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Avant-Goût du Grand Prix d'Espagne

F1.

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A l'occasion de chaque Grand Prix, cette saison, Motorsinside.com vous propose de découvrir un avant-goût du Grand Prix en revenant sur les faits qui ont marqué son Histoire ainsi que sur quelques informations - parfois peu utiles - à propos du pays hôte. Ce week-end, intéressons-nous au Grand Prix d'Espagne et à sa longue et tumultueuse histoire.


ÇA S’EST PASSE EN ESPAGNE

C’est un 1951 qu’eut lieu le premier Grand Prix d’Espagne de Formule Un, sur le circuit de Pedralbes, tracé dans les rues de Barcelone : c’était alors la dernière manche de la saison, décisive pour le titre. Mais les pilotes Ferrari, au premier rang desquels, Alberto Ascari, durent fréquemment changer de pneus, offrant ainsi une confortable victoire et le titre suprême à Juan Manuel Fangio, sur Alfa Romeo dont ce fut la dernière victoire puisque le constructeur se retira du championnat avant d’y revenir presque 30 ans plus tard.

En 1954, pour sa deuxième édition, remportée par Mike Hawthorne, le Grand Prix d’Espagne clôture une nouvelle fois la saison, dont le titre est déjà acquis pour Fangio. Mais le Grand Prix sera marqué par les grands débuts de Lancia et de l’éphémère D50 qui se sera faite désirée tout au long de la saison par un Alberto Ascari contraint de rouler sur des Maserati et Ferrari en attendant sa monture. L’italien signe la pole et le meilleur tour mais échouera à concrétiser en course, la faute en incombant à un problème d’embrayage.

En 1968, l’Espagne fit son retour au calendrier de la F1 - après une course hors championnat disputée en 1967. Graham Hill y remporta la course pour le compte de l’écurie Lotus, encore endeuillée après la mort de Jim Clark quelques semaines auparavant.

En 1969, Jackie Stewart, sur Matra, infligea une véritable humiliation à ses adversaires, sur le tout nouveau circuit de Montjuïc Parc, en reléguant Bruce McLaren, 2ème de la course, à 2 tours. Damon Hill égalera cette performance au Grand Prix d’Australie 1995. En 1970, Stewart, encore, offrit sa première victoire à l’écurie March pour son deuxième départ en Formule Un avant, un an plus tard, d’offrir sa première victoire en Grand Prix à Tyrell.

Alternant d’une saison sur l’autre entre Montjuïc et Jarama, c’est sur ce dernier que Niki Lauda signa sa première victoire, en 1974, lors de sa première saison au service d’Enzo Ferrari.

La saison suivante, le Grand Prix d’Espagne, cette fois-ci disputé sur le circuit de Montjuïc, allait virer au drame. Dès les essais, l’Association des Pilotes proteste contre les mauvaises conditions de sécurité et notamment sur l’état des barrières de sécurité de ce circuit dessiné dans un parc d’attractions. La plupart des pilotes ne participe donc pas aux essais et, le lendemain, malgré les efforts de l’organisation pour réparer les barrières, ils se montrent toujours réticents. L’organisation menace alors de poursuites si le Grand Prix n’a pas lieu tandis que des rumeurs circulent selon lesquelles la Garde Civile saisirait les voitures des pilotes refusant de participer à la course : l’Espagne vivait alors les derniers mois du Franquisme. Ainsi, tous participèrent à la séance de qualification, mais le champion en titre, Emerson Fittipaldi, se contenta des trois tours réglementaires, effectués à faible allure, avant de rentrer aux stands. Le dimanche, Niki Lauda partit en pole position d’une course dont Emerson Fittipaldi ne prit pas le départ. Mais l’autrichien posa rapidement pied à terre après un accident au départ. La suite de la course n’allait être qu’une succession d’abandons et d’accidents dont il faut cependant retenir le retrait volontaire de Wilson Fittipaldi et Arturo Merzario, dans le premier tour, en signe de protestation. Mais au 25ème tour, la course connu son dernier rebondissement lorsque l’aileron arrière de l’Embassy Hill de Rolf Stommelen cassa, projetant le pilote allemand contre les barrières qui le renvoyèrent sur la piste avant que l’Embassy Hill ne s’envole, tuant cinq personnes sur le coup, sauf le pilote qui survécut de façon miraculeuse. La course ne s’arrêta pour autant que quatre tours plus tard, offrant à Jochen Mass sa première et unique victoire en Grand Prix pour le compte de McLaren alors que Lella Lombardi, 6ème, allait rentrer dans l’Histoire en devenant la première – et unique – femme à inscrire des points en Formule Un.

Le Grand Barnum de la F1 ne se rendit donc plus sur le circuit de Montjuïc jugé trop dangereux mais fit son retour en Espagne, dès 1976, quelques mois après la mort du Général Franco et l’arrivée au pouvoir du Roi Juan Carlos.

En 1980, le Grand Prix d’Espagne inscrivit une nouvelle fois son nom dans la Grande Histoire de la Formule Un. En effet, depuis le début de saison, les écuries membres de la FOCA, en guerre ouverte avec la Fédération Internationale du Sport Automobile (FISA) demandent à leurs pilotes de boycotter les briefings imposés par la FISA avant chaque épreuve. Excédées de voir les pilotes récidiver Grand Prix après Grand Prix, en toute impunité, les écuries « légalistes » (Renault, Ferrari et Alfa Romeo) menacent de ne pas prendre le départ du Grand Prix d’Espagne si les pilotes absentéistes au briefing d’avant course ne sont pas immédiatement sanctionnés. Aucun compromis n’étant trouvé entre FISA et FOCA, la course se disputa sans les pilotes Ferrari, Renault et Alfa Romeo et sans les officiels de la FISA. Alan Jones s’imposa sur la Williams avant que la course ne soit déclarée illégale et retirée du championnat du monde 1980.

En 1981, Gilles Villeneuve remporta son 6ème et dernier Grand Prix, à Jarama, avant que l’Espagne ne disparaisse du calendrier jusqu’en 1986 où elle fit son retour sur le circuit de Jerez de la Frontera. Cette première édition sur le circuit andalous fut marquée par le duel de légende que se livrèrent Ayrton Senna et Nigel Mansell dans le dernier tour avant que le brésilien ne s’impose pour 14 millièmes devant le britannique, la 3ème arrivée la plus serrée de l’Histoire. Les deux hommes allaient d’ailleurs resservir le couvert, en 1991, pour le Grand Prix inaugural du circuit de Barcelone, lors d’un nouveau duel d’anthologie, roue contre roue, en pleine ligne droite.

En 1994, Damon Hill remporta le Grand Prix d’Espagne pour Williams, une première victoire depuis la disparition d’Ayrton Senna un mois plus tôt, alors que Michael Schumacher termina second après avoir passé une grande partie de sa course bloqué sur le 5ème rapport de sa boîte de vitesse.

Un an plus tard, le Lion, Nigel Mansell, poussa son dernier rugissement lors du Grand Prix d’Espagne, après s’y être imposé à trois reprises et s’y être illustré face à Ayrton Senna.

Dans les années qui suivirent, Mika Hakkinen et Michael Schumacher imposèrent leur pâte sur le circuit catalan en s’imposant trois et six fois respectivement, dont la victoire de Michael Schumacher en 2001, acquise aux dépends de son rival qui fut abandonné par l’embrayage de sa McLaren à quelques hectomètres à peine du drapeau à damiers.

En comptant la dernière victoire de Michael Schumacher, en 2004, il y a eu 6 vainqueurs différents entre 2004 et 2010 : Michael Schumacher (2004), Kimi Raïkkonen (2005 et 2008), Fernando Alonso (2006), Felipe Massa (2007), Jenson Button (2009) et Mark Webber (2010). En 2007, c’est après sa 2ème place au Grand Prix d’Espagne que Lewis Hamilton s’empara d’un championnat qu’il allait mener sans discontinuer jusqu’au Brésil avant d’en être détrôné par Kimi Raïkkonen. L’an dernier, Mark Webber domina la course depuis la pole position et en en menant tous les tours, ratant de peu son premier Grand Chelem en Formule Un en se contentant du deuxième meilleur temps en course.


IL FAUDRA LES SUIVRE

Le DRS : Si la Turquie était un test attendu pour les pneus Pirelli, les avis sont unanimes pour faire de Barcelone le véritable test de l’efficacité du DRS : « Je pense que ce sera un très bon test. Par le passé, [Barcelone] était la pire piste pour les dépassements » confie Michael Schumacher, sextuple vainqueur en Catalogne. Même raisonnement du côté de Martin Witmarsh : « Nous avons pu voir comment le DRS et le KERS influaient sur la course depuis le début de saison, alors nous verrons comment les choses progressent à Barcelone étant donné que le Grand Prix d’Espagne s’est montré limité en opportunités de dépassements. »

Les chiffres confirment en effet cette impression. Selon le site Cliptheapex.com, la moyenne de dépassement par Grand Prix, en Espagne, serait de 8,7 sur piste sèche. Cela le placerait juste devant le circuit urbain de Valence (6,3) mais tout juste derrière Abu Dhabi (9,5) et surtout Monaco (9,6). Sur la moitié des courses disputées à Barcelone, il y aurait eu moins de 10 dépassements et certaines sources affirment même que l’édition 1999 ne fut marquée que par un seul et unique dépassement. Autre statistique révélatrice : sur les 20 Grand Prix disputés Barcelone, le poleman s’est imposé à 16 reprises et sur les dix dernières années, l’auteur du meilleur temps en qualification s’est toujours imposé au terme de la course. D’ailleurs, l’an dernier, Mark Webber avait signé la pole position, la victoire et avait mené l’intégralité du Grand Prix.

L’organisation du Grand Prix semble d’ailleurs tout à fait consciente des lacunes du circuit et s’annonce prête à étudier des modifications de son tracé si l’édition 2011 venait à confirmer la tendance historique du circuit, malgré le DRS : « Si c’est vraiment nécessaire, nous ferons les investissements qui s’imposent parce que nous voulons être une référence » déclare le nouveau directeur du circuit, Salvador Servia, dans les colonnes de La Vanguardia.

Michael Schumacher : En 1996, l’allemand remporta à Barcelone la première de ses 6 victoires en Espagne, mais surtout sa première victoire pour le compte de Ferrari. Disposant de la meilleure position moyenne sur la grille de départ (3,06), l’Allemand pourrait espérer rééditer cette performance avec Mercedes.


LE NOMBRE MYSTERE

Avec près de 47 millions d’habitants, l’Espagne est la 29ème nation la plus peuplée au Monde, la 6ème en Europe et la 11ème parmi les pays inscrits au calendrier de la F1, juste derrière la Corée. L’Espagne est également le 51ème état le plus vaste avec 505 991 km², soit le 8ème pays le plus grand inscrit au calendrier 2011.

Economiquement, l’Espagne est le 1er producteur mondial d’huile d’olive et le 1er producteur européen d’énergie éolienne avec 42 976 kWh produits en 2010 contre 36 500 kWh pour son dauphin, l’Allemagne. L’Espagne est aussi le 1er exportateur de mode enfantine et de puériculture devant la France, l’Allemagne et l’Italie. Avec 43 millions de visiteurs, l’Espagne est la 4ème destination la plus prisée des touristes derrière la France, les Etats-Unis et la Chine.

Mais pour en savoir encore plus sur l’Espagne, nous vous proposons de découvrir le nombre mystère. Vous avez jusqu’au départ du Grand-Prix pour le démasquer, en nous posant des questions – auxquelles nous ne pourrons répondre que par oui ou par non - et en évitant d’utiliser les moteurs de recherche. Un premier indice, cependant : le nombre mystère n’a aucun rapport avec la F1 et ne requiert aucune connaissance en démographie urbaine.

Le nombre mystère du Grand-Prix d’Espagne est 1200

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