F1. Depuis son accident de la saison 2009, Felipe Massa tarde à retrouver son meilleur niveau. Encombré par un coéquipier rapide et exclusif, et freiné par des monoplaces Ferrari de moins en moins performantes, le pilote brésilien sombre peu à peu à un niveau très loin de sa splendeur passé, mais pas si lointaine et inaccessible.
Le 25 juillet 2009 restera une date particulièrement douloureuse pour Felipe Massa. En effet, ce jour correspond au grave accident dont il a été victime en recevant un élément de suspension de la Brawn GP de son compatriote Rubens Barrichello qui le précédait et transperça son casque en le blessant grièvement.
Touché dans sa chair, le pilote Ferrari a également subit des dommages moraux encore plus durables. En effet, depuis cette date, le pilote brésilien, vice champion du monde 2008 n’est plus que l’ombre de lui-même.
Le talentueux compétiteur qui avait gagné six victoires et s’était battu jusqu’au dernier virage du dernier Grand Prix de la saison face à Lewis Hamilton pour l’obtention du titre de champion du monde en 2008, ne réalisera plus que cinq podiums après son accident.
Pire que tout, le sentiment de délaissement de son écurie, Ferrari, chez qui il pensait être le digne héritier de l’illustre Michael Schumacher, le plonge dans une dépression dont il semble incapable actuellement de se remettre.
Face à Fernando Alonso, Massa fait pâle figure. Son équipe le comprend rapidement et lui demande même de s’effacer au profit de l’espagnol lors du Grand Prix d’Allemagne 2010, avec ces mots qui raisonne encore dans l’esprit du Brésilien : « Fernando est plus rapide que toi ».
Felipe semble ressasser ces termes comme un mantra négatif qui l’attire dans une spirale de défaite et de mauvais coup du sort, face à laquelle il semble ne plus réussir à faire face.