La Saison 2 de Formule E est lancée : présentation des forces en présence
Formule E. La discipline 100% électrique faisait son grand retour ce week-end dans les rues de Pékin pour le début de la deuxième saison de son Histoire. Après une première levée qui a finalement consacrée Nelson Piquet pour le titre Pilotes et Renault e.Dams pour le titre constructeurs, de multiples changements sont venus émailler l'intersaison.
Motorsinside.com fait le point sur ces modifications.
Vous avez pu le suivre sur notre site, la saison 2014-2015 de Formule E a opposée vingt pilotes et dix écuries dans le cadre de dix courses disputées dans des mégalopoles du monde entier. Se voulant novatrice dans le sport automobile, la Formule E a rencontrée un certain succès et a attisé la curiosité des fans. La saison 2 sera certainement tout aussi fascinante !
Les nouveautés techniques : L'ouverture de la course au développement !
La saison 2014-2015 de Formule E était un championnat de voiture monotype : les dix écuries s'affrontaient sur un modèle commun : la Spark-Renault SRT-01E, née notamment de la collaboration entre Dallara (chassis), McLaren (pour l'électronique), et Williams (pour les batteries) .
La saison 2015-2016 ouvrira désormais la compétition aux innovations techniques : le règlement de la Formule E permet aux équipes de fabriquer leur propre groupe propulseur. Le moteur ainsi que la batterie, boite de vitesse et le système de refroidissement sont concernés.
Sur les dix équipes engagées cette saison, seules deux ont ainsi gardées le système originel de la première saison :Amlin-Andretti et Team Aguri.
Conséquence directe de ces modifications ? Les voies de développement sont maintenant multiples.
Pour exemple, l'équipe DS Virgin s'illustre par l'utilisation de deux groupes propulseurs : un à l'avant de sa monoplace, un à l'arrière. Et également par la solution d'une boite de vitesse à un seul rapport. Un choix audacieux qui contraste avec les autres écuries : pour exemple l'équipe Renault e.Dams utilise de son côté un seul moteur et une boite de vitesse à deux rapports, tandis que d'autres équipes comme Dragon Racing utilisent une boite allongée à quatre rapports.
Ces innovations ont été saluées par Alejandro Agag, responsable de la Formula E Holdings. Le grand responsable de la discipline estime d'ailleurs qu'« il sera fascinant de voir comment les équipes vont gérer leurs nouveaux groupes propulseurs. » Ce dernier va même plus loin, l'intérêt de ces modifications dépasserait d'ailleurs le simple cadre de la discipline: « Nous avons déjà tirés deux leçons essentielles de la première saison : le refroidissement de la batterie et la régénération de la batterie, les équipes ont récoltées beaucoup de datas qui peuvent maintenant être appliquées pour les voitures de la vie de tous les jours.» La Formule E s'inscrirait donc dans l'esprit voulu : celui du progrès et d'une nouvelle conception du sport automobile.
Toujours est t-il que chaque monoplace se distingue maintenant par une sonorité caractéristique. En voici une preuve évidente, capturée lors des essais de pré-saison sur le circuit de Donington :
Il sera donc très intéressant de suivre de voir quel package technique retenu sera le plus convaincant. Un premier élément de réponse a été apporté ce week-end par le premier ePrix à Beijing.
Le point sur le plateau des engagés : une saison à l'accent français !
Au sujet des écuries, la principale information à retenir est l'arrivée de DS Automobiles, marque du groupe PSA Peugeot Citroen, qui s'est associée avec Virgin Racing (déjà présente en 2014-2015) . Le constructeur français ajoute ainsi une nouvelle corde à son arc, avec les engagements actuels en WRC, au Dakar ou en WTCC.
Cette arrivée est la preuve d'un engagement massif de forces françaises dans la discipline.
Outre DS Automobiles, Renault-e.Dams est en effet toujours de l'aventure. Championne des constructeurs et vice-championne du monde chez les Pilotes avec Sébastien Buemi lors de la saison 1, l'équipe dirigée par Jean-Paul Driot et Alain Prost espère continuer sur sa belle lancée et rafler cette fois les deux couronnes mises en jeu.
Pour le reste du plateau, deux autres modifications sont à signaler : la structure Amlin a cassé son partenariat avec le Team Aguri pour s’associer avec Andretti. Le Team Aguri reste néanmoins bien présent sur la grille de départ. En revanche, l'inquiétude est toujours de mise pour l'écurie du pilote italien Jarno Trulli. L'équipe italienne n'a pas été en mesure de participer au premier ePrix à Beijing et semble cruellement manquer de compétitivité et de fiabilité pour simplement parvenir à boucler une course.
Chez les pilotes, une figure de proue va permettre un nouvel essor de la discipline. Jacques Villeneuve, vainqueur des 500 Miles d'Indianapolis et Champion du Monde de Formule 1 a rejoint les rangs de l'écurie monégasque Venturi, en lieu et place de Nick Heidfeld, lui-même arrivé chez l'écurie indienne Mahindra Racing.
Le reste du plateau se compose toujours d'un solide ensemble : sur les 20 engagés, 10 pilotes ont au moins pris part à un Grand Prix de Formule 1.
Les pilotes français nourriront également de belles ambitions. 5 Français sont au départ :Nicolas Prost (Renault e.Dams) et Jean-Eric Vergne (DS Virgin Racing) semblent les mieux placés dans la course aux victoires, voire au titre de Champion du Monde si la régularité est au rendez-vous. Néanmoins, il faudra compter sur l'expérience de Stéphane Sarrazin (Venturi) ou sur la bonne adaptation de Loic Duval (Dragon Racing) dans la discipline pour réaliser quelques gros coups. Pour rappel, Loic Duval n'a disputé qu'une grosse moitié de saison en Formule E l'an passé. Enfin, saluons l'arrivée de Nathanel Berthon (Team Aguri), pilote émérite en LMP2 et en GP2 Series notamment vainqueur d'une course en 2013.
Le Français de 26 ans sera l'un des trois rookies aux côtés de Jacques Villeneuve ou de Robin Frijns, qui évoluera pour Andretti. La Suissesse Simona de Silvestro pour le Team Aguri sera quant à elle la seule représentante féminine du line-up 2015-2016.
L'attrait du Calendrier de la Saison 2 : la Formule E débarque à Paris !
La rumeur enflait dés la fin de la Saison 1 : la capitale française accueillera bel et bien une manche
de la discipline le Samedi 23 Avril 2016 ! Au vu de l'impact français en Formule E, il faut espérer que les fans soient au rendez-vous afin d'encourager leurs favoris. Le tracé n'a pas encore été officialisé mais nous savons à cette heure que le site de l'Esplanade des Invalides servira d'écrin à l’événement.
Outre Paris, la ville de Mexico semblerait également accueillir son premier ePrix le Samedi 12 Mars 2016. Il faut néanmoins encore parler au conditionnel car Alejandro Agag a déclaré que la ville « n'a pas encore été confirmé au calendrier. »
Si cette course avait lieu, elle serait la première à ne pas se disputer dans un environnement urbain puisque celle-ci a été confirmée sur l'Autodromo Hermanos Rodriguez, qui va également accueillir son premier Grand Prix de Formule 1 la semaine prochaine. Les deux villes remplacent numériquement Miami et Monaco, pour un total de dix meetings, le dernier meeting à Londres comptera à ce titre deux courses, une le Samedi et une le Dimanche.
Date | Pays | Ville | |
1 | Samedi 24 Octobre 2015 | Chine | Pékin |
2 | Samed 7 Novembre 2015 | Malaisie | Putajaya |
3 | Samedi 19 Décembre 2015 | Uruguay | Punta del Este |
4 | Samedi 6 Février 2016 | Argentine | Buenos Aires |
5 | Samedi 12 Mars 2016 | Mexique | Mexico |
6 | Samedi 2 Avril 2016 | États-Unis | Long Beach |
7 | Samedi 23 Avril 2016 | France | Paris |
8 | Samedi 21 Mai 2016 | Allemagne | Berlin |
9 | Samedi 4 Juin 2016 | Russie | Moscou |
10 | Samedi 2 Juillet 2016 | Royaume-Uni | Londres |
11 | Dimanche 3 Juillet 2016 | Royaume-Uni | Londres |