Vers un rapprochement de Mercedes et Toro Rosso ?
F1. L'accord annoncé entre Toro Rosso et Falcon Private Bank pourrait avoir davantage de répercussions qu'un simple contrat de sponsoring. En effet, le propriétaire à 100% de la banque suisse n'est autre qu'Aabar, le fonds d'investissement d'Abu Dhabi. Or celui-ci contrôle également 40% de Mercedes GP et 9% de Daimler, ce qui pourrait se traduire par un rapprochement entre les deux écuries.
Ainsi selon Joe Saward, l'accord comprendrait également un volet actionnarial, en plus du simple sponsoring. Si l'information devait être confirmée, cela signifierait qu'un contrat de fourniture moteur pourrait être envisagé entre les deux écuries afin de mettre en place des relations privilégiées entre les deux structures.
De plus, cela expliquerait la raison d'une présence si massive au sein de l'écurie : deux côtés des ailerons avants des monoplaces de Sébastien Buemi et de Jaime Alguersuari ainsi qu'au-dessus de leurs jambes et sur le devant des radiateurs. Ce à quoi il faut rajouter une présence sur les combinaisons des pilotes et des mécaniciens de l'écurie.
Pour étayer sa thèse, Joe Saward rappelle que Aabar vient de se racheter à Total l'entreprise pétrolière espagnole CEPSA. Etant donné que Jaime Alguersuari est toujours pilote de l'écurie de Faenza, une apparition prochaine du logo de CEPSA sur les monoplaces de Sébastien Buemi et Jaime Alguersuari ne serait donc pas impossible à plus ou moins court terme.
Néanmoins, une telle alliance présente certains inconvénients et obstacles significatifs. En premier lieu, le principal actionnaire resterait certainement Red Bull. Même si la boisson énergétique avait fait savoir dans le passé qu'elle pouvait chercher à se désengager, cela paraitrait quelque peu étonnant qu'elle le fasse maintenant alors que Toro Rosso est un formidable débouché pour les nombreux pilotes qui font partie du programme de développement mis en place par Red Bull.
De plus, Mercedes GP a tout de même l'ambition de pouvoir se battre rapidement pour le titre. Cela signifierait déjà se battre contre l'écurie-cliente McLaren mais également prendre le risque de partager des informations importantes avec la petite soeur d'un autre rival important, à savoir Red Bull Racing.
Avec la participation de RacingBusiness.fr
