F1. Le 1er mai 1994 a vu la mort d’Ayrton Senna sur le circuit de Saint-Marin, 20 ans plus tard le monde de la F1 célébrait ce triste anniversaire. F1-Fan proposera une série de témoignages sur la mort du pilote Aurivierde. On poursuit avec Ron Dennis directeur exécutif de McLaren Mercedes qui livre son témoignage.
Les pages les plus glorieuses de la carrière d'Ayrton Senna ont été écrite entre 1988 et 1993, lorsque le Brésilien courait pour McLaren. Ron Dennis l'avait alors associé à Alain Prost pour un duo qui, lui aussi, restera dans la légende.
Le Britannique est revenu sur l'un des tout premiers essais de Senna, en 1983, et il en garde un souvenir mitigé : « Quand il est venu faire un test, il a donné l'impression d'être très arrogant. Il voulait être sûr d'avoir l'avantage, être sûr que la voiture n'allait pas être endommagée par les autres jeunes, que les pneus seraient neufs, etc. Il était clairement impressionnant, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il était impressionnant, mais il était encore jeune. Il était très imbu de lui-même. Malgré ça, vous pouviez voir qu'il était rapide et plus encore, mais en fait je n'étais pas si intéressé que cela. Il était trop jeune pour rejoindre notre équipe et nous n'avions pas besoin d'un pilote, alors cela m'importait peu au fond et nous étions heureux de le laisser courir ailleurs. »
Quand Ayrton s’engage chez McLaren, Ron Dennis revient sur la gestion de la « star » Ayrton Senna et sa complicité : « Si vous êtes expérimenté et que vous connaissez bien le pilote, alors vous savez quels leviers tirer et quels leviers pousser, quoi dire et comment. Je pense que lorsque vous gagnez ensemble, vous devez aussi être capable de perdre ensemble. Chez McLaren, il a remporté 40 % des courses dont il a pris le départ. En même temps, il se battait toujours contre le fait de ne pas être suffisamment compétitif. »