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Les Emirats veulent leur pilote en F1

F1. Des 18 pays présents au calendrier 2011 de F1, seuls deux n'ont jamais eu un pilote au volant d'une F1 : la Corée du Sud et les Emirats Arabes Unis. Ces derniers comptent bien mettre un terme à cette absence et poussent pour avoir un de leurs représentants présent sur la grille d'ici dix ans.

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©Yas Marina /

Les EAU sont entrés dans le grand bain de la F1 par la grande porte en 2008 avec le magnifique circuit de Yas Marina, situé dans la périphérie de la capitale du pays, Abu Dhabi. Néanmoins, l'audience est davantage placée dans les espaces VIP et dans les bateaux de la Marina que dans les tribunes ouvertes au commun des mortels.

Néanmoins, les dirigeants sont convaincus que la donne serait différente si un pilote local était présent sur la grille. Richard Cregan, le directeur du circuit, a ainsi déclaré à The National : «Nous pensons que nous pouvons avoir un pilote Emirati en Formun Un d'ici 10 ans. Le Grand-Prix a, bien entendu, été un très grand succès mais imaginez ce que ça serait s'il y avait un pilote Emirati en Formule Un...»

Pour accomplir ce rêve, ils ont décidé de mettre en place un programme de formations sur le circuit même. Cela se concrétise par la création de trois écoles de karting, dont la Yas Marina Kartzone a été la dernière venue en novembre dernier. Les premiers résultats sur la scène internationale commencent ainsi à apparaitre : Humaid Al Masaood a remporté une épreuve d'American Le Mans Series au sein de l'écurie émiratie Oryx Racing, Khaled Al Qubaisi est présent en Porsche Supercup depuis deux ans et Saeed Al Muhairi est un des représentants locaux du championnat national de GT.

Pour Eric Boullier, le team manager de Lotus Renault GP, la disparition du Grand-Prix de France depuis 2008 est ainsi une conséquence directe de l'absence de pilotes tricolores sur la grille de départ : «C'est une conséquence. Il n'y a pas de pilote français et c'est pourquoi il n'y a pas de Grand-Prix. C'est pourquoi si vous avez un pilote de retour en F1, qui a du succès, alors les médias et sponsors seront de nouveau automatiquement intéressés par la F1 et vous aurez une course.» Il est ainsi intéressant de noter que les rumeurs quant à une alternance entre les Grand-Prix de Belgique et de France revoient le jour alors que de nombreux Français (Romain Grosjean, Jules Bianchi, Charles Pic...) frappent aux portes de la F1. De même, Romain Grosjean fait partie de la structure Gravity Management gérée par Eric Boullier, également présent dans le comité mis en place pour organiser le retour de la F1 en France...

Les dirigeants de Yas Marina s'appuient, en effet, sur les exemples réussis d'autres pays ayant récemment faits leur arrivée en F1. L'exemple le plus flagrant est, bien entendu, l'Espagne : jusqu'à 2001, la F1 était presque inconnue et le MotoGP était la catégorie reine dans la péninsule ibérique. L'arrivée de Fernando Alonso chez Minardi cette année-là a commencé à changer la donne. Mais un véritable emballement médiatique et populaire s'est produit lorsqu'il remporta les championnats 2005 et 2006. Maintenant, le pays dispose de deux épreuves depuis l'arrivée du Grand-Prix d'Europe à Valence, de deux pilotes avec la nomination de Jaime Alguersuari chez Toro Rosso et même d'une écurie avec HRT.

Mais nous pouvons clairement voir une tendance du calendrier orientée vers les pays émergents afin de séduire de vastes foules pas encore converties à la F1. La présence d'un pilote est nécessaire à un succès populaire d'une épreuve. C'est pourquoi Narain Karthikeyan va pouvoir faire son retour au volant d'une HRT lors de la première épreuve indienne grâce aux soutiens de nouveaux sponsors. De même, il est fort probable que Karun Chandhok remplace de nouveau Jarno Trulli lors de ce même Grand-Prix, comme il avait pu le faire lors de l'épreuve du Nurburgring. D'autant plus que son père n'est autre que le directeur de la fédération indienne des sports automobiles... Force India, qui a été la première écurie indienne à faire son apparition au calendrier, veut également former un pilote indien pouvant briller en F1. C'est pourquoi elle a lancé une campagne de détection parmi la jeune population du sous-continent afin d'obtenir davantage de résultats que les deux pilotes précédemment cités.

De même, la présence de Vitaly Petrov a représenté une grosse opportunité de développement en Russie, marché prioritaire pour de nombreux constructeurs automobiles, Renault en tête. C'est pourquoi sa nomination a permis d'attirer de nombreux sponsors issus de l'ancien bloc soviétique puisque le constructeur de véhicules sportifs Marussia est devenu actionnaire de l'écurie Marussia Virgin Racing. L'une des conséquences directes de l'émergence d'un intérêt dans le pays associée à une forte volonté politique a été l'annonce d'un Grand-Prix de Russie basé à Sotchi dès 2014, année qui verra également la ville balnéaire accueillir les Jeux Olympiques d'hiver.

Par contre, le succès populaire n'est pas encore au rendez-vous en Chine, malgré une épreuve depuis 2004. A l'heure actuelle, un seul pilote issu de l'Empire du milieu est parvenu à faire son chemin jusqu'à une écurie de Formule Un. Il s'agit de Ho-Pin Tung, l'un des pilotes-réserves de Lotus Renault depuis l'an passé. Celui-ci veut croire à un gain d'intérêt au sein de la population mais qui a du mal à se faire sentir à cause de la large population du pays : «La Chine est un peu différente de l'Espagne parce que c'est un pays si gros avec beaucoup de différentes cultures et connait beaucoup de succès dans plein de sports différents. Le peuple chinois est gâté en termes de sports mais je peux clairement voir que depuis que je cours, il y a beaucoup d'intérêt dans les sports automobiles. Vous n'êtes pas vraiment au courant de cette croissance parce que la F1 est relativement petite en Chine par rapport à des sports comme le basketball. En plus, l'intérêt est un peu dilué parce que le pays est si gros. C'est pour cela que ce n'est pas si évident de le voir.»

Un pilote qatari a déjà remporté le Paris-Dakar. Le rêve des Emirats est donc désormais de voir un de ses ressortissants briller au sommet mondial des sports automobiles. Mais de nombreux autres pays ont la même ambition et bénéficient d'un vivier de population beaucoup plus important...

Avec la participation de RacingBusiness.fr

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