Grand Prix d'Australie 2014 : Pas de plans sur la comète, mais un ciel étoilé
F1. Chaque lundi de Grand Prix, la chronique "Le casque élégant" revient à sa manière et armée de sa plume sur la course du dimanche. Aujourd'hui, retour sur la première manche à Melbourne !
Ne nous précipitons pas
A l’aune de cette première course, il serait évidemment vain de s’aventurer en raccourcis ou pronostics fumeux.
Mais force est de constater que, les meilleures copies rendues à ce jour, sont logiquement celles des équipes ayant eu les moyens de travailler sereinement et studieusement pendant la trêve hivernale.
Et encore, n’eut-il pas fallu qu’un cylindre, une pompe ne tournant pas rond ou qu’un dommage collatéral ne vienne amputer de la moitié des pilotes à l’œuvre, de ces équipes d’avant-postes.
Sourires hâtifs…
Par contre, on peut être sûr que la série de victoires et accessits, alignés comme à la parade depuis des mois par Red Bull, ainsi brisée nette par la technique et par un règlement tatillon, ne fasse que raviver les braises de l’orgueil, (déjà mis à mal cet hiver par excès d’optimisme quant à l’adaptation aux contraintes nouvelles), pour un retour d’autant plus jouissif et glorieux, et qui n’attendra pas que la concurrence ne prenne le large.
S’adapter ou s’effacer
A l’entame de cette nouvelle ère technologique, il est bon de constater que les plus capés de la discipline, ont su s’adapter et ne pas (trop) se faire déborder par des gamins sans complexes.
Ainsi la finesse, (même le nez cassé) de Button, l’engagement très en amont d’Alonso, ou des « Mercedes boys » face aux nouveaux challenges, la motivation d’un nouvel environnement pour Massa, permettent-ils d’endiguer la montée de sève d’une meute affamée, et talentueuse, de nouveaux prétendants à la gloire. Aussi, quand « Iceman » aura dompté la balance de sa monture, que Massa aura évité les coups du sort et qu’Hamilton et Vettel transformeront leurs essais, l’ordre des choses risque de s’équilibrer et reprendre son étiquette normale … !!!
Du très beau
Quel plaisir que cette victoire intraitable de Rosberg, superbe et heureux ;Quel plaisir sportif ce fût de voir Bottas, après avoir cru pouvoir pousser les murs, livrer un combat rageur et pugnace, pour faire changer la mine alors déconfite de sa patronne ! Quel plaisir de voir la maturité par l’obéissance et l’écoute, et le bonheur ensuite d’un Magnussen à la partition millimétrée tout au long du week-end. Et qu’il est de bon augure enfin, au vu de la paire Franco-Russe, d’observer (et sans besoin de référendum !) que se vouloir naturellement locomotive de l’équipe nécessite immédiatement de hausser son niveau de jeu et ne jamais baisser sa garde … On vous le dit, les jeunes poussent sans complexes, contribuant aussi à ce renouveau.
