Hamilton, le "crash kid"de McLaren selon Helmut Marko
F1. Après le week-end chaotique de Lewis Hamilton à Spa, Helmut Marko renvoie à Martin Whitmarsh ses déclarations d'il y a tout juste un an sur Sebastian Vettel qu'il avait alors qualifié de "crash kid".
Il y a tout juste un an, après le Grand Prix de Belgique remporté par Lewis Hamilton, Martin Whitmarsh n’avait pas mâché ses mots à l’égard de Sebastian Vettel responsable d’un accrochage au freinage de l’ancien Arrêt de Bus, provoquant l’abandon de Jenson Button. « Sebastian prend de mauvaises habitudes : c’est un ‘’crash kid’’. Ce n’était pas ce que l’on pourrait s’attendre à voir en Formule Un, c’était plutôt digne des formules juniors » avait alors lancé le directeur de McLaren, ajoutant qu’il aurait préféré « qu’il s’accroche avec son coéquipier » plutôt qu’avec un de ses pilotes.
Un an plus tard, après la victoire de son protégé dans les Ardennes, Helmut Marko, consultant Red Bull, n’a pas oublié les mots de Martin Whitmarsh et n’hésite pas à les lui renvoyer à la figure alors que Lewis Hamilton a été impliqué dans deux accrochages, le week-end dernier, qui viennent d’ailleurs allonger la liste de ceux qu’il a eu depuis le début de saison : « A l’époque, le ‘’Crash Kid’’ faisait partie de la stratégie média de McLaren, maintenant, [à Spa], ils ont eu un enfant qui s’est crashé dans leur propre équipe ! » rétorque avec sarcasme l’Autrichien dans AutoBild.
Marko, responsable, entre autres, de la détection des jeunes talents, en profite pour rappeler le chemin parcouru par Sebastian Vettel depuis le Grand Prix de Belgique 2010, « remportant le championnat du monde et revenant cette saison plus détendu, plus mature et dominateur ».
Interrogé cette semaine dans The Guardian, Martin Whitmarsh est revenu sur les incidents qui ont émaillé le week-end belge de Lewis Hamilton : « Je pense que Lewis fait de la F1 un endroit plus excitant, alors nous devrions tous espérer que Lewis continuera d’être l’un des pilotes les plus excitants qui nous ait été donné de voir. Je ne veux pas qu’il change. […] Je pense qu’il apprend et évolue mais c’est un pilote qui est compétitif. Je suis sûr qu’on a souvent dit ça, si ce n’est tout le temps, durant la carrière d’Ayrton ou celle de Schumacher : en fait, je pense qu’on le dit toujours. Je pense qu’avec ces pilotes compétitifs, parfois ça marche et parfois non. »
Une chose est sûre donc : si Martin Whitmarsh avait tenu le même raisonnement la saison passée, il n’aurait pas eu à subir les sarcasmes d’Helmut Marko, même si ce n’est que de bonne guerre, pour chacun, de défendre son protégé.