François Hollande et Nicolas Sarkozy parlent F1
Interviewés par le journal L'Equipe dans le cadre du second tour de l'élection présidentielle française, les deux derniers candidats en course pour briguer la magistrature suprême sont revenus sur leur rapport avec le sport et leur projet politique en la matière. La Formule 1 a évidemment été évoquée.
De passage dans les locaux du quotidien sportif, respectivement le 27 et le 28 avril, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont été interrogés sur la Formule 1. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le combat de l'entre-deux tours n'évite pas le terrain du sport et encore moins le dossier du retour d'un Grand Prix de France.
Interrogé sur l'annonce du retour d'une course sur le sol français, François Hollande préfère se montrer prudent : « Une décision a été prise en fin de mandat par le Premier ministre, des sommes ont été annoncées - on parle de 20 millions d'euros - mais on ne sait pas si elles sont déjà engagées. Il y aura une concertation à avoir au lendemain de l'élection présidentielle pour faire en sorte que, là aussi, ce soit coordonné et organisé. » Une prudence qui, dans la bouche de Nicolas Sarkozy, doit se muer en exigence : « On se bat pour [qu'il y ait bientôt un Grand Prix de F1 en France], même si c'est en alternance avec la Belgique. Nous sommes un pays qui a deux constructeurs automobiles mondiaux, Renault et PSA, et maintenant trois jeunes pilotes prometteurs en F1, il faut que l'on ait un Grand Prix. »
Plus tôt dans la semaine, Bernie Ecclestone, le patron de la Formula One Management, société qui gère les droits commerciaux de la Formule 1, avait annoncé qu'un accord avait été conclu et qu'il restait seulement quelques détails à régler. Le candidat du Parti Socialiste estime que les choses sont allées trop vite dans ce domaine : « Il y a eu trop d'empressement sur ce dossier. Nous le réexaminerons si nous sommes élus. » Un avis qui n'est bien évidemment pas partagé par le président de la République : « Réexaminer les dossiers, faire une commission et réfléchir, ce n'est pas un projet. Ca passe vite cinq ans, il vaut mieux être prêt avant. »
Au delà de la précipitation, c'est l'origine des fonds qui peuvent potentiellement donner vie au projet qui inquiète François Hollande, arrivé en tête au premier tour de l'élection : « Je ne pense pas que ce soit à l'Etat de faire quelque effort financier que ce soit. Il y a suffisamment d'urgences pour ne pas considérer qu'il y ait des dizaines de millions d'euros à consacrer au Grand Prix. » Nicolas Sarkozy préfère, pour sa part, mettre en avant les bénéfices : « M. Hollande ignore qu'un Grand Prix ramène de l'argent, comme tous les grands évènements sportifs. Il ne faut pas avoir une vision étriquée. »
L'ancien premier secrétaire du PS a pu préciser sa pensée, alors qu'il était interrogé plus globalement, sur l'organisation d'évènements sportifs en général : « Je suis favorable à l'organisation de grands évènements sportifs. Mais avec une maitrise financière et des responsabilités partagées entre l'Etat, les collectivités locales, le mouvement sportif et le secteur privé. Si cela est bien maitrisé, les conséquences peuvent être tout à fait heureuses : une fréquentation exceptionnelle, des images diffusées dans le monde entier. Cela permet aussi, à un moment, de rassembler une nation. Le vrai problème de l'organisation d'une compétition, c'est qu'il faut toujours imaginer ce que deviendront ensuite les équipements. »
Tous deux interrogés sur les évènements sportifs qui les ont marqué, aucun d'entre eux n'a cependant parlé d'un souvenir en lien avec la Formule 1.
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Je parlerais plutot d'un aboutissement, moi !!
SI tu veux avoir un Grand Prix (en France), vote Sarkozy !!!
En cas d'alternance, ça ne me semble pas illogique, de la part d'une équipe dirigeante, de faire le point sur les projets en cours. Si le peuple français décide de changer l'équipe actuelle, c'est que la politique menée jusque-là ne lui convient pas, il est donc tout à fait légitime d'y porter un nouveau regard. Si une majorité est désavouée, c'est sa politique qui l'est et je trouve ça rassurant qu'on fasse un état des lieux.
Maintenant, je ne vais certainement pas choisir mon futur président sur ce point ô combien vital pour l'avenir de la France, qu'est l'organisation d'un Grand Prix. J'espère que les fans de F1 qui voteront Sarkozy ou Hollande auront plus de jugeotte pour les juger sur leurs projets économiques, sociaux et culturels, et pas seulement sur l'organisation d'un Grand Prix.
Moi je trouvais que l'idée de colonisé la lune et de faire un circuit dessus sa aurait était cool :D
/lol off
si un gp ètait une chose si rentable alors pouquoi tant de pays diraient à l'unisson que son organisation coute trop cher???
j'ose espérer que cela ne coute pas un centime à aucune collectivité publique car si tel est le cas c'est le contribuable qui sera encore sollicité .
donc oui il y a effectivement eu une accélation sur ce dossier pour cause electorale et c'est dommage pour l'esprit du sport encore une fois mais la F1 est-elle encore vraiment un sport......
Après, le travail effectué par l'actuel gouvernement ainsi que par les collectivités doit être respecté, mais s'il y a changement de majorité, doit être étudié. Réexaminer n'est pas remettre en cause, mais il est bien légitime de s'assurer que le montage financier 1. ne grève pas les dépenses de l'Etat d'une manière trop importante et 2. soit de nature à permettre la tenue de l'évènement. Surtout quand, il y a encore quelques semaines, les informations étaient plutôt pessimistes.
Il ne s'agirait pas d'engager des dépenses à la légère (comme on a construit un tronçon d'autoroute vers le circuit de Magny-Cours alors que la F1 n'y va plus).
La majorité actuelle a fourni un gros travail sur ce dossier, donc si elle perdure, elle pourra le concrétiser, mais si elle change, il est logique que tout soit remis à plat pour comprendre les tenants et les aboutissants.
on a pas besoin de gp en France .....on va juste essayer d'avoir quelques bons pilotes cela suffira
D'un point de vue financier c'est le plus soutenable pour le contribuable