Interview : Emmanuel Guigou, grand nom du rallye en France !
Pilote automobile depuis plus de 25 ans, Emmanuel Guigou est une légende : dix fois champion de France des Rallyes ! Né à Montpellier en 1971, il baigne depuis toujours au sein du groupe Renault, avec la marque au Losange puis Alpine depuis l'an dernier. MotorsInside a eu le plaisir de le recevoir dans un entretien exclusif.
Rédigé
pPar
Bastien Dauby
Le 03/09/2021 à 10:29, archivé
Emmanuel, tu possèdes un formidable palmarès ! Peux-tu nous retracer ton parcours en rallyes et tes activités présentes ?
J'ai commencé chez Renault Sport en 2003. Depuis 2018, je roule en Alpine, d'abord en développement. Me voilà désormais au volant d'une Alpine A110, qui a débuté
au Rallye du Mont Blanc en 2020. Nous avons été champions avec cette voiture l'an dernier en catégorie deux roues motrices !
Je participe à la coupe du monde R-GT cette année. Nous avons gagné le Rallye de Monte Carlo, premiers chez les deux roues motrices et deuxièmes au classement général. Et nous sommes actuellement en tête du championnat du monde R-GT, que l'on appelle plutôt Coupe du Monde.
Y a t-il un état d'esprit typique d'Alpine, même en rallye ?
L'ADN d'Alpine, c'est de produire des voitures légères et agiles. Le véhicule de série, l'A110, reprend exactement ces caractéristiques, et je le ressens dans mon pilotage en rallyes. Par rapport à une quatre roues motrices, ma voiture est plus légère de 1140 kilos, ce qui est énorme ! C'est un vrai gage de performance.
Tu as été convié par Alpine aux 24 heures du Mans, en août. C'est un moment symbolique d'être convié parmi les autres pilotes de la marque !
Le Mans, c'est mythique ! C'est la plus grande course au monde, tous les constructeurs veulent venir ! Voir Alpine se produire en catégorie reine, c'est fantastique. Je suis très fier de représenter Alpine, d'autant plus fier d'avoir pu faire partie de la parade avec ma voiture rallye !
Alpine a gagné en F1, s'est battue au classement général en Endurance...quelles sont les ambitions en rallye pour toi et la marque ?
Sans parler d'aller en WRC, c'est déjà fantastique de pouvoir participer à la coupe du monde R-GT cette année. Elle regroupe 5 manches du championnat d'Europe des Rallyes. On a gagné au Monte Carlo, on a fini P2 au Rallye de Rome...c'est une auto qui permet beaucoup de performances. Cela nous permet même de jouer contre les quatre roues motrices !
Quand on est pilote de rallyes et qu'on se confronte à la piste, qu'est-ce qui sépare les deux mondes ?
En termes de trajectoire, on reste sur à peu près la même chose. Ce qui va différer, c'est l'environnement : des circuits comme Le Mans, ou le Paul Ricard vont demander une certaine répétition des gestes et des réflexes, nous en rallye, cela relève plus de l'improvisation. Entre deux passages, le terrain peut considérablement changer d'aspect, par exemple s'il pleut. Sans compter la terre, les graviers, une reconnaissance sur le sec alors qu'en voiture c'est trempé ou boueux...Les routes sont bien plus étroites pour nous.
Ensuite, le rallye est un sport qui est gratuit pour les spectateurs. Il y a une réelle proximité avec le public, qui sont tout proches des voitures. On peut aussi s'arrêter, discuter avec eux.
25 ans de carrière en sport automobile, c'est quelque chose qu'on ne voit pratiquement jamais, hormis en Rallyes ?
Cette discipline requiert énormément d'expérience. Celle ci s'acquiert au fil des années, tant il y a de paramètres à prendre en compte. Il faudra plus de temps à un jeune pilote de Rallyes qu'à un rookie en piste. En F1, Endurance ou autres, il y a une adaptation plus facile de par la répétition des tours et des trajectoires. C'est la grosse différence qu'il y a entre ces deux mondes !
J'ai commencé chez Renault Sport en 2003. Depuis 2018, je roule en Alpine, d'abord en développement. Me voilà désormais au volant d'une Alpine A110, qui a débuté
au Rallye du Mont Blanc en 2020. Nous avons été champions avec cette voiture l'an dernier en catégorie deux roues motrices !
Je participe à la coupe du monde R-GT cette année. Nous avons gagné le Rallye de Monte Carlo, premiers chez les deux roues motrices et deuxièmes au classement général. Et nous sommes actuellement en tête du championnat du monde R-GT, que l'on appelle plutôt Coupe du Monde.
Y a t-il un état d'esprit typique d'Alpine, même en rallye ?
L'ADN d'Alpine, c'est de produire des voitures légères et agiles. Le véhicule de série, l'A110, reprend exactement ces caractéristiques, et je le ressens dans mon pilotage en rallyes. Par rapport à une quatre roues motrices, ma voiture est plus légère de 1140 kilos, ce qui est énorme ! C'est un vrai gage de performance.
Tu as été convié par Alpine aux 24 heures du Mans, en août. C'est un moment symbolique d'être convié parmi les autres pilotes de la marque !
Le Mans, c'est mythique ! C'est la plus grande course au monde, tous les constructeurs veulent venir ! Voir Alpine se produire en catégorie reine, c'est fantastique. Je suis très fier de représenter Alpine, d'autant plus fier d'avoir pu faire partie de la parade avec ma voiture rallye !
Alpine a gagné en F1, s'est battue au classement général en Endurance...quelles sont les ambitions en rallye pour toi et la marque ?
Sans parler d'aller en WRC, c'est déjà fantastique de pouvoir participer à la coupe du monde R-GT cette année. Elle regroupe 5 manches du championnat d'Europe des Rallyes. On a gagné au Monte Carlo, on a fini P2 au Rallye de Rome...c'est une auto qui permet beaucoup de performances. Cela nous permet même de jouer contre les quatre roues motrices !
Quand on est pilote de rallyes et qu'on se confronte à la piste, qu'est-ce qui sépare les deux mondes ?
En termes de trajectoire, on reste sur à peu près la même chose. Ce qui va différer, c'est l'environnement : des circuits comme Le Mans, ou le Paul Ricard vont demander une certaine répétition des gestes et des réflexes, nous en rallye, cela relève plus de l'improvisation. Entre deux passages, le terrain peut considérablement changer d'aspect, par exemple s'il pleut. Sans compter la terre, les graviers, une reconnaissance sur le sec alors qu'en voiture c'est trempé ou boueux...Les routes sont bien plus étroites pour nous.
Ensuite, le rallye est un sport qui est gratuit pour les spectateurs. Il y a une réelle proximité avec le public, qui sont tout proches des voitures. On peut aussi s'arrêter, discuter avec eux.
25 ans de carrière en sport automobile, c'est quelque chose qu'on ne voit pratiquement jamais, hormis en Rallyes ?
Cette discipline requiert énormément d'expérience. Celle ci s'acquiert au fil des années, tant il y a de paramètres à prendre en compte. Il faudra plus de temps à un jeune pilote de Rallyes qu'à un rookie en piste. En F1, Endurance ou autres, il y a une adaptation plus facile de par la répétition des tours et des trajectoires. C'est la grosse différence qu'il y a entre ces deux mondes !
