Barheïn : "Maintenir le Grand Prix était la bonne décision"


Zayed Alzayani, propriétaire du circuit de Sakhir, a d'ailleurs déclaré qu'accueillir la F1 cette année avait été « la bonne décision », espérant notamment que la tenue du Grand Prix serait un facteur apaisant par rapport aux nombreuses tensions.
«Je pense que nous avons prouvé au monde que peu importe ce qu'il se passe sur la scène politique, ça n'a rien à voir avec ce qu'il se passe sur la piste.» a déclaré le businessman. «La vie continue, et espérons que l'opposition et le gouvernement trouveront une solution et pourrons aller de l'avant. Tenir un Grand Prix n'est pas quelque chose de nouveau pour nous, nous l'avons fait pendant sept ans, et je pense que nous avons étés pénalisés l'an passé. J'espère que d'ici la course de l'an prochain tout sera réglé.»
Le Grand Prix comme évènement unificateur, très peu de gens l'ont vu sous cet angle, surtout pas les extrémistes chiites qui y ont vu une occasion unique pour attirer l'attention mondiale sur la problématique, via les projecteurs du "F1 circus". Moins idéaliste, l'émir Hamad ben Issa al-Khalifa, roi de Barheïn depuis 2002, avait annoncé que le maintien du Grand Prix avait surtout pour but de ne pas céder face aux assauts des extrémistes, « tolérant ainsi une victoire de la violence ». Rappelons qu'Amnesty International accuse les autorités barheïniennes de torture sur ses opposants dans son rapport de 2011. Les fauteurs de trouble dont il est question ont tout de même réussi à perturber quelque peu la sérénité du weekend, un camion de Force India se retrouvant au milieu d'un échange de cocktails Molotov le vendredi.
«Je pense cela aurait juste causé plus de problème à Barheïn,» continue Zayed Alzayani à propos de l'annulation de la course. «Les tensions auraient été ravivées entre le gouvernement et l'opposition, et chacun aurait rejeté la faute sur l'autre. Je suis heureux que la course ait eu lieu, je suis heureux que tout se soit bien passé et que tout le monde ait pu constater que les rumeurs d'attentats et de sabotages de la course ne se sont pas produites.»
Concernant la course de 2013, l'homme d'affaires fait preuve de confiance et ne se pose pas de question.
«Je n'ai jamais eu de doute à propos de cette année, alors pourquoi en aurais-je pour l'an prochain ?» dit-il«Peut-être que la solution prend du temps à être trouvée, et peut-être qu'il s'agit d'une solution douloureuse, mais si nous devons traverser la douleur pour en tirer un bénéfice, alors cela vaut le coup. Nous devrions penser à une meilleure solution pour la prochaine génération.»