En décrochant sa deuxième couronne de champion du monde d’affilé, Sebastian Vettel a conquis le public allemand, éclipsant quelques peu – avec Michael Schumacher – le reste de la ‘Mannschaft’. Relégué en fond de peloton, Timo Glock a pourtant connu son quart d’heure de gloire sous les projecteurs de la F1, avant que le phénomène Vettel n’enflamme les foules à coup de victoires, mais surtout avant que Toyota ne le laisse avec d’autres alternatives que de tenter de rebondir dans une des nouvelles écuries ayant intégré le championnat du monde en 2010.
Pourtant, Timo Glock assure n’avoir rien à envier à Sebastian Vettel, en tout cas du point de vue du talent : « Je sais que je suis tout aussi bon que Seb : si nous pilotions tous les deux la Red Bull, seule la forme du jour ferait la différence » confie ainsi le pilote Marussia dans le Kolner Express. « Malheureusement, je ne cours pas contre Sebastian mais contre Lotus, alors ma motivation consiste à maintenir l’écart qui nous sépare, le plus petit possible. »
L’occasion d’affronter le désormais double champion du monde ne semble malheureusement pas prête de se présenter pour Glock qui, non-désireux de grossir les rangs des prétendants à des baquets dans le milieu de peloton, s’est engagé avec Marussia jusqu’en 2014. Certains ne manquent d’ailleurs pas de s’interroger sur ce choix de l’Allemand, y compris jusque dans son environnement proche : « C’est assez drôle ! Je discutais récemment avec un ancien mécanicien de chez Toyota et il m’a demandé comme je pouvais rester motivé alors que nous nous battions pour le podium, et que désormais je lutte pour la 20ème place. C’est simple, lorsque je monte dans la voiture, je suis toujours motivé. Même si c’est pour la cuillère de bois, je me bats jusqu’aux derniers mètres. »
Timo Glock se félicite d’ailleurs de ces petits motifs de satisfaction qui, bien souvent, passent inaperçus : « A Valence, j’étais 21ème sur la grille, mais on était à 110%. A Silverstone, je me suis qualifié devant Trulli et j’ai débuté devant Chandhok au Nürburgring. C’est ça qui me rend heureux. »
La saison de l’écurie britannique – qui battra pavillon russe en 2012 – a cependant été loin de répondre aux attentes, Timo Glock et Jérôme d’Ambrosio ayant même été poussé dans leurs retranchements par une écurie HRT dont tous semblaient pourtant douter de la survie après le Grand Prix d’Australie. Le natif de Lindenfels s’attend cependant à ce que son écurie fasse enfin le pas en avant escompté en 2012, après s’être notamment séparé de son directeur technique, Nick Wirth – responsable de la conception en CFD de la MVR-02 – et après avoir conclu de nouveaux partenariats : « Nous sommes désormais en partenariat avec McLaren, ce qui nous fera franchir, je pense, le pas en avant nécessaire. McLaren se bat pour le titre et des victoires, montrant ainsi la voie à notre équipe. »
A l’approche de Noël, il ne reste plus à Glock qu’à espérer que ses vœux aient été entendus, même si l’attente risque d’être longue.
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