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F1. Le Grand-Prix de Chine, échec d'une Love Story ?

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Le Grand-Prix de Chine, échec d'une Love Story ?

F1. Shanghai peine à trouver son public

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© Mercedes /

Selon les observateurs, le Grand Prix de Chine 2011 a été l’une des courses les plus spectaculaires de ces dernières années. Un chiffre à lui seul pourrait résumer cette course, le nombre de dépassement, 85, un record sur le sec depuis 1982, toutes conditions de pistes confondues. Le public chinois ne s’y est pas trompé en offrant une véritable ovation aux pilotes en fin de course, après une édition 2010 qui n’avait déjà pas été avare en dépassements – 82 – mais cette fois-ci sur piste humide. Et pourtant, le Grand Prix reste encore loin d’être un succès populaire. Construit avec une capacité maximale de 200.000 places, depuis ramenée à 120.000, Shanghai peine encore à remplir ses tribunes. Si la première édition avait attiré 260.000 curieux de Formule Un, 8 ans plus tard, ce nombre devrait péniblement dépasser les 160.000 places, avec, d’après le Shanghai Daily, 163.700 tickets vendus. Cette faible fréquentation pouvait alors s’expliquer par les 500 à 600 dollars que devaient débourser les spectateurs pour acheter une place, soit l’équivalent d’un mois de salaire à Pekin. Les organisateurs ont réagi en revoyant leurs tarifs qui ont, semble-t-il, permis une légère augmentation de la fréquentation par rapport à 2010 sans pour autant que le circuit ne puisse afficher complet.

La semaine passée, dans sa chronique pour The Telegraph, David Coulthard dressait un constat d’échec et évoquait « une histoire d’amour qui n’a jamais pris son envol ».

« Je me souviens que tout le monde était très enthousiaste en 2003 lorsque nous nous préparions à venir ici. Les écuries affichaient des messages en chinois sur leurs voitures, etc., mais le pays n’a toujours pas renvoyé la balle au sport. En tout cas, pas d’un point de vue commercial. C’est surprenant quand vous y repensez : la Chine et la Formule Un devraient former un mariage parfait. Au lieu de ça, nous avons une piste sans âme à près d’une heure de la ville où la tribune principale est en grande partie désertée et où vous avez besoin d’un bus pour aller d’un bout à l’autre du paddock. Martin Brundle ne remontera pas la grille parce qu’il lui est physiquement impossible de rejoindre le centre média pour commenter la course à temps » explique l’écossais avant de revenir sur l’absence d’investissement des entreprises chinoises en Formule Un : « On pourrait penser que les compagnies chinoises essaieraient de capitaliser sur le potentiel marketing de la F1 mais peu semblent intéressés : il y a bien Aigo avec McLaren, mais c’est à peu près tout. Le problème c’est que l’économie chinoise se développe sans avoir besoin de faire sa promotion en Europe. En 2003, nous avions besoin de la Chine, mais, clairement, la Chine n’a pas besoin de nous » regrette Coulthard.

Martin Whitmarsh quant à lui, confie à GrandPrix.com que « la F1 a l’habitude d’aller vers de nouvelles destinations qui ne comprennent pas vraiment la Formule Un mais nous ne sommes par bons pour promouvoir notre sport. […] Nous devons faire plus de promotion à Shanghai. C’est la même histoire qu’à Istanbul. Faites un tour autour du circuit les jours qui précèdent la course et dites-moi combien de panneaux publicitaires vous avez vu. » Pour le Président de la FOTA, c’est un point sur lequel il faudra travailler avant de revenir sur le marché nord-américain.

Deux anecdotes à elles seules pourraient – à tort – traduire le certain désintérêt des chinois pour leur Grand-Prix. Ainsi, lors du débarquement du Champion du Monde 2010 à Shanghai, l’agent de l’immigration ne le reconnu-t-il pas avant de s’enquérir de son identité auprès de ses collègues pour finalement le confondre avec Fernando Alonso, devant un Mark Webber, goguenard. Mais la méprise n’allait pas s’arrêter là puisqu’une foule de chasseurs d’autographes attendait le pilote allemand pour lui demander de signer des photos de l’espagnol. Felipe Massa, quant à lui, fut victime de la même méprise mais cette fois-ci émanent de la part d’un journaliste, dimanche soir.

On aurait cependant tort d’extrapoler des généralités à partir de ces anecdotes. Ainsi, en 1982, alors qu’Arnoux avait refusé de se plier aux consignes d’équipe de Renault visant à laisser à Prost la victoire au Grand-Prix de France, le ‘Professeur’ n’eut-il pas la surprise d’être confondu avec son coéquipier par un pompiste sur la route de Saint-Chamond, qui lui avait alors lancé : « Vous avez eu raison, Mr Arnoux. Ce Prost, quel petit con ! ». Nul ne pouvait alors douter de la passion – à l’époque tout du moins – des français pour la Formule Un.

D’ailleurs, les fans chinois se sont montrés particulièrement attentionnés – à l’image des fans japonais. Ainsi, certains fans offrirent-ils aux pilotes ainsi qu’au personnel des équipes, des badges à leur effigie, grimés en pandas.
Anthony Davidson, commentateur pour la BBC Radio 5, a, quant à lui, retrouvé un de ses fans qui l’attendait à l’aéroport avec une boite de donuts pour célébrer son anniversaire puisque le britannique est né le 18 avril.

Après 8 ans d’existence donc, et alors que son avenir a été sécurisé jusqu’en 2017, le Grand Prix de Chine présente un bilan contrasté. S’il est loin de répondre à la démesure des ambitions initialement affichées, la F1 y trouve peu à peu son public, peut-être encore fragile et maladroit, mais il faut penser aux spécificités culturelles qui amènent les peuples asiatiques à exprimer leur passion de manière différente qu’on a coutume de la voir en Europe. Avant lui, le Grand Prix de Hongrie avait marqué un pas historique de la Formule Un dans la sphère soviétique et la présence de la F1 en Chine revêt également un aspect historique, le choc de deux cultures dont il faudra sans doute encore attendre avant qu’elles ne se marient à la perfection.

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