Tilke devra être à la hauteur du défi américain selon Coulthard
F1. Pour David Coulthard, l'avenir de la F1 aux États-Unis reposerait en partie sur la qualité du circuit dessiné par Hermann Tilke.
Cinq ans après le dernier Grand Prix des Etats-Unis, disputé sur le mythique circuit d’Indianapolis, et sept ans après le fiasco de la course de 2005 qui avait vu l’intégralité des écuries chaussées de pneus Michelin se retirer à la fin du tour de chauffe, la Formule Un devrait retrouver les Etats-Unis la saison prochaine, une étape obligée, selon David Coulthard, pour pouvoir revendiquer pleinement le titre de Championnat du Monde.
L’écossais pense cependant que la Formule Un doit retourner outre-Atlantique avec pour objectif de se réconcilier avec le public américain, et que, faute de pilote ou d’écurie défendant la bannière étoilée, cela devra passer par une garantie de spectacle. Cette saison, les pneus, le DRS et le KERS ont largement contribué au spectacle, mais pour Coulthard, Hermann Tilke – dont les circuits sont souvent décriés – devra proposer une piste spectaculaire : « Il est lui-même pilote de tourisme – il a roulé sur le Nürburgring – alors on peut s’attendre à ce que quelqu’un comme Hermann, qui a roulé sur l’un des circuits les plus difficile et effrayant du monde, vienne avec quelque chose de plus excitant. En Turquie, il est allé dans le bon sens avec le virage 8, bosselé et avec plusieurs points de corde. Si vous ratez le premier, vous devez lever le pied et vous perdez du temps. […] Il faut des dépassements et des virages rapides. Les virages rapides donnent aux pilotes les sensations de leurs vies, et si les pilotes en parlent positivement, alors les fans seront positifs et voudrons voir ça. »
Le consultant de la BBC pense en effet que la Formule Un a besoin de circuits de pilotes et n’hésite pas à évoquer le nom du circuit de Watkins Glen, réputé pour être l’un des plus beaux circuits du Monde : « Je suis allé à Watkins Glen plus tôt cette année. J’en avais entendu parler mais je n’y étais jamais allé alors j’ai fait un tour de piste et je me suis dis que c’était l’endroit le plus effrayant où j’avais jamais conduit, mais n’est-ce pas ça qui vous fait sentir vivant dans une voiture de course ? Il faut des virages où les pilotes sentent qu’ils sont vraiment à la limite. »
En juin dernier, lorsqu’il avait échangé sa monoplace avec le double champion de la NASCAR, Tony Stewart, Lewis Hamilton s’était d’ailleurs montré élogieux sur le circuit qui a accueilli la Formule Un de 1961 à 1980 sans discontinuer : « Le tracé en lui-même est fantastique. C’est vraiment un circuit très sympa sur lequel piloter : ils ne font plus de circuits comme ça de nos jours. La manière dont ils dessinent la cambrure des virages, les différentes ondulations, monter, descendre… ça rend ça tellement plaisant. Bien qu’il soit beaucoup plus court, il m’a un peu rappelé le Nordschleife, en Allemagne. »
En effet, le principal défi que va rencontrer Hermann Tilke avec le circuit d’Austin, c’est que, contrairement à l’Inde, la Chine ou encore la Corée, le public américain dispose de nombreux points de comparaison que ce soit Watkins Glen, le circuit routier de Barber, le circuit urbain de Surfers Paradise ou bien encore l’incontournable Laguna Seca et son fameux virage en tire-bouchon. Cependant, dans Motorsport Total, Hermann Tilke affirme que le tracé d’Austin est un « super circuit » : « Aux Etats-Unis, nous avions un terrain vallonnée – pas autant que l’Osterreichring – mais une zone avec des collines. Nous avons pris cela en compte alors il y aura des endroits où la charge des voitures changera en fonction d’où elles se trouvent, en sommet de colline ou en vallée. Ce seront également des installations très sûres. »
L’Allemand assure d’ailleurs que les prochains circuits de Buddh, en Inde, et de Sotchi, en Russie, devraient répondre aux attentes aussi bien des fans que des pilotes eux-mêmes : « Le circuit de New Delhi a des sections très rapides. Il y a également deux ou trois virages où il est possible de dépasser. C’est une piste spectaculaire et j’ai hâte d’y être. [Sotchi] est en partie un circuit urbain à travers le village olympique et le long du stade olympique. Il y a aussi une portion le long de l’eau avec des palmiers sur le côté, ça offrira certainement de belles images, avec des sections rapides. »