F1. Motorsinside.com vous propose de revenir sur l'histoire du sport automobile sur grand écran et plus particulièrement de la Formule Un et vous présente un aperçu des projets en cours pour redonner aux sports mécaniques leurs lettres de noblesse sur Grand Écran.
Le 19 mars 1895, en posant leur caméra face aux portes de leurs propres usines, les frères Lumière réalisèrent ce qui est considéré comme le premier film de l’histoire du cinéma. Quelques mois plus tard, le 11 juin 1895, Panhard, Levassor, Benz, Peugeot, Bollé, Michelin ou encore De Dion prennent le départ de ce qui restera comme la première véritable course automobile : le Paris-Bordeaux-Paris.
Rapidement, le sport devient un objet cinématographique avec des restitutions de matchs de boxe principalement, mais la course automobile et les pilotes ne vont bien évidemment pas échapper à l’œil des caméras. Après The Roaring Road en 1919, Double Speed en 1920, Too Much Speed en 1921 ou encore Racing Hearts mettant en scène, en 1922, de véritables pilotes, le public américain découvre, en 1929, le film muet Speedway racontant l’histoire de Bill Whipple. Après une brouille avec son mentor, Jim MacDonald, Bill Whipple, séducteur plutôt imbu de lui-même, s’engage avec l’équipe adverse pour les 500 Miles d’Indianapolis et réalise la pole position après avoir lui-même préparé la voiture. Il découvre cependant, sur la grille de départ, que son nouveau patron a l’intention de prendre part à la course à sa place, forçant Bill Whipple à se réconcilier avec Jim MacDonald au service duquel il participera finalement à la course. Après avoir redressé une situation mal embarquée, le pilote qui mène la course avec un tour d’avance, cède le volant à MacDonald, interdit de compétition à cause de problèmes cardiaques, et qui récolte ainsi les lauriers d’une victoire qui lui avait échappé tout au long de sa carrière. Quelques années plus tard, en 1936, James Stewart, une des grandes vedettes de l’époque, joue le rôle d’un pilote dans un film intitulé Speed.
Ainsi, le cinéma assure une production assez régulière de films consacrés au sport automobile alors même que celui-ci n’en est encore qu’à ses jeunes années. Et pourtant, près de 120 ans après la naissance du cinéma, le bilan reste mitigé et les fans sont toujours nostalgiques de voir que la référence dans le domaine – ou en tout cas pour la Formule Un - reste l’incontournable chef d’œuvre de John Frankenheimer. Réalisé en 1966, Grand Prix - à ne pas confondre avec le film homonyme de 1934 - est un succès artistique récompensé de trois Oscars et reste malheureusement inégalé depuis, malgré des moyens techniques qui ont considérablement évolué. En effet, en 45 ans, un seul film a mis en scène un pilote de Formule Un, l’intriguant Bobby Deerfield, comédie romantique réunissant Al Pacino et Marthe Keller sous l’égide de Sydney Pollack. Si le film ne laisse qu’une part dérisoire aux scènes de course – qui se déroulent lors de la tragique saison 1976 – il s’attarde cependant sur le personnage interprété par Al Pacino. Ce dernier, pilote émérite, ne laisse pas la moindre place au risque que ce soit sur la piste ou dans sa vie personnelle jusqu’à ce qu’il rencontre Lillian Morelli, une femme atteinte d’un mal incurable qui va lui apprendre – ô paradoxe – à mordre la vie à pleine dent.
« Tout le monde voulait devenir un pilote de course. C’est un projet très ambitieux et l’opportunité d’une vie de raconter l’histoire de ces icones qui risquaient tout pour remporter Le Mans. C’est une histoire épique de courage et d’ambition, une histoire de course qui n’a jamais été raconté à une telle échelle. »
Que demander de plus dans ce cas ?