Performance : ces équipes là où on ne les attendait pas...
Contrairement à ces équipes, qui ont vu leurs performances continues, le début de saison d'une grande partie du plateau a été une véritable surprise - en terme de performance - par rapport aux essais hivernaux, avec beaucoup de joie, ou de grandes désillusions. Ainsi, un travail important a été fourni, ou reste à fournir pour atteindre leurs objectifs. Étude cas par cas.
McLaren Mercedes
Qui aurait parié sur l'équipe de Woking il y a tout juste deux mois? Des problèmes de fiabilité monstrueux, un rythme à peine digne de jouer les points, et un système d'échappements décidément bien trop compliqué. L'équipe des champions du monde 2008 et 2009 a décidé de repasser sur un système d'échappements plus simple, et est arrivée là où personne ne l'attendait en Australie, en signant la deuxième place sur le podium, et a confirmé en Malaisie, ainsi qu'en Chine avec une victoire de Lewis Hamilton.
McLaren Mercedes crée donc la surprise en ce début de saison avec une remontée du fond d'un gouffre à la veille du début de saison, pour se placer en principal adversaire de Red Bull Racing.
Lotus Renault GP
Les essais hivernaux avaient bien commencés pour Lotus Renault GP, avec le meilleur temps absolu de la première séance d'essais. Mais un drame arriva avec le terrible accident de Robert Kubica, et son retrait de la compétition durant sa convalescence. Durant l'hiver, Nick Heidfeld et Vitaly Petrov ont régulièrement hissé la R31 dans le top 5, mais nul n'aurait pu imaginé que le système d'échappements vers l'avant apporterait une si bonne performance à l'ex-écurie française.
En effet, les deux pilotes Lotus Renault sont montés chacun leur tour sur le podium lors des deux premières manches de la saison, se plaçant au niveau des Ferrari en rythme de course. Ce qui montre une monoplace plus rapide que ce que l'ont pensait lors des essais hivernaux, avec peut-être le top 3 espéré par l'équipe.
Ferrari
Quelle déception du côté de l'équipe Italienne. Fernando Alonso et Felipe Massa se sont succédés dans une 150° Italia très rapide et fiable durant tout l'hiver, se plaçant en principal adversaire de Red Bull Racing durant les essais hivernaux, pour finalement se prendre une grande claque lors du Grand Prix d'ouverture.
En effet, la monoplace de Ferrari n'est tout simplement pas au niveau, étant reléguée à plus d'une seconde en qualifications, même si le rythme en course semble un peu plus proche, mais la performance n'est pas là. Un soucis de soufflerie est évoqué, mais l'équipe Ferrari devra travailler sur une version B ou améliorer rapidement sa monoplace, ou les titres mondiaux seront très vite hors de portée, avec déjà 55 points de retard sur Red Bull.
Toro Rosso
La petite équipe au taureau rouge n'imite pas sa grande soeur, en décevant lors de ces trois premiers Grands Prix. Jaime Alguersuari et Sebastien Buemi pensaient pouvoir lutter pour un peu plus que quelques points après les essais hivernaux où la Toro Rosso semblait très rapide au point d'être régulièrement vers le top 5, mais la descente fut rude.
Bien qu'ayant montré des progrès par rapport à l'année dernière, la Toro Rosso semble très loin de rééditer l'exploit de 2008 à Monza, lors de la victoire de Sebastian Vettel. Comparé aux espoirs après les essais hivernaux, les performances de la petite Scuderia ne sont pas au niveau voulu, mais permettra de viser les points de temps en temps.
Mercedes GP
Que dire de Mercedes GP, à part que l'organisation de travail doit être revu, comme l'a montré le Grand Prix de Chine. L'équipe aux Flèches d'Argent semblait pouvoir viser le plus haut niveau après les deux derniers jours à Barcelone, mais les deux premiers Grand Prix cassèrent cette illusion, avec un double abandon en Australie, et une course dans l'ombre pour les deux pilotes en Malaisie.
L'espoir est revenu en Chine avec une belle cinquième place de Nico Rosberg qui aurait pu viser plus haut sans un soucis de consommation, et une belle course de Michael Schumacher en lutte longtemps avec la Ferrari de Fernando Alonso.
L'équipe ayant décidé de changer son approche de travail lors de ce Grand Prix, on ne connait pas le vrai niveau de la W02, mais viser la victoire semble difficile au lendemain de ces trois Grands Prix, alors que c'était l'objectif avoué de l'équipe après l'hiver.
Williams
Un hiver dans la norme avec une voiture développée agressivement, une bonne vitesse durant les essais et pas trop de problème de fiabilité, l'équipe de Sir Frank Williams semblait pouvoir tenter de conserver sa place de meilleur écurie du milieu de plateau. Mais dès le Grand Prix d'Australie, il n'en fut rien.
Des soucis de fiabilité en nombre, un manque cruel de vitesse, la FW33 se trouve définitivement loin du niveau espéré par l'équipe. Avec quatre abandons en trois courses et aucun point au compteur, l'écurie devra travailler très dur pour revenir au niveau souhaité et donner à Rubens Barrichello une monoplace pour son talent, et l'occasion à Pastor Maldonado de prouver qu'il ne doit pas sa place qu'a ses sponsors.
Si je me souviens bien, les williams l'année dernière étaient bien placées en qualifs, 8 et 10 par exemple, mais elles perdaient des places au départ, ce qui montre qu'il manque de puissance au départ.
Bon après, évidemment pour virgin et HRT, c'est pas le moteur la principale cause...
En Australie, le Cosworth a devancé un Mercedes et 3 Renault (même si Heidfeld est un cas particulier) en signalant que Barrichello n'a pas pu signer de temps en Q2.
En Malaisie, le 1er Cosworth devance un Ferrari, un Mercedes et deux Renault.
En Chine, la configuration de la Q2 n'est pas très révélatrice, mais Williams devance encore Team Lotus avec ses moteurs Renault. Mais en course, Barrichello est dans le rythme de Sebastien Buemi.
Cosworth n'est sans doute pas le meilleur moteur du plateau mais il n'explique pas les problèmes que rencontre Williams, d'ailleurs, l'excuse que tu trouves à Virgin et HRT en disant que ce n'est pas le moteur la principale cause, vaut aussi pour Williams.
Quant aux départs, le moteur n'est pas le seul élément qui rentre en ligne de compte puisqu'il y a le moteur, l'électronique, les pneus, la charge en carburant (qui n'est pas la même pour tous en fonction de la consommation de la voiture). Et même au niveau du moteur, cela peut dépendre de l'exploitation qu'en fait l'écurie.
Avec un moteur Renault, la situation serait à peu près la même chez Williams : ils ont été audacieux avec leur voiture, peut-être même plus que Renault et McLaren avec des moyens différents, et aujourd'hui en paye le prix avec des problèmes de fiabilité alors que ces solutions ne font pas leurs preuves... Mais c'est une constante chez Williams ces dernières années : ils démarrent mal leurs saisons et remontent peu à peu car ils ont l'expérience. La situation cette année est peut-être un peu plus critique mais ça arrive à toutes les équipes de rater une monoplace.
Je dirais plutot que c'est la conception sans doute trop agressive del a monoplace qui leur a joué des tours
cela dit si le chassis n'est pas bien conçu.....