F1. Il y a 17 ans, Karl Wendlinger subissait un accident sensiblement similaire à celui de Sergio Pérez. A l'époque, l'incident de l'Autrichien s'inscrit dans une phase difficile de l'histoire de la Formule 1 et a sans doute conditionné le destin du jeune Mexicain.
Samedi, aux alentours de 14h57, lorsque la Sauber de Sergio Pérez s’est encastrée dans les barrières de protection de l’entrée de l’échappatoire de la chicane du port du circuit de Monaco, les yeux du monde de la F1 se sont immédiatement braqués sur le casque du pilote mexicain. Rituel immuable à chaque accident violent. Les commissaires s’affairant autour de l’épave, l’intervention rapide des équipes médicales, le cordon de protection, les draps, l’ambulance… Cela ne rappelle jamais de bons souvenirs à la F1. Une fois rassuré, le cirque de la Formule 1 reprend sa routine, tout en se souvenant.
Et ils sont nombreux les mauvais souvenirs. La vision de cette Sauber blanche en glissade à la sortie du tunnel rappelait immanquablement celle d’une autre Sauber, noire, qui était elle aussi venue percuter ces mêmes protections. Enfin, si l’on pouvait appeler cela des protections. Deux rangées superposées d’un mur de protection, à peine 1m50 d’épaisseur. Une autre époque…
Dans la voiture après l’accident, un casque jaune. Et bleu. Nous sommes le 12 mai 1994. Il y a moins de deux semaines, Senna et Ratzenberger se tuaient, Barrichello se blessait sérieusement. Et il n’est toujours pas sorti, Karl Wendlinger. Les secours se précipitent. Il est inconscient et le monde de la F1 est sonné.