblesse mentale de Gasly dans une ambiance mêlant mépris et mise en retrait ou manque d'accompagnement de la part de son équipe ? Il nous sera probablement difficile de le savoir. Quoi qu'il en soit l'ex et futur pilote Toro Rosso va devoir faire preuve d'un gros caractère pour réprouver à tous ses qualités de pilote et sortir sa dernière carte.

<b>Une pression grandissante et continue</b>
Il faut avouer que Pierre Gasly a d'emblée été sous pression après les deux sorties de pistes des essais de pré-saison à Barcelone. L'équipe lui a clairement fait part de son insatisfaction et comptait sur le Normand pour rectifier le tir tout en excluant toute nouvelle sortie. La pression n'a fait qu'augmenter au fur et à mesure des décevantes prestations et comparaisons avec Verstappen.
La course automobile est liée à des prises de risque. Là était la difficulté pour un Pierre Gasly qui n'avait pas le droit à l'erreur en ce qui concerne les sorties de pistes. La prise de risque était limitée et l'attaque en piste également.

Avec un Max Verstappen qui rappelle régulièrement son admiration pour Fernando Alonso, il semble aisé de lui mettre en commun de nombreux traits de caractère qui, au delà d'une redoutable efficacité en piste, génère forcément des difficultés de compatibilité avec ses équipiers.

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